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22/12/2007

Une oeuvre charitable au dix neuvieme siecle : "LA BOUCHEE DE PAIN"

PAR BERNARD VASSOR

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Vous rendez-vous compte ?  En 1869, des pauvres et des sans logis venaient se restaurer et dormir "à la corde*" dans cette maison baptisée "La mie de pain"... non, pardon, "La bouchée de pain" endroit sordide de la rue Milton, mais bien surveillé par la police comme vous pouvez le constater. Fort heureusement, nous ne voyons plus de telles choses de nos jours !
*Comme je l'ai expliqué dans un article précédent, dormir à la corde, consistait pour le sans-logis accueilli là, à reposer sa tête en position assise sur un banc, sur une corde qui était tendue de chaque côté de travées à 9 heures le soir. A quatre heures le matin, la corde était détendue et les malheureux devaient quitter les lieux jusqu'au lendemain.

18:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

Flora Tristan et les femmes de son temps

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L'homme le plus opprimé peut opprimer un être qui est sa femme.

 Elle est la prolétaire du prolétaire même.

 

FLORA TRISTAN


Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.

Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première société féminine "pour la Paix dans le monde".
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine ont organisé une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti première biographe de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie", Stéphane Michaud organisateur depuis plus de 20 ans de colloques réunions et tables rondes consacrés à notre héroïne, également éditeur de sa correspondance, Mario Vargas-Llosa bien sur. Pour le bicentenaire de sa naissance, Bernard Vassor a organisé une série de manifestations en liaison avec le service culturel de l'Ambassade du Pérou dirigé par une femme admirable: Madame Carolina Belaundé, avec le soutien de Nadia Prete .

04:20 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (6) | | | | Digg! Digg

20/12/2007

SUR LES PAS D'ARTHUR RIMBAUD A PARIS

PAR JACQUELINE DUVAUDIER ET BERNARD VASSOR

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J'ai retrouvé dans mes papiers un document préparatoire à la célébration du cent cinquantenaire de la naissance de Rimbaud. Avec ma camarade Jacqueline Duvaudier, la secrétaire générale  à l'époque des Amis de Rimbaud, nous avions (elle surtout) préparé un parcours parisien sur les traces d'Arthur Rimbaud.
Rétabli dans l'ordre chronologique :
31 août 1870, Arthur arrive à la gare du Nord par Saint-Quentin sans billet valide, il est arrêté par la police et conduit à la prison de Mazas (aujourd'hui démolie, elle était située boulevard Diderot).
Après être retourné à Charleville, certains historiens affirment sans preuves qu'il était venu à Paris pendant la Commune de Paris, avec parfois des interprêtations grotesques.
C'est à la mi-septembre 1871 qu'il arrive, invité chez Verlaine à la gare de l'Est où l'attendent Paul Verlaine et Charles Cros sur le quai de la gare. Dépité, Verlaine rentre chez lui à Montmartre 14 rue Nicolet, dans la maison de sa belle-famille. Là... surprise ! Arthur est venu directement et a été reçu par madame Mauté de Fleurville, mère de Mathildeépouse Verlaine. Le lendemain, Il visite le Louvre avec Verlaine.
10 rue Notre Dame de Lorette le photographe Etienne Carjat, fait un portrait de l'adolescent plein de promesses dans ses ateliers. Les deux amis, fréquentent la brasserie du 7 place Pigalle "Le Rat Mort". C'est là que Rimbaud blesse accidentellement Verlaine à la cuisse d'un coup de couteau. L'absinthe devait y être pour beaucoup.
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Après avoir été hébergé rue Nicolet, il va vivre dans une mansarde rue Campagne Premièredans une maison faisant l'angle de la rue d'Enfer, démolie pour laisser place au boulevard Raspail en 1902. Il se rend à la librairie Artistique 18 rue Bonaparte, l'éditeur de son ami Paul Demeny. En octobre 1871, Théodore de Banvilleloge Rimbaud dans une chambre sur cour. Il ne resta pas plus d'une semaine. Charles Cros le loge dans son atelier du 13 rue Séguier où il ne vécu que dix jours.
Nous savons par une lettre de Jean-Louis Forainà Verlaine, que Rimbaud et lui, attendaient la sortie du travail de "Pauvre Lélian" (employé dans une compagnie d'assurances rue Laffitte) attablés devant un verre d'absinthe au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) 12 rue Drouot
De Retour de Charleville, en 1872, c'est à l'hôtel d'Orient 41 rue Monsieur le Prince que en mai, Rimbaud vient s'installer. En novembre à l'hôtel des Etrangers à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Racine qui accueille "le Cercle Zutique", Arthur couche au troisième étage. Il a été élu par les parnassiens du "cercle" barman... en compagnie de son ami Ernest Cabaner !!! C'est là qu'il composa le Sonnet des Voyelles.  
Ensuite, c'est dans une chambre de 3 mètres carrés au sixième étage qui donne sur une cour à l'hôtel de Cluny*qu'il réside. Il se rend souvent à "l'Académie d'Absomphe" (d'Absinthe) 175 rue Saint-Jacques. (c'est aujourd'hui un restaurant Indien).
Son ami Jean-Louis Forain le reçoit dans son atelier du mythique 17 quai d'Anjou, l'hôtel Pimodan**, à l'époque dans un triste état de délabrement. Il fréquente le café Tabouret à l'angle de la rue de Vaugirard et la rue de Rotrou. Un marchand de vin à l'angle de la rue Bonaparte et du Vieux Colombier, est le siège de plusieurs dîners "des Vilains Bonhommes" où Fantin-Latourreprésenta Arthur et Verlaine au milieu d'autres parnassiens dans un tableau intitulé "Le Coin de Table".
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* Hôtel Cluny, grâce à notre ami Dominique Lejay, nous avons pu inaugurer une plaque en 2004 au numéro 8 de la rue Victor Cousin.
**A l'hôtel Pimodan, Baudelaire avait trente ans auparavant un petit appartement sous les toits, donnant sur la cour.
Autre coïncidence, Baudelaire avait aussi élu domicile quelques temps au 10 rue de Buci. 
Nous devons à Steeve Murphy, Jean-Jacques Lefrère, et Michael Pakenham, la confirmation ou la révélation de ces adresses. Notre ami Alain Pouillard, avait un an auparavant organisé une exposition sur ce même thème.

18:40 Publié dans HISTOIRE | Tags : Steeve Murphy, Jean-Jacques Lefrère, Michael Pakenham, JACQUELINE DUVAUDIER, Paul Verlaine, Charles Cros, Amis de Rimbaud | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

VICTOR HUGO, QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE ÉCOLE DONT M. ZOLA EST LE CHEF ?............ UN ARTICLE DE DANIELE GASCIGLIA-LASTER

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En avant-première : 

Un article à paraître dans L’Écho Hugo n°7, 2007, bulletin de la Société des Amis de Victor Hugo. 

.....................................

Danièle Gasciglia-Laster, qui est la secrétaire générale de

 la Société des Amis de Victor Hugo, m'a fait l'honneur de me donner en avant-première sa communication donnée à l'occasion d'une table ronde organisée en 2006 dont le sujet était :

Conversation au Panthéon :

Une Chambre pour trois.    

VICTOR HUGO, QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE ÉCOLE DONT M. ZOLA EST LE CHEF ?

Les rapports de Zola et de Hugo sont loin d’être sereins et ne peuvent pas être qualifiés de relations amicales. Zola a vu Hugo à l’Assemblée nationale de Bordeaux et à l’enterrement de son fils François-Victor, mais de loin, sans jamais, semble-t-il, l’avoir vraiment connu. Le souhaitait-il ? Peut-être pas : on hésite à rencontrer ceux qu’on met sur un piédestal comme ceux qu’on brûle. Or, Zola a tour a tour adoré et brûlé Victor Hugo.

Puisque je souhaite surtout m’attacher aux points de vue de Hugo sur Zola, qui sont assez tardifs, je passe le plus rapidement possible sur les rapports de Zola avec l’œuvre de Hugo et avec l’homme, qui sont fluctuants. Mais l’attitude de Zola conditionnant en grande partie ce que dira ou écrira Hugo de lui, et ses articles sur le poète étant très nombreux, je suis tout de même obligée de faire une rétrospective de ce qu’ont été les opinions de Zola sur Hugo de son adolescence à 1883.

L’auteur de Châtiments et des Contemplationsest le dieu du jeune Zola, admiration un peu éclipsée ensuite par celle de Musset puis de Michelet, mais qui reste assez vive, au moins jusqu’à la lecture du Dernier Jour d’un condamné, en 1860, qui conforte Zola dans son rejet de la peine de mort et sa volonté de la combattre. Le 8 septembre de cette année-là, il écrit une longue lettre à Hugo, accompagnée d’un poème qu’il vient d’écrire, où il lui dit qu’il l’aime et l’admire et souhaiterait son opinion sur le texte qu’il lui envoie. Quelques passages de la lettre, d’une admiration ardente, semblent presque se souvenir de l’amour de Ruy Blas pour la reine : Zola dit attendre « dans l’ombre » et cherche, non pas une étoile mais « un flambeau conducteur ». Réminiscences inconscientes ? Peut-être… À la reprise de la pièce en 1879 le romancier avouera en avoir su par cœur les vers. Les biographes de Zola semblent persuadés que Hugo ne répondit pas à la lettre du jeune auteur… mais ils omettent d’indiquer sur quoi se fonde leur certitude. Le signe « R » sur la lettre écrite par Lautréamont à Hugo en 1868 atteste bien, par exemple, qu’il lui a répondu sans qu’on ait jamais vu la réponse…

Les réactions du romancier aux œuvres de Hugo, qu’il découvre par la suite, sont sujettes à variations mais souvent conformes à celles de la majorité des critiques de l’époque. C’est ainsi qu’il se montre défavorable aux Chansons des rues et des bois dans un article de 1865 mais  admiratif, en 1866, pour Les Travailleurs de la mer, tout en glissant au passage dans son article quelques traces de sa réticence à l’égard des Misérables… En 1867, il se rapproche des amis de Hugo en publiant notamment un compte rendu très élogieux de  Cadio, adaptation par Meurice d’un roman de George Sand.  En 1868, il fait paraître dans La Tribune des extraits des deux premiers chapitres de L’Homme qui ritassortis d’une présentation élogieuse. Un peu plus tard, il écrit à Meurice qu’il est disposé à publier dans le futur Rappel, sur le point d’être fondé par les proches de Hugo, articles et romans. Le 4 mai,  Le Rappel fait son apparition à Paris et Zola compte au nombre de ses collaborateurs. Il y publiera un article en 1869 et six en 1870.

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LIRE LA SUITE : 

Danièle Gasciglia-Laster Hugo Zola au Panthéon.rtf

 

09:05 Publié dans Histoire littéraire | Tags : Danièle Gasciglia-Laster, HUGO, ZOLA, PANTHEON | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

19/12/2007

UNE SOUTENANCE DE THESE PEU BANALE : MARIE-PIERRE ROOTERING

 

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Les membres du jury
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Ce samedi 15 décembre 2007, se déroulait dans une "anexe de circonstance"la soutenance d'une thèse consacrée à : "Les adaptations théâtrales de romans français au dix neuvième siècle" par notre amie membre fondateur du comité scientifique de notre association Marie-Pierre Rootering.

11:41 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/12/2007

LA SOCIETE DES AMIS DE VICTOR HUGO

PAR BERNARD VASSOR

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De gauche à droite, Arnaud Laster, professeur d'université, Danièle Gasciglia-Laster, auteur, metteur en scène de théâtre et le nouveau président de la Société des Amis de Hugo : le compositeur Antoine Duhamel.
La dernière réunion de la Société des Amis de Victor Hugo, a été l'occasion de présenter les activités très nombreuses pour l'année 2008 dont l'évènement majeur sera le"festival Hugo et Egaux" qui l'an prochain associera Victor Hugo à Voltaire. Le dernier numéro de "L'Echo Hugo" est bouclé, et devrait paraître prochainement.

20:40 Publié dans Evènement | Tags : Danièle Gasciglia-Laster, Arnaud Laster, Antoine Duhamel | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UNE CURIOSITE BIBLIOPHILIQUE : LES HERMAPHRODITES

PAR BERNARD VASSOR

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"La loi de Dieu exceptée, tout est digne de risée"
Nous ne connaissons pas la date exacte de la parution de ce livre curieux, mais comme l'indique la note manuscrite, le propriétaire de cet ouvrage, affirme l'avoir acheté en 1605. Cette utopie d'un voyage dans une île flottante peuplée d'hermaphrodite, décrit les usages, les coûtumes les édits et ordonnances qui sont d'un esprit subversif total, satyre virulente de la justice de la cour d'Henri III. Des cérémonies en hommage à Vénus, Cupidon et Bacchus devaient être religieusement respectées. Hermaphrodiusle roi-femme, ou reine-homme fardé à outrance et pommadé vivait entouré de courtisans tout autant peints de la tête aux pieds.
Ce livre est aussi l'inventaire le plus complet des petits meubles de toilette, cosmétiques et des vêtements utilisés chez les mignons d'Henri III. Une édition postérieure, ajoute d'ailleurs au titre : "Pour servir de supplément au journal de Henri III".  L'auteur, un certain Artus, Thomas sieur d'Embry, d'une famille noble, né au milieu du XVIè siècle, vivait à Paris, ami de Blaise de Vigenère, (mort en 1596, auquel Artus d'Embly, semble-t-il survécut) le traducteur d'auteurs latins et grecs et de nombreux traités plus ou moins ésotérique. Nous n'avons pas la date du décès de l'auteur. Son livre fut soumis à Henri IV qui se le fit lire demanda le nom de l'auteur, sans intention hostile, et de ne pas inquiéter "un homme qui disait la vérité" du "Discours des Jacophiles" et de "Les Hermaphrodites

11:20 Publié dans L'amour des livres | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

17/12/2007

Sur les pas de Gérard de Nerval dans le neuvième arrondissement

 PAR BERNARD VASSOR

(Copyright 2007)

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C’est à partir de 1837, que nous trouvons la trace d’un premier logement de Gérard dans notre  arrondissement. Il habite alors 91 rue Coquenard (Rodier), il présente cette année là Auguste Maquet à Alexandre Dumas chez lui, fin novembre 1838. Il déménagea le 1 mars, pour le 15 rue Taitbout. De retour d’un long voyage en  Europe, il fut hébergé par Théophile Gautier 14 rue de Navarin (un témoin mentionne sa présence au 2 rue de Navarin, dans un minuscule appartement à l'angle de la rue des Martyrs). Transporté en 1841 chez le docteur Esprit Blanche rue Trainée (rue Norvin) à Montmartre après une crise  de folie et ensuite deux internements, il loge provisoirement au 13 rue Le Peletier. Après plusieurs voyages et divers appartements dans d’autres quartiers de Paris, nous retrouvons Nerval 6 rue Neuve-Pigalle en 1844, puis la même année, au 15 rue de la Victoire. 1846 le voit locataire d’un logement 16 rue de Douai. En 1849, après une nouvelle crise, il est logé chez le docteur Audanson 48 rue Notre-Dame de Lorette où nous le revoyons une nouvelle fois en 1850. En 1851, à la suite d’une chute, il fut soigné au 9 rue Montyon. En 1852, le docteur Stadler 24 rue Bréda (Henri Monnier) soigne le poète chez lui pour un érysipèle et « une fièvre chaude ». Nerval a son adresse au 66 rue des Martyrs quand il fait une rechute pour être soigné à la maison Dubois. Après un séjour à la maison municipale de Santé Dubois, c’est au 2 rue du faubourg Montmarte que Gérard réside très peu de temps en 1853. Il collabore cette année là au « Mousquetaire » de Dumas au 1 rue Lafitte, dans l’immeuble de la « Maison dorée ». Alexandre Dumas, qui habite là, est réveillé une nuit par un policier qui lui signale qu’un nommé Labrunie le réclame au commissariat où il avait été conduit après avoir été trouvé se promenant nu sur le boulevard Montmartre. Dumas vient le chercher en voiture pour le recueillir chez lui. Il est ensuite conduit à la maison du docteur Meuriot à Passy « dans un état de délire furieux »   C’est donc le 2 rue du faubourg Montmartre, le dernier domicile connu de Gérard dans le neuvième. Ajoutons qu'à plusieurs reprises, Gérard mentionne ses visions dans l'église Notre-Dame de Lorette et bien entendu, tous les appartements d'Alexandre Dumas entre 1830 et 1855 dans le neuvième, de l'impasse des Trois Frères à la rue Saint-Lazare.

11:45 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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