« lun. 03 oct. - dim. 09 oct. | Page d'accueil
| lun. 17 oct. - dim. 23 oct. »
15/10/2011
Montmartre, les rues Levisse, Poulet, et quelques images au temps de Gervaise.
Par Bernard Vassor
Cette tour, construite en 1859, sur l'emplacement du moulin de la Lancette. Un restaurant très cher,permettait en mangeant d'admirer le plus beau panorama parisien. Une passerelle conduisait à l'entrée de la Tour Solférino, où moyennant un droit de passage, le chaland pouvait gravir les escaliers conduisant au sommet. Pendant la guerre de 1870, une partie du bâtiment fut rétréci, quand on s'apercut que le point de mire que représentait cet édifice, servait de réglage aux batteries prussiènnes pour atteindre la Butte Montmartre. L'ouvrage fut détruit en 1874.
C'est peut-être là que Zola, dans "La Curée" situe la scène du restaurant de Montmartre :
Deux mois avant la mort d'Angèle, il l'avait menée, un dimanche, aux buttes Montmartre. La pauvre femme adorait manger au restaurant ; elle était heureuse, lorsque, après une longue promenade, il l'attablait dans quelque cabaret de la banlieue. Ce jour-là, ils dînèrent au sommet des buttes, dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris, sur cet océan de maisons aux toits bleuâtres, pareils à des flots pressés emplissant l'immense horizon. Leur table était placée devant une des fenêtres. Ce spectacle des toits de Paris égaya Saccard. Au dessert, il fit apporter une bouteille de bourgogne. Il souriait à l'espace, il était d'une galanterie inusitée. Et ses regards, amoureusement, redescendaient toujours sur cette mer vivante et pullulante, d'où sortait la voix profonde des foules. On était à l'automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C'était comme le coin enchanté d'une cité des Mille et une Nuits, aux arbres d'émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d'or dans un creuset.
- Oh ! vois, dit Saccard, avec un rire d'enfant, il pleut des pièces de vingt francs dans Paris !
Angèle se mit à rire à son tour, en accusant ces pièces-là de n'être pas faciles à ramasser. Mais son mari s'était levé, et, s'accoudant sur la rampe de la fenêtre :
- C'est la colonne Vendôme, n'est-ce pas, qui brille là-bas ?... Ici, plus à droite, voilà la Madeleine... Un beau quartier, où il y a beaucoup à faire... Ah ! cette fois, tout va brûler ! Vois-tu ?... On dirait que le quartier bout dans l'alambic de quelque chimiste.
Cette photographie, supposée avoir été prise à Montmartre sous le second empire, nous montre un entraînement de boxe (ou un duel) dans un espace limité par les couvre-chef des combattants et ce qui semble être deux arbitres.
Montmartre en 1860, rue Lévisse.
Cette carte postale, d'après une gravure de 1870-1871 représente le fameux bal du Château-Rouge occupé par les gardes nationaux de la 18e légion. Cet espace était borné à l'est par la rue Lévisse.
A suivre
15:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
JEAN-LEON GEROME, un "Pompier" pyromane !
PAR BERNARD VASSOR
15:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
Le Petit Casino du passage Jouffroy
Par Bernard Vassor
Etienne Rey qui fut le fondateur (repreneur) du Petit Casino offrit ces spectacles pendant l'occupation allemande.
Cette salle exixtait depuis l'ouverture du passage Jouffroy en 1847.
Ce fut alors un théâtre d'ombres chinoises, puis un café-concert : L'Estaminet Lyrique.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/08/...
Au programme en 1943 :
Archives privées Jacques Guieux
La salle avait été transformées. Les fauteuils placés à leur droite avaient une planche articulée percée en son centre d'un trou circulaire pour recevoir les consommations servies dans des verres prévus à cet effet.
NOTONS DANS CE PROGRAMME UNE CHANSON COURAGEUSE POUR L'EPOQUE, CHANTEE PAR LYNE JACK (?)
http://www.dailymotion.com/video/x1539u_brigitte-fontaine...
Cette chanson, dont les paroles sont de Raymond Vinci, fut enregistrée un an plus tard (en 1944) par Andrex :
http://www.bide-et-musique.com/song/7875.html
Tous aux abris !
La direction avait tout prévu, en cas d'alerte à la bombe, une liste des abris du quartier avait été établie.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/01/...
Cette salle de spectacle est aujourd'hui la salle Rossini de la mairie du neuvième arrondissement.
Une porte secrète existe encore qui mène au passage Jouffroy, juste en face de la sortie du musée Grévin.
12:34 | Lien permanent | Commentaires (2) | | | |
Digg
13/10/2011
Un personnage "lunaire" : André Gill, conservateur en chef du Musée du Luxembourg durant au moins .....6 jours !
Par Bernard Vassor
Louis-Alexandre Gosset vit le jour le 19 octobre 1840 rue de la Bourbe (à l'emplacement actuel de la maternité de Port-Royal) de père inconnu. Plus tard, on ajouta le nom de son père (comte de Guines) sans pour autant que celui-ci ne se manifesta. Son grand-père le recueillit après la mort de sa mère.
Après de courtes études, il décida de devenir dessinateur. Un concours de circonstance le rendit célèbre du jour au lendemain. Il fonda plusieurs journaux satyriques qui avaient la particularité d'être coloriés à la main. Chaque feuille était passée séparément au pochoir ! La guerre de 1870 le laissa, sans travail sans ressource, fit de lui un presque clochard. Pendant le siège de Paris, il s'engagea dans la Garde natiolnale comme....aide-pharmacien. Le 18 mars 1871, il se promenait rue de Clichy avec Maxime Vuillaume, un des trois rédacteurs du "Père Duchêne" (blanquiste). ,Un garde national glissa quelques mots à l'oreille du journaliste : - "on se bat sur la place Pigalle !" Les deux compères décidèrent de se rendre sur les lieux. Gill avait un ami qui occupait un petit atelier rue Dupéré au quatrième étage. De là, ils furent aux premièrs loges, surplombant la place Pigalle noire de monde, occupée par des gendarmes en costumes bleus, et des "culs rouges" des soldats de ligne qui avaient mis la crosse en l'air.
..................
Place Pigalle au mois de janvier ou février 1871, nous voyons des "culs rouges" qui avaient cassé en surface la glace de la fontaine pour laver leur linge. Nous voyons aussi autour de la fontaine des traces de verglas. Cette année là, la Seine pouvait être traversée à pied en raison du gel qui avait figé les eaux du fleuve.
...................................
C'est alors une grande joie, un grand aair de liberté, une sorte de kermesse, une procession populaire en arme qui s'empara de Montmartre. Pour fêter l'évènement le caricaturiste décida de se faire offrir un repas au Rat Mort par son ami. Après un festin que l'on suppose arrosé les deux amis errèrent sur le boulevard pour assister à la suite des évènements. C'est ainsi qu'ils virent boulevard Ornano (cette partie est aujourd'hui le boulevard Barbès) l'arrestation d'un grand vieillard qui fut identifié comme étant le général Clément Thomas surnommé le boucher de juin 48 en raison de la répression sanglante qu'il conduisit à cette date. La foule suivit les soldats qui le conduisait au sommet de la Butte pour, disaient certains y être fusillé. Le spectacle n'était pas du goût de notre ami, qui préféra retourner sur la rive gauche. à la "pension Laveur"
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2012/11/...
......................
Le Comité Central de la Commune décida de rétablir les musées de Paris dans un régime national.
Une autoriisation était donnée à Gustave Courbet de créer une Fédération des artistes constituée de peintres, de sculpteurs et d'artiste plasticiens réunis dans une salle de l'Ecole de médecine. Gill fut élu dans la section de lithographie en compagnie de Braquemont, Huot, Pothey, Flameng....
Une petite précision, parmi les représentants de cette fédération, les historiens citent toujours Manet (qui était absent de Paris) et Millet qui, de sa maison de La Hague, écrivit au Journal officiel pour protester et rectifier cette information. Mais, rien n'y fit, il y a toujours quelqu'un reprenant les informations d'un autre historien qui rabache les mêmes erreurs.
......
Le 15 selon certains, ou le 17 mai 1871 selon d'autres, André Gill était nommé conservateur du musée du Luxembourg flanqué de conservateurs adjoints Jean Chapuis pour les sculptures et un certain Gluck.
Le musée, qui depuis uin an servait d'ambulance pour les soins aux blessés et de cantine pour les employés, fut rendu à sa destination première. La première décisison du nouveau conservateur fut de prier tout ce petit monde d'aller porter ses pénates ailleurs.
En arrivant, il ménagea l'ancien conservateur , Charle-Emile Vacher de Tournemine. Celui-ci le lui rendit bien quand les carottes furent cuites pour André Gill, au loment de son départ fit la déclaration suivante :
"Monsieur, je garderai quoi qu'il arrive le souvenir d'avoir vécu en compagnie d'un parfait gentilhomme"
Complètement novice en la matière, Gill eut comme obssession : l'accrochage, l'accrochage et encore l'accrochage. Il se rendit dans les réserves du musée Louvre dirigé par Jules Dalou, pour en tirer quelques peintres oubliés. Travaillant sans relache, l'arrivée de versaillais le mardi 23 mai mit un terme à cette expérience. Les coups de feu sur le Luxembourg et les bruits de la bataille interrompirent le travail à 4 heures de l'après-midi. Gill pensait retourner chez lui, mais il rencontra un ami, le peintre Ernest Pichio, candidat aux éléctions complémentaires à la mairie du neuvième arrondissement qui refusa de siéger car il n'avait pas obtenu le huième de voix des inscrits votants. Pichio lui propos de se cacher dans les caves du théâtre de Cluny où ils demeurèrent 3 jours dans l'obscurité la plus totale.
Le matin du quatrième jour, André Gill se risqua à sortir. Sur le boulevard Saint-Michel il rencontra Léon Cladel qui fit plus tard le récit de cette rencontre. Des amis le recueillir pour le cacher rue du Four. Les enragés du Figaro, Villemessant en tête s'acharnèrent sur lui, faaisant circuler de fausses informations, comme celle de son arrestation.
Jugements et exécution,s sommaires
Dans une aile du palais du Luxembourg s'éait installée une cour prévôtale où quatre militaires jugeaint à la louche : coupable grave,: fusillé-sur-le champ, ou bien envoi à Satory en attente d'un jugement des Conseils de Guerre.
Les murs de l'enceintre qui cerne le bassin du Luxembourg portent encore aujourd'hui les traces des balles qui n'avaient pas atteintes les corps des suppliciés.
A suivre
Les derniers jours d'André Gill à l'hospice Saint-Maurice.
André Gill esr mort "définitivement" le 30 avril 1885. Il fut hinumé au cimetière de Saint-Maurice. Une souscription pour mettre sur sa tombe une statue d'Henri Chapu fut lancée.
Quelques années plus tard, son corps fut transféré au Père Lachaise, où la statuaire Laure Coutan-Montorgueil réalisa un sperbe buste qui a été posée directement sur la dalle en comblanchien au ras du sol.
Ces informations sont extraites de la belle hagiographie de Jean Valmy-Baysse qui comprend par ailleurs quelques inventions farfelue. De nombreux détails dans cet ouvrage sont empruntés à la publication de "Mes Cahiers rouges, Souvenirs de la Commune" parus en feuilletons dans les Cahiers de la Quinzaine et réécrits, élagués et enjolivés par Maxime Vuillaume près de trente ans plus tard.
Une édition complète et inédite avec un important appareil critique vient de paraître aux Editions "la Découverte".
Mon ami Marcel Cerf, grand historien de la Commune (toujprs prêt à aider les chercheurs) arrière petit-neveu de Maxime Vuillaume, n'a pas eu l'occasion de le lire, il est mort il y a un an....
18:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
Henri Pontier, un homme de parole : "Moi vivant, aucune oeuvre de Cézanne n'entrera dans nos collections !" Henri Pontier, conservateur du musée.
Par Bernard Vassor
C'est ce qu'avait déclaré le sculpteur Henri Pontier, conservateur du musée Granet. Jusqu'à sa mort en 1925, et bien après, pas une oeuvre de Cézanne ne fut accroché aux cimaises de ce prestigieux musée. Il fallut attendre encore 28 ans pour que les aixois puissent contempler quelques unes des toiles de ce précurseur de a peinture moderne. Ceci, grâce au prêt du Métroplitam Muséum Art de New-York, ainsi que l'Institut Art de Chicago, des collectionneurs privés américains, Sarah Roosvelt et Alexandre Lewit, le marchand de tableaux Sam Salz, et la dernière toile inachevée de Cézanne avant son coma : "Le Cabanon de Jourdan" envoyé par le Kuntsmuséum de Bâle. Le conservateur de l'époque était le poète provençal Louis Malbos( né dans le quartier de l'Estaque), mais les remerciements les plus chaleureux allèrent à la femme du député Radical-socialiste de Saint-Antonin-du-Bayon, Madame Martinaud Deplat "sans qui nous n'aurions rien pu faire, car nous n'aurions rien eu" dirent en coeur les présentateurs de cette exposition.
..................................
Cézanne et Paris.
C'est dans le plus ancien musée parisien, qui connut des fortunes diverses de 1750 à aujourd'hui, le plus important en France, bien avant le Musée du Louvre que Paul Cézanne est reçu aujourd'hui, pour une exposition intitulée Cézanne et Paris ou plutôt Cézanne sans Paris, si l'on en croit le petit livre de Denis Coutagne qui après avoir dit "il inscrit véritablement Paris et sa région dans son oeuvre", ne présente que "Les Toits de Paris" dans son mini calalogue.
Comme beaucoup d'historiens de l'Art, Deniis Coutagne passe sous silence le rôle primordial du père Tanguy qui fut le véritable promoteur et seul dans Paris à présenter et faire découvrir de ce peintre hors du commun.
C'est dans cette cave de la rue Clauzel qu'étaient entreposées les toiles invendables d'un certain Vincent van Gogh et Paul Cézanne entre autres....
Un petit rappel pour signaler que la première exposition mondiale où furent réunis les deux plus grands révolutionaires de leur temps, se tint dans la minuscule échoppe du père Tanguy.
.....................................
Le musée du Luxembourg, vers 1920.
http://www.museeduluxembourg.fr/fr/expositions/p_expositio...
Je pense qu'une visite dans ce charmant peit musée s'impose :
10:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
11/10/2011
Une revanche posthume : Cézanne sans Paris au musée du Luxembourg
Par Bernard Vassor
C'est dans le plus ancien musée parisien, le deuxième en France, que Paul Cézanne est reçu.
21:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
Cézanne et Paris au musée du Luxembourg.
Par Bernard Vassor
C'est dans cette cave qu'étaient entreposées les oeuvres sans valeur des artistes inconnus du grand public : Cézanne, Vincent van Gogh, Gauguin et biend'autres...
La chronique sera aussi en podcast Radio France.
Au musée du Luxembourg à partir de demain 12 octobre 2011
12:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg