29/11/2012
Un petit caboulot pas cher...Le Champeaux place de la Bourse (à l'emplacement actuel de l'Agence France Presse) Mise à jour (Zola)
Par Bernard Vassor
"Il ne faudrait ne jamais être passé par la place de la Bourse pour ne pas avoir vu le restaurant Champeaux." Alfred Delvau.
Situé au centre d'un des quartiers les plus riches de Paris, c'est une des maisons dont la réputation a été le plus longtemps soutenue. Ce que possède le restaurant Champeaux en plus de ses concurents, c'est un magnifique jardin d'été qui se transforme à l'approche de la nouvelle saison en jardin d'hiver.
On donne parfois à Paris le nom de jardin d'hiver à de modestes terrasses vitrées où s'étiolent quelques plantes rabougries au feuillage artificiel. Rien de tel chez Trap, le propriétaire, le vaste jardin est planté d'arbres véritables sous lesquels on dîne confortablement. Le jardin a été confié pour son éxécution à un architecte de goût M. Profilet qui a réussi l'exploit d'allier la simplicité à l'élégance. La cave est bonne et la cuisine aussi parait-il ?. Le prix des repas est directement proportionnel à la notoriété du lieu. C'est aussi sur cet emplacement qu'une maison attenante au couvent des Filles Saint-Thomas fut occupé par le salon célèbre de Madame Doublet.
Dans l'Argent d'Emile Zola, le roman s'ouvre sur Saccard qui vient d'entrer au restaurant Champeaux (l'action se passe en 1863) : "Onze heures venaient de sonner à la Bourse lorsque Saccard entra chez Champeaux, dans la salle blanc et or, et dont les deux hautes fenêtres donnent sur la place (...) A cette heure où tout le monde déjeunait (à 11 heures ?) la place était presque vide : sous les marroniers d'une verdure tendre et neuve, les bancs restaient inoccupés, le long de la grille, à la station des voitures, une longue file de fiacres s'allongeait d'un bout à l'autre et l'omnibus de la Bastille s'arrrêtait au busans prendre ni laisser de voyageurs."
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2012/01/...
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