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04/03/2012
Ernest Quost, PEINTRE MONTMATROIS, un habitué de la boutique du père Tanguy, très apprécié de Vincent van Gogh.
PAR BERNARD VASSOR
ZoBuBuGa
L'épisode dramatique du dimanche 6 juillet 1890 cité Pigalle.
Ce que nous pouvons connaître de cette journée fatidique pour Vincent van Gogh :
Vincent avait emprunté le premier train du matin en gare d'Auvers-sur-Oise (celui de 6 heures 10) afin de passer plusieurs jours chez son frère.
Document communiqué par Alain Rohan, archives de l'Office de tourisme d'Auvers-sur-Oise) d'après le beau livre de Madame Claude Millon : Vincent van Gogh et Auvers-sur-Oise :
Comme il fallait une heure à l'époque entre Auvers et Paris gare Saint-Lazare (il faut compter, on n'arrête pas le progrès, une heure trente aujourd'hui) il arriva donc vers sept heures trente au 8 cité Pigalle où il vit pour la première fois sa belle soeur et son neveu, nouveau-né, qui dans le futur sera le fondateur du musée d'Amsterdam.
Le temps de prendre un café, d'embrasser son neveu, Théo le conduisit chez le père Tanguy et constata que ses toiles étaient entreposées dans une remise, dont le sol était en terre battue. Il parla plus tard de "trou à punaises".
Nous croyons savoir que Vincent avait échangé une de ses toiles avec Ernest Quost. Il emporta donc ce tableau trouvé rue Clauzel, pour l'accrocher cité Pigalle chez Jo et Théo. Avant de rentrer chez eux, Théo conduisit Vincent chez un antiquaire brocanteur de la rue Pigalle, certainement Phiippe Sichel dont parle Edmont de Goncourt dans "Le Journal". A peine arrivé dans le logis du troisième étage de la cité, Vincent voulut accrocher la toile de Quost,
puis, Vincent voulu déplacer "La femme au chien", une toile de Charles-Eugène Prévost mais, premier accroc, Johanna s'y opposa fermement ce qui provoqua un début de colère chez Vincent. Les deux frères se rendirent ensuite chez Toulouse-Lautrec que Vincent n'avait pas revu depuis plus de deux ans. Les trois amis revinrent ensuite chez Théo pour le déjeuner que Johanna avait préparé. La journée s'annonçait joyeuse...Georges Albert Aurier était déjà là, Vincent le remercia pour l'article du "Mercure". Puis, arrivèrent Dries et Annie le frère et la belle-soeur de Johanna. Soudain, une conversation orageuse opposa Jo et Annie au sujet de l'appartement plus vaste que Théo souhaitait occuper au premiier étage du 6 cité Pigalle, afin de pouvoir accrocher toutes les toiles de Vincent. Puis Johanna reprocha à Théo de vouloir quitter la galerie Boussod et Valadon du boulevard Montmartre. C'en fut trop pour Vincent qui voyait s'éloigner l'espoir de recevoir les 150 francs par mois que Théo lui allouait. Il prit sa valise, et sans attendre Guillaumin qui devait passer, il repartit aussitôt pour Auvers sans préavis.
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Après la mort de Vincent, Théo voulant à tout prix exposer toutes les toiles de Vincent, loua donc le premier étage du 6 cité Pigalle et organisa donc la première exposition mondiale des oeuvres Vincent van Gogh.
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Digg
29/02/2012
Anne Piestre, dit Fernand Cormon le père la rotule....
Par Bernard Vassor
ZoBuBuGa
Il avait pour nom à l'état-civil Fernand-Anne Piestre, mais il prit le pseudonyme de Cormon, nom de sa grand-mère. Son père Etienne-Pierre, fut le co-auteur avec Adolphe d'Ennery des "Deux Orphelines" sous le nom d'Eugène Cormon. Anne Pièstre avait été surnommé par ses élèves "Le père la rotule" en raison de son obsession à inculquer à ses élèves l'importance de la précision anatomique des articulations de ses personnages et des animaux représentés en peinture. D'autres disent que c'est en raison de son extrème maigreur ? Né à Paris au 13 bis boulevard Saint-Martin, dans l'ancien sixième arrondissement, le 22 décembre 1845, il est mort, également à Paris, le 20 mars 1924 des suites d'un accident de la circulation, renversé par un chauffeur de taxi (alsacien) en 1924. Le malheur qui s'abatit sur sa famille fut augmenté avec l'assassinat de sa femme par des malfaiteurs venus cambrioler son appartement du 33 bis rue de Moscou peu de temps après. C'est sa fille Madeleine et son mari Emmanuel Couderc qui furent chargés de la vente de la succession au bénéfice des artistes pauvres.
La carrière de Cormon fut considérable, bien "qu'académique" il a été bien meilleur peintre que certains historiens de l'art ne le disent. Pendant de nombreuses années, il se mit à la recherche de l'homme primitif avec de nombreuses récompenses depuis 1877 jusqu'à sa mort. De nombreux musées s'arrachèrent ses oeuvres. Il décora le Musée d'Histoire Naturelle de Paris. Son succès fut éclatant, on lui confia la décoration du Petit Palais. Elu membre du comité des Artistes français dont il devint le président en 1912. Il exécuta aussi avec amour des portraits de sa femme et de sa fille chérie.
Voici une petite liste non exhaustive des différents domiciles et ateliers de Anne Pistre : vers 1870 il s'installe au 40 rue Fontaine, ensuite au 189 rue Ordener. En 1882 il s'installe 10 rue Constance il habitait au 38 rue Rochechouart, puis il achète un atelier au 13 rue d'Aumale, 104 boulevard de Clichy. Après son départ du boulevard de Clichy (entrée et date indéterminée) il va au 159 rue de Rome, puis au 4 rue Jouffroy (dans l'ancienne maison de la Guimont proxénète de son état)
Enfin, il passa les dernières années de sa vie au 33 bis rue de Moscou.
Publicité de l'exposisition à la fondation Taylor du 22 avril au 22 mai 2012.
(merci Mathilde)
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