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30/03/2013
Jean Richepin et "le Groupe des Vivants". Une communication de Sylvie Thorel
"Les troubadours de la rue Guy-de-la-Brosse"
Notre prochaine réunion Richepin se tiendra le samedi 13 avril à la Bibliothèque Jacques Seebacher (5 rue Thomas Mann, bâtiment A, 2e étage) à 10 heures. Elle réunira Laurent BIHL, historien de la caricature, et Bernard VASSOR, historiographe de Montmartre et rédacteur du blog "Autour du Père Tanguy", qui évoqueront le Groupe des Vivants.
Sylvie Thorel.
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19/03/2013
Avec 1 franc cinquante, vous ne mourrirez* plus d'une blessure par balle
Par Bernard Vassor
Bien avant l'avènement d'un président et d'un pape "Normal", voici la
PHARMACIE NORMALE
Cette pharmacie, fondée en 1855, installée au 15-17 rue de Provence et 19 rue Drouot de l'époque avait été réaménagée du sous-sol aus étages supérieurs de ce vaste immeuble aux alentour des années 1920.
Télephone : Gut. 48-45
Prov. 60-10
Marc. 44-20
La Pharmacie Normale possédait des rayons spécialisés pour l'optique, l'orthopédie et la parfumerie. On y trouvait aussi un laboratoire pourvu des plus récents appareils pour les analyses chimiques médicales, micrographiques, biologiques... Une usine modèle de construction de la même époque 8 et 10 rue Emile Zola à Saint-Ouen, permettait à cette pharmacie de fabriquer et de contrôler elle-même tous les produits qu'elle délivrait et de faire bénéficier de sa clientèle de France et de l'étranger de la diminution des droits d'entrée dans Paris. (Le droit d'octroi dans Paris ne fut supprimé définitivement que le 2 juillet 1943, par le gouvernement de Pierre Laval).
Rue Emile Zola à Saint Ouen aux alentours de 1910, anciennement rue des Epinettes.
Etat d'habillement de la 3° compagnie de marche du 185° bataillon de la Garde nationale (de MONTMARTRE)
Publicité parue dans le journal du "Chat Noir"de mars 1890.
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13/03/2013
L'assassin de la place Beauvau
Par Bernard Vassor
Le pharmacien Lagrange était le successeur de Labordette que nous avons déjà évoqué dans un article précédent.
C'est le dimanche 5 octobre 1879 entre quatre et cinq heures de l'après-midi le pharmacien M.Lagrange et sa bonne Zélie Gaillot, ont été surpris et successivement assommés dans le laboratoire servant de cuisine. Les victimes portaient chacune, au dessus de la tempe, de profondes blessures qui avaient dû provoquer rapidement la mort. Le pilon qui avait servi était resté dans le mortier, était recouvert des cheveux des victimes. Une somme de 40 000 francs avait disparu. L'assassin s'était enfui et avait pris le train pour Le Havre où il avait posté la lettre à madame Lagrange qui est arrivée place Beauvau le 6 à 9 heures du matin. Walder toujours en fuite, est revenu plusieurs fois à Paris, notamment à l'hôtel de la Cour Bony, 32 rue de Trévise Paris 9 ème. La négligence de la surveillance des garnis ne permit pas son arrestation. Walder ( Arnold) n'a jamais connu les foudres de la justice, on a perdu sa trace jusqu'en 1884.....
C'est le commissaire de police Cazeneuve qui avait diligenté l'enquête. Le signalement suivant avait été transmis dans tous les commissariats de France, dans tous les garnis et aux postes frontières :
Arnold Walder, élève en pharmacie, originaire du canton de Zurich, taille 1,69m, assez fort, cheveux chatain courts frisés; yeux gris petits zet très vifs. Mains fortes et devant porter des traces récentes de coupures; ongles courts, devant porter des souliers napolitains. Coiffé ordinairement d'un chapeau haut de forme. La barbe entière, un peu longue à dû être coupée ou arrangée. Quelques dents de devant à la machoire inférieure sont abimées à la racine. Walder porte un suspensoir, il fume la cigarette.
.............
Un jour, un inspecteur de la sûreté qui avait été chargé de l'affaire vint trouver un membre de la famille à qui il proposa moyennant finances, de retrouver l'assassin. Il se mit encampagne, soupçonnant que Walder s'était réfugié en Amérique du sud, retrouvant et perdant la trace du fugitif.
A court d'argent ll'inspecteur revint tout penaud en France, mais, quelle ne fut pas sa surprise lorsque il reçut une lettre de Caracas au Vénézuela indiquant ce qui suit :
« Nous avons trouvé l'individu que vous êtes
venu chercher chez nous, il y a quelques années.
Depuis longtemps, il est établi pharmacien à Caracas
et demeure rue (calle) Diego Losada, sous le
nom de Welser"
Le policier vénézulien ajoutait :
Dans une conversation que nous avons eue avec ce Walder, il n'a pas hésité à nous dire :
« Oui, c'est moi, qui, dans un moment de folie,
ait assassiné mon patron. J'étais fou, il me semble,
et je ne me suis jamais expliqué mon crime. Au-
jourd'hui je puis en parler, car n'ai plus rien à
craindre, parce que, d'après la loi française il y a
prescription" . Après une vie accidentée, j'ai résolu de m'établir ici. Vous pouvez raconter tout
cela. Je n’ai plus rien à craindre.
La lettre ajoute en post-scriptum que Walder a été médecin en chef d'une armée du Nicaragua, au cours d'une des dernières révolutions qui ont bouleversé ce petit pays.
Il est exact aussi qu'il n'y a pas de traité d'extradition avec le Venezuela, et qu'il faut se résoudre à classer définitivement Walder parmi les assassins impunis.
On sait que la plupart des criminels avisés se, réfugient dans l'Amérique du Sud.
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Le journal d'André Gill "La Lune rousse" publia l'écho suivant dans sa livraison du 2 novembre 1879 :
A PROPOS DE WALDER
Ressembler à Walder, l'assassin de la place
Beauvau, me causerait énormément d'ennui,
Car je risquerais fort d'être arrêté pour lui.
Cette hypothèse-là d'épouvante me glace.
Aussi je trouverais mon sort peu rigolo
Si j'étais son sosie et son Walder égo.
.......................
Mise à jour le 13/03/2013
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