Par Bernard Vassor
PRINCE JEROME NAPOLEON
Jeanne Tourbey, comtesse de Loynes est née en 1837 de père inconnu et d’une mère ouvrière à Reims. A l’age de quatorze ans, elle fugue, pour venir à Paris où elle fréquente les bals publics et rencontre Marc Fournier directeur du théâtre de la Porte Saint-Martin qui la prend sous sa « protection ». Elle devient rapidement une prostituée de haut vol !
Le prince Jérôme Napoléon l'a installée 18 rue de l'Arcade où elle recevait le vendredi. Elle eut une liaison avec le diplomate Turc Khalil-Bey venu à Paris soigner une syphilis qui aurait dépensé plusieurs millions en trois ans pour entretenir Jeanne Tourbey. Le prince Jérôme lui a donné une maison au « Parc des Princes » avec des remises, des écuries etc.. On peut compter parmi ses amants : Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Sainte-Beuve, Girardin, Flaubert. Elle épousa religieusement en 1871 le comte Edgar de Loynes. Son salon était un centre du mouvement boulangiste et plus tard du mouvement nationalisteau 152 avenue des Champs-Élysées. Elle légua la moitié de sa fortune à Jules Lemaitre
Le Journal des Goncourt cite à de nombreuses reprises « la Tourbey »
Ces deux lettresde Gustave Flaubert ont été mises en vente il y a deux ans :
Gustave Flaubert [Paris, juin 1872, à Jeanne de Tourbey, comtesse de Loynes].
"Jeudi soir, 9h. [13? juin 1872]. Il viendra la voir samedi ou dimanche, et la remercie: "Comme le billet que je reçois est gentil et bon! Comme je vous aime! Oui, votre pauvre vieil ami a été fortement secoué. Il en reviendra! Mais c’est dur." Il baise "vos deux belles mains infiniment"…
Flaubert a été "secoué" par la mort de sa mère, le 6 avril..
"Mardi, 2 h. "Je vous dis adieu, ma chère amie. J’aurais bien voulu aller vous embrasser mais je suis exténué et de plus j’ai un re-clou au visage»
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