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30/10/2012

Constant Troyon

Par Bernard Vassor

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 Constant Troyon, A vu le jour à Sèvres en 1810, il est mort à Paris en 1865. Ce peintre de Barbizon fut le plus connu et le plus recherché de son vivant des peintres de cette « Ecole ». C’est  Camille Roqueplan qui l’introduisit dans le cénacle de la forêt de Fontainebleau où il rencontra Théodore Rousseau, Jules Dupré, Narcisse Díaz de la Peña, Camille Corot, Charles Daubigny. Il ne peignit tout d’abord que des paysages, puis après son retour de Hollande il dessine et peint dans des étables les animaux de la ferme.

Sa grande notoriété ne l’a pas empêché de soutenir de  jeunes artistes comme Eugène Boudin et Claude Monet, qui, sur la recommandation de son ami Boudin se rendit à son arrivée à Paris dans l’atelier de Troyon rue de la Barrière Rochechouart. Monet exprimera son admiration sans borne pour son protecteur,  jusqu’en 1860 fidèle à son ingratitude coutumière, Monet le renia en partie….

Eugène Boudin, de retour à Paris après son mariage, s’installa au 27 avenue Trudaine dans une maison mitoyenne de celle du jardin de Troyon qui pour l’aider lui achètera fort cher des dessins et des pastels.

Malheureusement, Constant Troyon, est atteint vraisemblablement d’une maladie qui a emporté à l’époque une grande partie d’artistes et d’écrivains. Devenu fou et à demi paralysé, il peint des vaches perchées dans des arbres.

Sa mort passa complètement inaperçue, inhumé au cimetière Montmartre, il fallut attendre un an pour qu’un personnage officiel prononce son éloge funèbre. Sa mère sera à peine remerciée pour avoir offert au Louvre « Le retour à la ferme »

Source principale :

Sophie Monneret, L’Impressionnisme et son époque, Robert Laffont 1995.

Avec un peu de retard, j'avais promis lors de la visite au cimetière Montmartre, voilà qui est fait !

 http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/quatri%C3%...

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Je m'souviens d'un Coin de rue aujourd'hui disparu, le grand magasin de nouveautés de Larivière-Renouard propriétaire, 6, 8 rue Montesquieu et 20, 22 rue des Bons-Enfants.

Par Bernard Vassor

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Ce sont donc les immeubles des numéros 6et 8 rue Montesquieu, et numéros 18, 20 
et 22, rue des Bons-Enfants bâtis sous les hospices de M. Larivière- 
Renouard en 1864
qui ont accueilli un des plus grands magasins au monde. Dès 1843, ce précurseur eut le premier l’intuition que l’évolution du commerce de détail passait par la baisse des prix, tout y était calculé pour arriver à la plus stricte économie afin de pouvoir vendre le plus bon marché possible, et de fournir à la pratique un choix considérable. Les principaux magasins de l’époque étaient l’Hôtel du Louvre, le Grand Hôtel, de vastes entrepôts des produits d’importation étrangères, mais le plus vaste et des plus beaux magasins de la capitale était sans conteste l’ancien Coin de rue.

Larivière-Renouard ayant fait l’acquisition de trois grandes maisons faisant suite à ses magasins. Il les a fait abattre et construire sur leur emplacement il a construit six étages d’immenses galeries gigantesques. Les trente-trois galeries de plus de six mille mètres carrés de superficie entièrement consacrés à la vente. Des escaliers commodes, des sièges partout avec de petits salons éclairés aux bougies afin de permettre de voir le reflet des tissus de laine et de soie. L’ensemble de ces immenses promenades constitue un monument commercial digne d’être signalé parmi les plus belles créations de la capitale. Le Coin de Rue emploie 350 commis, et 3000 femmes sont employées dans la confection de rideaux brodés.

En 1864, la note suivante était adressée aux bienheureux possesseurs de titres :

« Nous sommes heureux de pouvoir annoncer aux actionnaires de cette Société que le solde 

revenant sur les immeubles numéros 6 et 8, rue Montesquieu, et numéros 18,20 et 22, rue des Bons-Enfants, vient de lui être payé ». 

………………………….

La  première pierre des magasins du Bon Marché a été posée par Marguerite Boucicaut le 9 septembre 1869.

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29/10/2012

Embellisements de Paris : percement d'une avenue partant de l'Arc de Triomphe.

Par Bernard Vassor

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La capitale va moderniser considérablement son réseau de communications et créer des voies nouvelles autour de l'Arc de triomphe de l'Etoile. Cette nouvelle tranchée a été baptisée avenue de Saint-Cloud (aujourd'hui Victor Hugo) qui doit relier les quartiers complètement déshérités de Passy*, aux Champs-Elysées. Comme on peut le voire sur la gravure, le boulevard a été ouvert dans les terres de telle sorte que certains côtés sont surélévés de trois ou même quatre mètres au dessus du sol. De telle sorte qu'il faut monter des escaliers qui ont jusqu'à trente deux marches pour quitter l'avenue si l"on ne veut pas la parcourir jusqu'à son extrémité. Les expropriations n'étant pas terminées, en raison des exigences des propriétaire, nous ignorons la date de terminaison de cette nouvelle voie.

*Passy était un village de bucherons à la lisière de la foret. La vie était alors précaire dans ce village qui connut des jours sombres au cours des siècles. Le quartier de Passy est un petit peu moins pauvre aujourd'hui.

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Fêtes données à l'Hôtel de ville de Paris à l'occasion du mariage de Mlle Valentine Haussmann.

Par Bernard Vassor

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Sur cette image, nous apercevons les mariés dans le salon des Arts, en présence du maire du cinquième arrondissement M. Drouin qui avait obtenu de transporter le registre de l'état-civil et le contrat de mariage, afin de le faire apostiller par les deux épousés. Le notaire de la famille était M. Mocquard. Les témoins de Valentine étaient Dumas, président du Conseil municipal et le préfet de police Boittelle*. Le duc de Persigny et le roturier Henri Poisson, receveur de la Manche, quant à eux répondaient de l’honorabilité de l’épouseur, vicomte Maurice Pernety.

La cérémonie religieuse avait précédé cette cérémonie de 2 heures à l’oratoire de la rue Saint-Honoré.

Quarante cinq tables de huit couverts disposées sur trois rangées devant la galerie des fêtes ont été mises à la disposition des invités au souper nuptial. Dans l’assistance ont pu se coudoyer, ambassadeurs,  princes,  maréchaux, artistes courtisans, et tout ce que Paris comportait de célébrités. Les pauvres eux, étaient massés ce 3 mars dans la froidure de l’hiver, devant les portes de l’Hôtel de ville.

Les journaux aux  ordres ont souligné la jeunesse, la beauté, et la gentillesse des jeunes époux.

*C’est le préfet de police Boittelle qui communiqua aux frères Goncourt les archives d’une maison de tolérance qu’il avait fait fermer, pour aider les Bichons ( surnom des frères Goncourt) dans leur enquête pour la réalisation du fameux roman « La Fille Elisa » (un des livres de chevet de Vincent van Gogh; je me dois de citer au moins une fois tous les dix article ce nom vénéré !)

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Une émeute des étudiants indignés de Madrid, sur la Puerta del Sol.

Par Bernard Vassor

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Les troubles ont débuté dans la journée du 10 avril 1865 lors d’une manifestation des étudiants de l’université madrilène protestant contre le renvoi d’un de leurs professeurs qui venait d’être révoqué. La brutalité de la garde civile à l’encontre des manifestants  a, comme toujours dans ces cas-là, fait monter la pression et nourri le flot des étudiants. Dès la tombée de la nuit, la Puerta del Sol et les rues avoisinantes étaient encombrées de mécontents. Les charges de la cavalerie et  de la garde civile pour dégager les rues ont fait des blessés parmi les bourgeois qui n’avaient pas la vitesse des jeunes, gens pour échapper aux forces armées. Quelques émeutiers qui s’étaient réfugiés dans une maison en construction se mirent à jeter les matériaux à leur disposition, des  pierres et des briques contre la cavalerie et les gardes. Plusieurs soldats furent blessés. L’infanterie a tiré sur la foule sans faire de blessés selon les journaux gouvernementaux,  qui n’allaient pas bien sûr dire le contraire. Cela se passait à 8 heures du soir, les rues de San Geronimo et d’Alcala, au lieu de se vider, ont vu le nombre des émeutiers décupler, jusqu’à obstruer complètement ces deux voies. Dans la rue de Séville, dommage collatéral,  un employé du ministère a été tué d’une balle en pleine poitrine. Un ouvrier  roula à terre, mortellement touché par un coup de sabre sur la tête. Plusieurs militaires et quelques badauds furent conduits à l’ambulance de la rue Jacometreza , victimes disent les gazettes de blessures à l’arme blanche. Il y eut de nombreuses arrestations, à minuit, on comptait plus de cent prisonniers appartenant à la classe ouvrière. Le calme est revenu à 3 heures du matin laissant le centre de Madrid dévasté. Dans la rue de Tolède et dans les faubourgs, il ne s’est rien passé. L’autorité civile n’a pas publié de proclamation, et les journaux ont été priés de faire l’impasse sur ces troubles

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28/10/2012

Paris qui disparait : les établissements de tannerie sur la Bièvre.

Par Bernard Vassor

A mon ami Gérard Conte.

lA BIEVRE 02.jpg

Ateliers pour le  tannage  et le  lavage des peaux sur les bords de la Bièvre. 

Les  prochaines modifications vont être portées sur l’assainissement des quartiers traversés  par la  Bièvre. L’éclairage au gaz va remplacer les lanternes à huile, et la Bièvre  va suivre l’exemple du canal Saint-Martin pour recouvrir ses  eaux boueuses et nauséabondes d’un revêtement de bitume offert à la circulation et bientôt, des maisons de  six étages et plus surgiront à la place  des marais. Des omnibus fouleront  ce sol jusqu’à présent resté vierge des empreintes des traces de sabots ,des chevaux et des roues de fiacre.

Les amoureux du vieux Paris vont déplorer  la disparition de  ces endroits curieux qui de tous les temps ont fait de la Bièvre une industrie à part. C’est dans ces lieux que sont nées les premières teintureries. Mais les parisiens doivent savoir, que cet endroit était propice  à la propagation des épidémies de toutes sortes, favorisée par les innombrables rongeurs qui se trouvaient là dans leur élément.

Les rues Croullebarbe et la rue du Champ de l’Alouette résonnent encore des cris de la Bergère d’Ivry qui y trouva la mort, assassinée en 1828  (encore un clin d’œil à Gérard).

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Les funérailles du demi-frère de l'empereur Napoléon III

Par Bernard Vassor

 « Dans ma lignée, nous sommes bâtards

de mère en fils depuis trois générations.

Je suis arrière-petit-fils de roi, petit-fils d’évêque,

fils de reine et frère d’empereur »

Morny.

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Le 18 mars 1865, le cortège funèbre arrive à l'église de la Madeleine.

Charles Auguste Louis Joseph Demorny, né en 1811 en Suisse, dit comte de Morny, devenu ensuite duc de Morny. Il est mort à Paris le 10 mars 1865. Il était issu des amours hors mariage de la reine Hortense de Beauharnais et du comte de Flahaut,(batard luii aussi du coùmte de Tallerand Périgord) devenant ainsi le demi-frère cadet du prince Charles Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Sa vie  fut émaillée d’anecdotes curieuses et particulières. Pour n’en citer qu’une, fréquentant assidument les « maisons particulières » il devint le protecteur d’une nièce de la dame  (une de  ses maîtresses) tenant la maison de couture de la rue de la Chaussée d’Antin. Cette jeune fille fut connue plus tard sous le nom de Sarah Bernhardt.

Homme politique il occupa de nombreuses fonctions électives, et par la grâce de son demi-frère les plus hauts postes de l'Empire.

 


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27/10/2012

Une corrida pachydermique au pays des Ibères, croquée par Gustave Doré

Par Bernard Vassor

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Un entrepreneur de spectacles avait organisé dans un cirque de Madrid, ce combat entre un bichos et un éléphant. Les combats entre animaux en France étaient une tradition ancestrale. L'espagne a rivalisé de cruauté avec nos arènes parisiennes. Le Barnum madrilène avait bien réussi son coup. Le succès fut considérable, la reine Isabelle II elle-même avait tenu à assister au spectacle de ces petits taureaux nerveux opposés au gigantesque mamifère à cornes d'ivoire. L'entrée dans l'arène de l'éléphant fut calme et majestueuse, ignorant les cris d'une foule chauffée à blanc. Le taureau quand à lui attaque avec vigueur les pattes de son adversaire qui ne bronche pas sous les coups redoublés du bovin de plus en plus furieux. A La troisième charge de l'animal enragé l'éléphant rentre sa trompe, baisse la tête et cale entre ses défenses son attaquant et le cloue à terre sans méchanceté, à la grande déception du public de voire le spectacle se terminer si rapidement, le pachyderme se contentant d'immobiliser sous son poids et de laisser le ruminant ruminer sur sa défaite.

Comme nous l'avons signalé dans un article précédent, nos combaats d'animaux dans Paris étaient bien plus sanglants !

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La manufacture parisienne à émail stanifère de la rue de la Roquette.

faîences parisiennes.jpg

Rue de la Roquette, vue générale de la manufacture.

La fabrique des frères Masson qui posdsédaient de vastes et nombreux ateliers (plus de 6000 mètres carrés) destinés à la confection de faïences"à émail stanifère", c'est à dire contenant de l'étain, pour l"obtention des pots de confiture et de moutarde en faïence ! Etablie rue de la Roquette depuis l'année 1742 à deux pas de la sinistre forteresse elle eut pour fondateur le fameux Ollivier. Passée dans les mains du père Masson qui l'a transmise à ses fils, qui perfectionnèrent et agrandirent considérablement l'établissement près du grenier d'abondance construit sur les ruines de la Bastille. L'usine est la seule dans Paris à organiser et réaliser toutes les étapes de l'extraction des terres, du sable, les sels et les métaux. Des bois de première qualité sont achetés en Bourgogne et savamment préparés pour la cuisson pour alimenter des fours profonds de huit mètres de profondeur. Le malaxage des terres, juqu'aux opérations finales d'enjolivement et de peinture sont également réalisés sur place. Plus de 10 000 pièces sortent chaque jour. Les pigments les plus utilisés sont le bleu de cobalt, le jaune d'antimoine et de plomb, le violet de manganèse, et vert de cuivre. Une machine à vapeur broie les terres et malaxe les émaux

La spécialité la plus reconnue des frères Masson était les faïences décorées sur émail cru.

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La Wothlytypie, une avancée dans le perfectionnement de la photographie.

Par Bernard Vassor

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M. Wothly d'Aix-la-Chapelle n'a pas son nom dans les livres d'histoire, mais ses travaux devaient amener au dernier point de perfection la photographie en 1857. Ses recherches l'avaient conduit à un système d'agrandissement appelé "mégalophototypie" en même temps qu'un nouveau procédé de tirage ans employer de bains d'argent et sans développement ni renforçages successifs permettant d'obtenir d'après le négatif sous chassis, des images positives d'une grande perfection qui pouvaient être fixées dans  tous les tons, jusqu'au noir le plus profond. Ce nouveau procédé fut baptisé "WOTHLYTYPIE".

De l'avis général, l'urane (composé chimique dérivé d'uranium et d'oxygène) fournissait des images (radioactives) bien supérieures à celles obtenues par le chlorate d'argent dans un espace de temps beaucoup plus court.

Tous les photographes de l'Allemagne et de l'Autriche travaillent selon ce procédé.

En France, M. Mangel du Mesnil s'est rendu acquéreur desbrevets de ce procédé qu'il exploite dans son atelier du 12 rue de la Grange-Batelière.

Nous ignorons combien de personnes furent irradiées de bonheur, ni quand prit fin cette expérience.

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