10/02/2007
Le divan Le Peletier.
Par Bernard Vassor
PASSAGE DE L'OPERA GALERIE DU THERMOMETRE CONDUISANT DE LA RUE LE PELETIER A LA RUE DROUOT
L'entrée du "boui-boui" était à l'angle du passage côté Le peletier
LE DIVAN LE PELETIER ODES FUNAMBULESQUES : odes_funambulesque_DIVAN_LE_PELETIER.pdf
C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent
en cœur tous les historiens de Paris.
Il était à la sortie (ou à l'entrée) du passage de l’Opéra donnant
sur la rue Le Peletier. Fréquenté au début (dans les années 1840)
par Pétrus Borel, Charles Lassailly, Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy,
Gautier, Dumas et Nadar. Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée
de la « basse bohème » [1] : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne,
l’émeutier de juin 48 : Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage Mirès,
toujours flanqué de son ami Delvau. Murger ne manquait que rarement l’heure
de l’absinthe, et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset
complètent la clientèle. « [Ils] sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un
journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire [2]
(dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges
aux Folies Nouvelles (....) Gavarni n’y a été qu’une fois et dit
« qu’on y scie les pommes de canne. » On peut aussi y rencontrer les journalistes
Taxile Delors, Xavier Aubriet et l’homme de l’ombre Auguste Maquet.
Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom,
rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra,
mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès.
[1] Journal des Goncourt.
[2] Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ;
Le journal du cousin des Goncourt Le Paris l’y avait précédé.
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