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01/01/2011

Petite histoire d'un livre sans valeur. Nicolas Edmée Restif de la Bretonne....

Par Bernard Vassor 

Nuits de Paris restif 02 titre.jpg

Un libraire sérieux aurait décrit ainsi ce livre :

Tome dépareillé,

Anonyme (Restif de la Bretonne), Les Nuits de Paris,avec  la fausse indication : à Londres 1788. Tome second, troisième partie, in-12

C'est la première impression en deux volumes, Restif compléta cet ouvrage en 1790 et 1794.

Reliure 1/2 percaline à coins, très défaichie. De larges mouillures partant de l'extérieur vers le centre.

Pièces de titre au dos presque illisibles, certaines sont manquante ou effacées.

Qui voudrait acheter un tel ouvrage après sa description ? (qui n'est pas à vendre)

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 Nuits de Paris restif livre ouvert.jpg

Le dos en toile avec des pièces de titre en basane. Celle du bas était certainement un numéro d'identification de bibliothèque

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Nuits de Paris restif oremier plat.jpg

Le sceau sur le premier plat de couverture est presque effacé, mais indique la provenance de cet ouvrage.

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Nuits de Paris restif livre ouvert.02.jpg

J'avais acheté ce livre il y a une trentaine d'années dans une librairie ancienne de la rue Vivienne. Admiratif de Restif depuis toujours, je n'ai pas hésité une seconde, mais, je ne me souviens pas du prix qui était assez élévé pour un ouvrage dépareillé.  L'odeur de brûlé qui imprégnait l'ouvrage m'avait fortement intrigué, et conduit à chercher à en identifier la provenance.

Ma surprise fut très grande, quand un expert  m'apprit que le tampon figurant sur la page de titre était celui de la bibliothèque de Berlin et que le sceau appartenait au Reischtad !!!!

Comment ce livre nous est-il parvenu ? L'incendie du  Reischtad provoqué par un anarchiste* Hollandais Marinus van der Lubbe dans la nuit du 27 au 28 février 1933, quelques jours après la nomination d'Adolphe Hitler, ce qui lui permit de promulguer le Reichstagsbrandverordnung, c'est-à-dire la suppression de toutes les liberté individuelles et de fait, donna les pleins pouvoirs au parti nazi.

Van der Lubbe fut guillotiné le 10 janvier 1934.

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Je  suis  le seul aujourd'hui à sentir cette odeur de roussi, mon odorat n'est pas des meilleurs, sans doute l'imprégnation est-elle imaginaire !

*Certains historiens le disent "Conseilliste", parti marxiste anti-léniniste.


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Les découvreurs de la peinture et de la couleur.

Par Bernard Vassor

Après les premiers artistes de la préhistoire, il y a plus de 15 000 ans qui utilisaient un oxide de fer (Hématite) existant à l'état naturel, et du charbon de bois mélangé à différentes matière minérales pour le liant : argile, talc, roche broyée et de la graisse animale pour donner plus de consistance, les premiers peintres précurseurs à avoir utilisé le pinceau, les inventeurs, et la nature des premières couleurs utilisées par les artistes.

PLine faux-titre néga hauteur.jpg
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C'est à Pline l'Ancien que nous devons la connaissance des premiers artistes répertoriés, ayant marqué l'histoire de l'art. Il évoque un tritor colorum (broyeur de couleurs) ayant exercé trois siècles avant notre ère.
Déjà chez les grecs, on théorisa sur la couleur. La lumière et les ombres, et par contraste, les couleurs se firent ressortir par leur opposition l'une sur l'autre. On nomma ce qui est entre l'éclat lumière ou ombre, "le clair obscur", et la réunion de couleurs passant de l'une à l'autre "harmogé".
Les couleurs sont par leur nature ou mélanges, sombres ou vives.
Les couleurs vives le minium, l'armérium, le cinabre, la chrysocolie, l'indigo, le purpurium. Les couleurs sombres, naturelles ou artificielles, la sinopis, la rubrique, le paraetonium, le mélinium, l'érétrie, l'orpiment pour les naturels.
Les couleurs les plus communes étaient l'ocre, la céruse brulée, la sandaraque, la sandyx, le syricum, l'atramentum.
Certaines de ces substances étaient également utilisée en médecine, en emplatre, en infusion, en application corporelle, et mélangées à du vinaigre, en boisson à usage médical, en contre-poison, et pour la guérison de blessures ou de piqures de serpent.
Les découvertes de ces substances étaient parfois dues au hazard, après un incendie dans Pirée par exemple, un vase contenant de la céruse ayant brûlé, on découvrit "l'usta" appelée aussi "purpuréa" qui se vendit jusqu'à six deniers la livre. Utilisée en premier par le peintre Nicias, l'usta devint indispensable pour ombrer. Certaines couleurs portant le même nom, sont obtenues par différents procédés et différentes matières, mais presque toujours après calcination. Les peintres pour obtenir certains effets ajoutent de l'oeuf, soit en mélange, soit en couche sur un fond encore humide, pour modifier la teinte et lui donner un éclat particulier. Certains falsificateurs substituaient de la fiente de pigeon à l'indigo pour la teinture de tissus.
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Un broyeur de couleurs remarquable :
Erigone, qui était broyeur chez le peintre Néalce, fit tant de progrès dans la peinture, que lui-même forma un élève célèbre, Pasias, frère du sculpteur Eginète.
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Des peintres célèbres dans leur temps comme Apelle, Melianthus, et Niomaque, n'utilisaient que quatre couleurs : le mélinum pour le banc, le sillatique pour les jaunes, la sinopis pour les rouges et l'atrament pour les noirs. Leurs tableaux s'achetaient à prix d'or.
Le pourpre venu d'Inde, était utilisé pour peindres les murailles des cités.
La première peinture sur toile fut commandée par Néron qui s'était fait représenter sur un tableau de cent vingts pieds de hauteur !!! (environ 36 mètres)
C'est Apollodore d'Athènes qui inventa la perspective, et qui selon Pline fonda l'art de la peinture à l'aide du pinceau, avec Zeuxis d'Héraclée*. La fortune d'Apollodore  devint si grande que dans son faste il fit broder son nom en or sur son manteau.

Zeuxis d'Héraclée cadre.jpg

Mise à jour le 1/01/2011
Plus tard, à partir du moyen âge jusqu'au XIX° siècle, les épiciers droguistes appelés aussi marchands de couleurs , employaient parfois jusqu'à trois ouvriers broyeurs.
*Zeuxis d'Héraclée était surnommé : le peintre des ombres.

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29/12/2010

LEA SILLY, BRINGHAM YOUNG LE PROPHETE DES MORMONS ET MOZART DE CHATOU

Chanteuse d'opérette, rivale d'Hortense Schneider,  dotée de beaucoup d'esprit, c'est elle qui avait surnommée Hortense "le Passage des Princes». Parmi ses amants, on signale Ismaïl Pacha, vice-roi d'Egypte.

"C'était une fort belle fille, un peu masculine, un peu noire, à la voix rude, aux mouvements brusques et saccadés; mais ayant de grands yeux profonds et brillants comme des escarbouches, un regard impératif et hypnotisant qui vous clouait sur place; un esprit mordant et prodigieusement gai tout ensemble (...) En un mot une de ces femmes créées et mises au monde pour aller au fond des choses. Le point culminant de sa carrière théâtrale a été la Belle Hélène. Tout, jusqu'à ses formes d'adolescent bien bâti, contribuait à lui donner l'apparence d'un joli garçon. Son triomphe était le bal de l'Opéra. Elle  s'y montrait assidue et excellait à intriguer la fleur des cavaliers. Plus d'un a été victime de la mystification qu'elle se plaisait à imaginer, et aucun ne lui en gardait rancune, tant elle y apportait de grace et de finesse. Les habitants de «la loge infernale" en savaient fort long sur ce chapitre....."

Elle se décida à faire une tournée en Amérique avec la grande Aimée et Céline Montaland. Le directeur de la tournée était un personnage extravagant, le colonel Fusk, industriel, financier, propriétaire de chemins de fer, de bateaux et de théâtres. Il fut tué par un rival jaloux et rancunier que Fusk avait fait condamner parce qu'il le faisait chanter.

Silly prit des vacances et pour son plaisir elle s'était mise à voyager, faisant étape à Cincinnati, San Francisco. Par curiosité, elle décida de rendre visite aux mormons sur les bords du Lac salé. Silly parlait l'anglais à la perfection. Elle fut enchantée de se prosterner aux pieds du prophète !

Arrivée au campement des Mormons, elle demanda qu'on la conduisit tout droit chez Brigham Young "ce vieux singe, ce vieux sorcier". Présentée au grand gourou, Silly expliqua le but de sa visite : "Nous sommes des artistes venus de Paris et nous n'avons pas voulu traverser la région sans être admis à présenter ses devoirs au célèbre Brigham Young, au pasteur du peuple, au fondateur d'une religion, la vraie, l'unique, au restaurateur chrétien de la polygamie !!!"

Rougissant de plaisir, Bigham s'exclama :

"Comment ! vous êtes des artistes, et des artistes de Paris ! Et vous chantez madame ! N'aurai-je pas la joie de vous écouter, de goûter de votre bouche en fleur l'une de ces belles mélodies, qui enchantent l'âme et les sens !"

Très rieuse, et ne détestant pas berner les gens, Silly ne voulut pas manquer une telle occasion :

"Que préférez-vous entendre monsieur Young ? Du Mozart, du Schumann ?"

--"Oh ce qu'il vous plaira. Je ne connais ni l'un ni l'autre "

Alors, pour le satisfaire, elle lança dans les airs un « trou- la- la-la itou, » une tyrolienne des plus excentriques qu'elle eut dans son répertoire. Emerveillé par ces borborygmes incongrus Brigham désira des détails sur le compositeur ? Quel était le nom de ce grand homme ?

-" C'est Mozart de Chatou" lui répondit Silly.

"--Ah ! et Il habite Paris ?"

''"Non, mais une île. L'île de la Grenouillère"

Il fallut se séparer, Brigham Young ouvrit les bras, à la parisienne, la bénit en regrettant de n'avoir pas eu le temps de la convertir pour la compter au nombre de ses concubines ! De retour à Paris, elle revint aux Variétés pour jouer le rôle d'Oreste dans La Belle Hélène d'Offenbach.

La cohabitation avec Hortense Schneider tourna au vinaigre. Les deux femmes faillirent se crêper le chignon en coulisse. L'arbitrage fut au détriment de Léa qui rejoignit le théâtre de la Porte Saint-Martin.

Là, elle fit forte impression, et le vice-roi d'Egypte la convia à un dîner chez Bignon, puis dans ses appartements...

Léa Silly possédait aussi un grand talent d'imitatrice qui lui servit grandement dans tous ses rôles et lui servit pour enflammer le public qui la réclamait à outrance.

Mise à jour  24/12/2012

tourna au vinaigre. Les deux femmes faillirent se crêper le chignon en coulisse. L'arbitrage fut au détriment de Léa qui rejoignit le théâtre de la Porte Saint-Martin.

Là, elle fit forte impression, et le vice-roi d'Egypte la convia à un dîner chez Bignon, puis dans ses appartements...

Léa Silly possédait aussi un grand talent d'imitatrice qui lui servit grandement dans tous ses rôles et lui servit pour enflammer le public qui la réclamait à outrance.

Mise à jour  29/12/2010  

 

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27/12/2010

La mère Caquet-Cadet-Bon-Bec: Au bal des dames de la Halle, sur la place des Innocents.

Par BERNARD VASSOR

 

CAQUET  BON BEC.jpg

Le 16 août 1852, un bal au marché des Innocents les "Dames de la Halle" avaient organisé un bal qui accueillit plus de  20 000 invités.

La place des Innocents transformée en une vaste salle était couverte de tentures d'or, de soie et de velours.

Au centre, la fontaine de Jean Goujon recouverte d'aigles impériales, des filets d'eaux semblaient tomber d'un faisceau lumineux dans le bassin rempli d'eau. Une immense nef en bois recouvrait la salle était soutenue par des palmiers reliés entre eux par des guirlandes de gui. Trois lustres éclairés au gaz, innondaient la salle de lumière.

Louis de Chaumont avait composé une chansonnette humoristique : "Les aventures de la Mère-Caquet-Bon-Bec" pour cette occasion (sur l'air de : Dans un grenier que l'on est bien à vingt ans de Béranger).

Les orchestres composés de deux cents musiciens étaient dirigés par Monsieur....Marx.

La pluie est tombée pendant une partie de la soirée, transormant le sol en une sorte de cloaque boueux.

Quatre escaliers pratiqués aux angles du châpiteau conduisait aux tribunes et aux buffets.

L'entrée principale donnait sur la rue de la Lingerie qui était orné d'un portique dans le style renaissance surmonté d'une aigle aux ailes éployées (référence obligée à l'empereur bien sûr)

Le bal commencé tôt dans la soirée s'est prolongé jusqu'au petit jour rapportent les journeaux du lendemain.

Ce même auteur avait composé en 1848 : "La vivandière d'Austerlitz morte de joie en apprenant l'élection du prince président à la présidence de la République"

La joie éprouvée était si forte à l'annonce du résultat du scrutin, qu'elle tomba inanimée. Tous les soins furent inutiles, elle était morte !

Son attachement au futur empereur était si grand, lui avait fait donner le surnom de "Mère Napoléon"

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