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28/08/2007

L'ESTAMINET LYRIQUE DU PASSAGE JOUFFROY

PAR BERNARD VASSOR

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L'ESTAMINET LYRIQUE, 11 PASSAGE JOUFFROY
Ce lieu, dès l'ouverture du passage en 1846 a été une salle de spectacles, jusquà nos jours. Quand je vous aurai révélé ce qu'il est aujourd'hui, vous serez certainement surpris !
En 1846, c'est un théâtre d'ombres chinoises qui ouvre ses portes, avec une entrée par un couloir du passage, et une autre, à l'arrière de l'hôtel Aguado. L ethéâtre d'ombre laissa rapidement place à un cabaret chantant : "L'estaminet Lyrique" . Les chanteurs en vogue s'y produisaient, ainsi que des artistes, prestidigitateurs, acrobates et artistes de cabaret. Pendant la révolution de 1848,  la salle est louée pour  des réunions politiques. C'est là que se tenait  le Club des Artistes dramatiques, fondé on avril 1848, dont voici la composition selon Alfred Lucas, l'historiographe des clubs révolutionnaires :"Président, Tisserant; membres dit bureau, Bignon, Rhozevil, Ludovic; secrétaire, Pierron. Ce club s’est fait remarquer par son excellent esprit. Le citoyen Bocage n’y obtenait pas même les succès négatifs auxquels on a donné le nom de succès d’estime; souvent lorsque la nuance de ses discours était par trop écarlate, la plupart des membres du club se permettaient d’appeler Azor.  Le club des Artistes dramatiques avait choisi pour son candidat, lors des élections d’avril, M. Samson, artiste distingué dont on aime à louer le noble caractère, après avoir applaudi le talent dont il fait preuve chaque soir sur notre première scène. M. Samson s’exprimait ainsi lors de la dernière séance annuelle de l'association des Artistes dramatiques. « Partout à côté des douleurs réelles il y a des douleurs factices beaucoup plus bruyantes. Si des associations pareilles à la nôtre se répandaient sur une plus grande partie du sol, elles feraient bientôt connaître les unes et les autres. La paresse et l'incapacité, ces deux grands agitateurs publics, n’auraient plus la ressource de se cacher dans la foule. Est-il juste de vouloir transformer la pouvoir en une providence chargée de nous verser une manne incessante? Faut-il toujours l’accuser et le punir de nos misères? Avant de nous adresser à lui, adressons-nous d’abord à nous-mêmes, à nos propres ressources; ayons notre budget comme 1’Etat a le sien...’  Voilà, certes, de nobles paroles et qui ne seraient pas déplacées à la tribune de l'Assemblée nationale."

a suivre................................. 

 

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