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16/12/2010

La démolition de la maison du petit homme aux talonettes....

 

Par Bernard Vassor

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Recherche de réfractaires pendant la Commune de Paris à l'église Notre Dame de Lorette (archives B.V.).

Il y eut bien des vols organisés, mais pas toujours pour le bénéfice de ceux que certains accusaient, se basant sur les racontars de journaux haineux et malveillants. On retrouve encore aujourd’hui les mêmes « canards »à propos des évènements de la Commune de Paris.

Depuis la fuite à Versailles de "l’homme à la houpette et aux talonettes", la maison fut gardée successivement par 6 bataillons du XVIII° arrondissement : le 37°, le 61°, le 64°, 79°, 124° et le 158°. Mais, c’était surtout la douzième compagnie du 64° Bataillon, composée d’environ 55 hommes dont 24 restés en permanence, ont assuré la surveillance et la garde de l'hôtel. Ce bataillon était commandé par le capitaine Henri Jean-Baptiste Paupardin*, entrepreneur de menuiserie, chanteur lyrique à l’occasion, habitant 54 boulevard de la Chapelle. Le 14 avril, dans la matinée, l’hôtel fut fouillé ; on y saisit des papiers et de l’argenterie. On peut lire dans le J.O. p359 le document daté du 18 avril suivant : Nous soussignés gardes nationaux à la 7° compagnie du 32° bataillon, protestons avec énergie (…). Il a été fait une perquisition par les soins d’un envoyé de la Commune, assisté de 2 personnes pourvues d’un mandat régulier (…). Les employés du citoyen Thiers qui n’ont pas quitté l’hôtel peuvent attester la véracité de ce que nous avançons.

Paris le 19 avril 1871
Le chef de poste : Maury, rue Marcadet, 167  ; le caporal : E.Cadot, rue Ramey, 38 ; Roland ; E.Choquier ; A.Lebeguy ; Morel ; F.Jolivet ; Mesure ; Marçaire ; Zizeau ; Poncelain ; Vagner ; E.Busigny ; Jakol ; Fournier ; Ed.Gaumond ; Constant.
Vu et approuvé pour la 7° compagnie du 32° bataillon.
Ont signé, pour les employés présents à l’hôtel : Pouzas Felix, valet de pied, Challet David, concierge de l’hôtel.

(Rectification des erreurs ou omissions du J.O de la Commune : Cadot Eugène était libraire, Mesurel François, entrepreneur de menuiserie, 37 rue Ramey, Lebègue Alphonse était épicier au 42 rue Ramey, Morel Paul, marchand de nouveautés, Choquier Henri, 22 rue Norvin, était employé, Wagner Frédérique, facteur de piano imp. Pers 2 ( ?).

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Thiers pleurnichant devant les ruines de sa maison : -"Je n'ai plus ni feu ni lieu, voilà ce que l'on gagne à servir son pays !" L'assemblée nationale venait de lui voter un crédit de 1million cinquante trois milles francs pour la reconstruction "à l'identique" de sa maison de la place Saint Georges

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Article publié en partie sur le site terres d'Ecrivains

Mise à jour le 16/12/2010  

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Jules Fontaine.

Jules Fontaine dût répondre des vols commis ce jour là, devant le 5° conseil de guerre qui tenta de le faire passer pour un voleur et le condamna à 20 ans de travaux forcés.

Dans une des lettres inédites, Louise Michel semble indiquer que Fontaine aurait gardé des « documents compromettants pour Thiers ». Andrieu, de son côté, laisse entendre dans ses souvenirs à peu près la même chose.

Pendant ce temps, la séance de la Commune, convoquée à 2 heures précises, se réunit à 3 heures et demi sous la présidence de Félix Pyat, démissionnaire la veille du Comité de salut public. La démolition est à l’ordre du jour, mais ne sera évoquée que vers huit heures moins le quart.

A l’heure prévue du « démontage » (16h), les délégués sont là : Jules Andrieu, maigre, voûté, borgne (il s’était à l’âge de dix ans crevé l’œil droit avec un ciseau en voulant défaire un nœud de ses lacets de soulier), Eugène Protot, Jules Fontaine, Gaston Da Costa, de très petite taille (on croirait un enfant - il n’a pas encore 21 ans), le teint blanc, un peu ridicule avec son pince-nez, son chapeau haut-de-forme, le col de sa veste rabattu, substitut du procureur de la Commune. Le commissaire de police du quartier Saint-Georges, Noguès, les accompagne. Il ne semble pas que les délégués de la Commune, du neuvième arrondissement, Guérin, l’agent d’affaires du 57 rue du faubourg Montmartre et Portalier, le bottier de la rue de Châteaudun, nommés après l’éviction de Bayeux-Dumesnil, soient sur place.

Archives de la pPo, archives de Paris, archives B.V.

Ci dessous de gauche à droite:

Gaston Da Cota

Protot  et Barhélémy Saint Hilaire

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