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18/04/2009
1920, au Congrès de Tours, de nos envoyés spéciaux Guignol et Gnafron
Par Bernard Vassor
Archives J-P Ducatez.
Le 25 décembre 1920, s'est tenu à Tours le dix-huitième Congrès de la SFIO qui vit la scission du Parti de la deuxième Internationale.
La partie majoritaire fonda la SFIC : Section Française de l'internationale Communiste, Troisième Internationale dont les fondateurs étaient les Bolchévikis* russes , (futur Parti Communiste) le parti minoritaire qui était partagé en deux, dont une branche minoritaire parmi les minoritaire qui voulait bien admettre l'adhésion au parti majoritaire sous certaines conditions qui ne furent pas acceptées, ils se regoupèrent donc au sein de la Deuxième Internatinale (SFIO)
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Guignol et Gnafron, venus de Lyon étaient présents :
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GNAFRON - Et bien Chignol, quoi don que signifie ces biaux écritaux ? N'ont pas l'air content les gones ! Est-ce qu'y vont être brouillassés pour de bon ?
GUIGNOL - As pas peur Gnafron, la crainte de l'électeur c'est le commencement de la sagesse ou d'la singerie. Quand faudra obtiendre un mandat, ne seront encore de nouveau zunis pour se servir de marchepied et décrocher la timbale. Pendant les premiers jours les mamis gn'en avaient des drapeaux de z'oriflammes et d'pancartes pour dire : unissez-vous travailleurs d'tous pays ! Gnan avaient des Blanquisses des Guedisses, des Allemanisses, Broussises, Jauressisses, des majoritaires, des minoritaires, des reconstructeurs, des majoritaires qui sont deviendus des minoritaires et des minoritaires des majoritaires.
T'as vus Gnaron les gones de tous les pays de Brindas, de Chaponost du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, des Allemands qui bajaflaient dans leur charabia que personne y comprenait mais qu'on a applaudi quand même...
GNAFRON - Qu'est que tu veux acque tout ça que ce jabotte sur les soupes communisses les reconstructeurs et tous des mots que n'ont l'air inventé, gna bien d'quoi perdre la comprenette !
GUIGNOL - Vois-tu Gnafron, la parti socialisse était autrefois divisé en plusieurs tranches, pis p'tit n'à p'tit les tranches se sont réunies en un bloc et que vient d'se couper en deux.
Mais tu verras que ça s'arrangera dans quêques temps, un matin, on fera la soudure, et ça durera le temps que ça durera.....
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Bolcheviki : Terme utilisé à l'époque pour désigner le parti maloritaire Russe, les minoritaires étant les Menchevikis.
17:45 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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16/04/2009
Une eau-forte du docteur Gachet
Par Bernard Vassor
La Tour de Nesle, eau-forte sur chine du docteur Gachet (1884).
La silhouette lugubre de cette Tour de Nesle, dont l'aspect de cet édifice qui se découpait dans la nuit, a donné naissance au succès théâtral le plus important de la première moitié du XIX° siècle. Le drame en cinq actes et neuf tableaux a été joué la première fois au théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832. Un article de
Nicole Vougny sur le site des "Amis d'Alexandre Dumas" nous indique que le directeur de théâtre Harel était venu lui demander de retoucher un manuscrit de Fréderic Gaillardet. Dumas réécrit le drame.Gaillardet qui n'avait pas été averti, protesta lors de la présentation de l'affiche où pourtant ne figurait pas le nom de Dumas.
Gaillardet reconnut pourtant plus tard le rôle capital d'Alexandre Dumas dans l'écriture de la pièce.
La tour ,avait une importance stratégique, elle commandait sur la rive gauche le cours de la Seine et communiquait par une estrade sur la rive droite avec la tour située en avant du Louvre, et terminait l'enceinte dePhilippe-Auguste bâie en 1200. On parvenait à sa^plate-forme par un escalier qui conduisait à une seconde tour bien plus haute.
Mais, la légende de Marguerite de Bourgogne est déja relatée par François Villon dans la "Ballade des Dames du Temps Jadis"
"Semblablement ou est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust gecté en ung sac en Saine ?
Mais ou sont les neiges d'antan"
08:53 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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Digg
14/04/2009
Le docteur Gachet : Un historien de Paris insolite
Par Bernard Vassor
Ce que l'on sait peu, c'est que Paul Gachet fut pendant près de trente ans membre de la "Société des Éclectiques" composée d'aquafortistes et d'historiens de Paris. Ils se réunissaient chaque mois. On voit sur l'eau-forte ci-dessus, la publicité du restaurant Blot qui accueillit longtemps les "dîners mensuels". Chaque participant écrivait un article, et publiait une gravure pour illuster la notice historique d'un de ses compagnons.
Je donnerai dans un prochain article une eau-forte du "docteur Safran" surnommé ainsi en raison de la couleur de ses cheveux.
En attendant, voici l'article teinté d'anticléricalisme qu'il écrivit sur la rue de l'École de Médecine:
École de Médecine et la faculté :
(Quartier latin)
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Vers l'an 774, Charlemagne, de retour de Rome jette les premiers plan d'une sorte d'Université embryonnaire, en rendant publique l'étude des arts libéraux, jusque là monopole exclusif des collèges de moines des couvents. Cette sorte d'enseignement libre dont les professeurs, souvent étrangers, étaient nomades et dissertaient au grand air, depuis les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève, jusqu'aux rives de la bièvre, avaient fort à faire avec les religieux qui les traquaient de tous côtés, et au besoin les brûlaient comme de simples hérétiques !
Cette impulsion vers les sciences fut entrayée par les guerres et la théologie, qui naturellement y sentait un ennemi.
Ce que l'on appelait les arts libéraux embrassait le trivium, qui comprenait la grammaire, la dialectique, la rhétorique, et le quatrium, l'arithmétique, l'astronomie, la géométrie et la musique. La résultante de tout cela était la philosophie, plus proprement appelée théologie; tout ce qui passait sous silence les dogmes de l'église, étant taxé d'hérésie et de magie, était impitoyablement livré la juridiction des évêques.
Abelard paya cher son imprudente et scientifique éloquence entachée de scepticisme à l'endroit des mystères de l'église. "Il sentit le fagot" comme on disait alors (...) Abélard est véritablement l'ancêtre des étudiants ou escholiers et le véritable initiateur du pays latin.
Philippe-Auguste en fondant l'Université, c"est à dire en donnant un même corps à l'ensemble des connaissances humaines, avait, de plus, fondé une nouvelle ville sur la rive gauche de la Seine. Cette ville était entourée de murailles depuis le Petit-Port, contournant la Montagne Sainte-Geneviève, partant de la Tournelle et comprenant tous les terrains qui constituent la halle aux Vins, domaine d'escholiers, planté d'arbres et arrosés par la Bièvre. (...) Les livres d'Hippocrate étaient sous scellés dans les Abbayes, tout juste prononçait-on le nom d'Aristote.
Les abords de Saint-Séverin, de Saint-Germain-des-Prés, de Saint-Germain-l'Auxerrois étaient un véritable cour des miracles.
(...) Les premiers chirugiens disséquaient les cadavres au charnier des Innocents et à la butte Montfaucon. L'école paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien dépendance de l'église de ce nom, occupait avec l'église-charnier-cimetière-Abbaye, un vaste emplacement par la porte Saint-Michel, la rue de Vaugirard, la rue de la Harpe, la rue Sainte-Hyacinthe, la rue d'Enfer, la rue Monsieur-le-Prince, la rue de l'observance avec le couvent des Cordeliers, la rue du Paon, la rue du Jardinet, la rue du Battoir et la rue Mignon.
Le premier jeudi de chaque mois, dans un petit bâtiment construit sur l'emplacement du charnier, plusieurs chirurgiens visitaient et pansaient les malades qui se présentaient. En 1352, l'enseignement de la médecine est tout à fait constituée sous la désignation suivante : Faculté de Médecine de l'Université de Paris (...) "Contre les ignares, hommes et femmes de la ville ou de la campagne, apothicaires ou herboristes prescrivant des remèdes ou des potions et administrant aux Parisiens de la ville et des faubourgs prescrivant des lavements trop laxatif (Clysteria multum laxatina)."
Parmi les fondations anciennes qui abritaient l'enseignement dans des semblants d'écoles, nous devons mentionner :
1° Le collège de Bourgogne ou des Cordeliers, sur l'emplacement consacré en 1329, sous la dénomination de Maison des Écoliers de Madame Jeanne de Bourgogne, reine de France, qui primitivement devait être construit sur l'emplacement de son ancien hôtel de Nesle (1331)
Ce collège, en face des Cordeliers fut réuni à l'Université de Paris en 1766.
2° L'École paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien*, déja nommée.
3° Dans le faubourg Saint-Jacques, la rue du Fouarre, des leçons orales avaient lieu sur de bottes de foin.
Les examans de bâchelier et de docteur en médecine se passaient dans un cloître rue Saint-Benoît, à Notre-Dame, ou à Saint-Julien-le-Pauvre.
Rue de la Bûcherie 22, on trouve encore des vestiges de ce qui fut le premier amphithéâtre de Médecine fondé par Guy Patin. L'acquisition de cette maison, appartenant aux Chartreux fut faite en1472, et dès 1505 on y tint école. Il y avait un jardin contenant les plantes médicinales qui servaient au cours.
La rue de l'École de Médecine, appelée à cette époque rue des Cordeliers, a successivement pris le nom de Marat, qui y a habité à côté de la tourelle qui faisait l'angle de la rue Larrey, en face de la fontaine des Cordeliers. Tout cela n'existe plus.
En 1793, la rue Marat prit le nom de rue de l' École de Santé et finalement, de nos jours celui qu'elle porte maintenant.
Dans la rue de l'École de Médecine ou des Cordeliers était située l'église Saint-Côme et Saint-Damien, dont il a été question plus haut, à propos de la confrérie des chirurgiens.
Le collège de Daimville, fondé en 1380 et réuni à l'Université en 1762, était situé rue des Cordeliers.
La porte Saint-Germain, porte des Frères-Mineurs, porte des Cadèles, qui faisait partie de l'enceinte de Philippe-Auguste, occupait l'emplacement de la fontaine de la rue Larrey. La plus ancienne, sinon la première loge de francs-maçons fut établie dans le prolongement de la rue des Cordeliers, appelée alors rue des Boucheries, par lord Dervent-Waters, en 1721***.
Le cordonnier Simon**, géolier de Louis XVII, occupait, en 1792 la maison du 38 de la rue des Cordeliers."
Paul Gachet.
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La Nomenclature des rues de Paris, bien incomplète par rapport à ce texte, ajoute cependant qu'en 1300, d'après Guillot, c'était la rue des Cordèles. Le Dictionnaire Historique des frères Lazare, précise que c'est au cours de la séance du 25 juillet 1793, qu'une députation du Théâtre-Français, demandât que la rue soit appelée du nom de Marat.
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*Fondées en 1255, selon Sauval
**Simon fut guillotiné après la chûte de Robespierre le 28 juillet 1794.
*** Chez un traiteur nommé Hure !!!
Rue de l'École de Médecine et des Boucheries vers 1860.
18:17 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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13/04/2009
Paris disparu : rendez-nous nos marchands de qua't saisons
Par Bernard Vassor
La rue de Seine en 1900.
Dans tous les quartiers populaires de Paris, des marchands ambulants avec des voitures à bras, animaient de leurs cris les rues et les ruelles.
Pas de supermarché, pas de préemballé, rien que des légumes frais achetés la nuit aux halles. Chaque marchand avait sa spécialité et ses slogans, c'était à qui vendrait le plus frais et le moins cher....Le vitrier poussait son cri qui retentissait dans toute la rue : encore un carreau d'cassé, v'la l'vitrier qui passe; viiitriiiiier !!! Les voitures à cheval faisaient un bruit d'enfer, avec les roues métalliques et le bruit des sabots ferrés qui crissaient sur le pavé. La rue de Seine que vous voyez ci-dessus n'a pas changé depuis deux siècles, et pourtant, vous ne la reconnaîtrez pas aujourd'hui.
Rendez-nous nos marchands de qua't saisons !
17:16 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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Pour les amoureux de Paris, un bulletin hors série de la Société historique du 10° arrondissement de Paris.
Par Bernard Vassor
Histoire & Vies du 10° est une association "loi de 1901" qui a pour objet de promouvoir l'histoire du 10) arrondissement de Paris, de ses habitants et de veiller à la sauvegarde de son patrimoine et de sa mémoire.
Ce bulletin comporte deux parties, dont la première, intitulée "La valse des noms de rues" est l'oeuvre d'André Krol. La seconde partie, intitulée"Le Dictionnaire des noms de rues"est composé de la fonte de deux dictionnaires édités au XIX° siècle. Le premier est l'oeuvre des frères Félix et Louis Lazare, le second est de Charles Lefeuve, lancé lors de sa première publication en fascicules vers 1855, réunis en cinq volumes en 1873.
La directrice de la publication est Jeannine Christophe, le comité de lecture est composé de Jean-Michel Berthier, Jeannine Christophe, André Krol, et Odile Mercier.
La mise en page est d'André Krol.
Renseignements adhésions et textes à :
HV10, mairie du 10°, 72 rue du faubourg Saint-Martin,
75475 Paris CEDEX 10.
Permanence le jeudi de 16 h à 18 h 30
(sauf vacances et jours fériés)
Tel : 01 53 72 12 97
11:42 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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