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12/07/2010

Emma Valadon, et parfois Valendon dite Thérésa, "Une fille du peuple"

Par Bernard Vassor

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Jamais chanteuse des rues n'eut autant de succès.
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Dans son "autobiographie", écrite par Henri Rochefort (plus habile polémiste qu'écrivain laborieux) et Er(nest Blum, Thérésa justifia la publication de ses Mémoires par le fait que Rigolboche avait bien publié les siens !
Elle a vu le jour en avril 1837 à La Bazoche Gouët (Eure et Loire), bien qu'elle prétendit "être une enfant de la cité Riverin rue de Bondy" aujourd'hui rue René Boulanger dans le dixième) Elle affirmaite qu'à l'âge de trois ans, elle connaissait par coeur toutes les chansonnettes à la mode. Dès l'âge de sept ans, elle fut remarquée par Hypolitte Coignard, le directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin qui lui proposa de lui apprendre la danse, et de débuter dans une de ses petites "fééries", mais c'est au théâtre du Châtelet qu'elle se produisit dans "La féérie Blanchette.
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Certaine de sa vocation, Thérésa commença une carrière de chanteuse de rues.
Allant de cours en cours, ramasser les quelques sous jetés par les fenêtres, elle carressa le projet de devenir aussi comédienne.
Le nouveau théâtre des Funambules de Billion son directeur qui avait débuté comme lampiste, avait attiré la jeune fille. Elle ne tarda pas à se faire des amis dans la compagnie des artistes. Ses débuts, c'est comme figurante qu'elle les fit.


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«Une bien grande bouche

pour un si petit établissement»

disaient les gazettes après son premier passage au Café Moka rue de la Lune.

Née à la Bazoche-Gouët Eure-et-Loire. Fille d'un musicien de guinguette elle connaissait de ce fait toutes les rengaines de l'époque. Engagée comme figurante au Théâtre de la Porte Saint-Martin, elle rencontra un médecin. Puis elle débuta au Café Moka, rue de la Lune, comme chanteuse.

Elle alla ensuite habiter un magnifique appartement au 118 rue du faubourg Poissonnière. Prostituée dès l’age de quatorze ans, elle contracta une maladie vénérienne. Elle se livra à la boisson et devint tribade ; chassée de partout, elle revint demander asile à sa mère.

En 1862, elle débutait à l'Eldorado et lançait la mode de "yodler à la tyrolienne : "Le Canard tyrolien" qui obtint aussitôt un succés considérable. L'Eldorado et l'Alcazar d'hiver se l'arrachèrent à prix d'or.

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Elle fut engagée à la Porte Saint Martin, où elle rencontra un médecin qui lui donna cent francs par mois. Le Chanteur Darcier lui donna quelques leçons de chant. La mère de Thérèse qui habitait rue du faubourg Montmartre, allait tirer les cartes chez les proxénètes et les prostituées. En 1867, Thérésa déménagea passage Saulnier (aujourd'hui rue Saulnier) où elle vivait avec la fille Joséphine qui se fait appeler Lucien, celle-ci, s'était fait faire un testament la donnant comme seule héritière de Thérésa. Le lieu le plus fréquenté, était chez Constance, la modiste au 46 rue Lamartine où il y avait là une nombreuse société de tribades et on assure qu'il s'y passait "des scènes de la plus révoltante immoralité".

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Jacqueline Blanche, Thérésa 1981

Armand Masson, Rélexions et pensées, Savine 1891

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23:35 Publié dans LES CHANTEUSES | Tags : thérésa, rochefort | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg