11/07/2010
Les tourments d'Auguste Biard, "cornecufié" par Victor Hugo
Par Bernard Vassor
A madame Léonie :
On voit en vous, pur rayon,
La grâce à la force unie,
Votre nom, traduction
De votre double génie,
Commence comme lion,
Et finit comme harmonie.
Après des études, à l'Institution Fauvel, c’est en 1835 que Léonie d’Aunet rencontre Auguste Biard, peintre qui bénéficie de commandes de Louis-Philippe. De 20 ans plus agé qu’elle, il devient son amant en 1838. Ils se marièrent en juillet 1840, après le retour d’une mission scientifique au Spitzberg dont elle fut la seule femme, et Biard le peintre de l’expédition. Victor la rencontra certainement dans les salons de Fortunée Hamelin 58 d'Hauteville (futur hôtel Bourienne). Le 5 juillet 1845, un commissaire de police accompagné de l'artiste peintre, surprend en flagrant délit d'adultère dans une chambre d'hôtel du passage Saint Roch, la femme Biard et son amant. La femme Biard, en instance de séparation, est immédiatement jetée à la prison Saint-Lazare où elle resta du 5 juillet au 10 septembre, avant d'être transférée, grâce à l'intervention d'Adèle Hugo* (magnanime) dans un couvent. Condamnée par le tribunal de la Seine, elle perdit la garde de ses enfants. Son mari, Auguste Biard, autorisa sa sortie du couvent le 5 décembre de la même année. Victor Hugo, lui, ami du Roi et pair de France bénéficia de l'inviolabilité pénale...Victor se sentit coupable et se fit un devoir, de continuer ses relations secrète avec elle, jusqu'au coup d'état du 2 décembre qui vit leur séparation physique, mais n'empêcha pas le poète de correspondre avec elle.
Hugo grâce à ses relations dans la presse, parvint à étouffer le scandale.
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Un observateur avisé, en 1846, fit paraître un roman "La Cousine Bette" dans lequel, un personnage, le Baron Hulot, est surpris au lit avec Valérie Marneffe, sa maîtresse. Un juge de Paix, un commissaire de police et le mari de Valérie vont constater l'adultère.
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. Léonie collabora à la revue Les Modes parisiennes, tenant la chronique de mode comme elle l’avait déjà fait dans l’Événement signant du pseudonyme de "Thérèse de Blaru". Adèle l'aida à faire publier son "Voyage au Spitzberg" chez Hachette, qui obtint un beau succès.
". Léonie d'Aunet mourut à Paris le 21 mars 1879 (elle habitait 66 rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger dans le X°) quatre ans avant Juliette Drouet.**
**Qui fut la dernière informée de cette liaison de sept ans, elle mit Hugo en demeure de faire un choix. C'est le coup d'Etat, et son exil, qui tranchèrent pour lui !
***Alphonsine Masson mériterait un article à elle seule. Femme exaltée, membre d'un cercle qui "a retrouvé la sciencee bafouée de Mesmer". Elle perdit tout à coup sa faculté de médium pour se convertir à la religion chrétienne. Elle en profita pour écrire un livre :Ma Conversion paru en 1864
Lire les mises à jour dans l'article original remanié.
15:59 | Tags : thérèse de blaru, alphonsine masson, leonie d'aunet, auguste biard, balzac | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg