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29/12/2010

LEA SILLY, BRINGHAM YOUNG LE PROPHETE DES MORMONS ET MOZART DE CHATOU

Chanteuse d'opérette, rivale d'Hortense Schneider,  dotée de beaucoup d'esprit, c'est elle qui avait surnommée Hortense "le Passage des Princes». Parmi ses amants, on signale Ismaïl Pacha, vice-roi d'Egypte.

"C'était une fort belle fille, un peu masculine, un peu noire, à la voix rude, aux mouvements brusques et saccadés; mais ayant de grands yeux profonds et brillants comme des escarbouches, un regard impératif et hypnotisant qui vous clouait sur place; un esprit mordant et prodigieusement gai tout ensemble (...) En un mot une de ces femmes créées et mises au monde pour aller au fond des choses. Le point culminant de sa carrière théâtrale a été la Belle Hélène. Tout, jusqu'à ses formes d'adolescent bien bâti, contribuait à lui donner l'apparence d'un joli garçon. Son triomphe était le bal de l'Opéra. Elle  s'y montrait assidue et excellait à intriguer la fleur des cavaliers. Plus d'un a été victime de la mystification qu'elle se plaisait à imaginer, et aucun ne lui en gardait rancune, tant elle y apportait de grace et de finesse. Les habitants de «la loge infernale" en savaient fort long sur ce chapitre....."

Elle se décida à faire une tournée en Amérique avec la grande Aimée et Céline Montaland. Le directeur de la tournée était un personnage extravagant, le colonel Fusk, industriel, financier, propriétaire de chemins de fer, de bateaux et de théâtres. Il fut tué par un rival jaloux et rancunier que Fusk avait fait condamner parce qu'il le faisait chanter.

Silly prit des vacances et pour son plaisir elle s'était mise à voyager, faisant étape à Cincinnati, San Francisco. Par curiosité, elle décida de rendre visite aux mormons sur les bords du Lac salé. Silly parlait l'anglais à la perfection. Elle fut enchantée de se prosterner aux pieds du prophète !

Arrivée au campement des Mormons, elle demanda qu'on la conduisit tout droit chez Brigham Young "ce vieux singe, ce vieux sorcier". Présentée au grand gourou, Silly expliqua le but de sa visite : "Nous sommes des artistes venus de Paris et nous n'avons pas voulu traverser la région sans être admis à présenter ses devoirs au célèbre Brigham Young, au pasteur du peuple, au fondateur d'une religion, la vraie, l'unique, au restaurateur chrétien de la polygamie !!!"

Rougissant de plaisir, Bigham s'exclama :

"Comment ! vous êtes des artistes, et des artistes de Paris ! Et vous chantez madame ! N'aurai-je pas la joie de vous écouter, de goûter de votre bouche en fleur l'une de ces belles mélodies, qui enchantent l'âme et les sens !"

Très rieuse, et ne détestant pas berner les gens, Silly ne voulut pas manquer une telle occasion :

"Que préférez-vous entendre monsieur Young ? Du Mozart, du Schumann ?"

--"Oh ce qu'il vous plaira. Je ne connais ni l'un ni l'autre "

Alors, pour le satisfaire, elle lança dans les airs un « trou- la- la-la itou, » une tyrolienne des plus excentriques qu'elle eut dans son répertoire. Emerveillé par ces borborygmes incongrus Brigham désira des détails sur le compositeur ? Quel était le nom de ce grand homme ?

-" C'est Mozart de Chatou" lui répondit Silly.

"--Ah ! et Il habite Paris ?"

''"Non, mais une île. L'île de la Grenouillère"

Il fallut se séparer, Brigham Young ouvrit les bras, à la parisienne, la bénit en regrettant de n'avoir pas eu le temps de la convertir pour la compter au nombre de ses concubines ! De retour à Paris, elle revint aux Variétés pour jouer le rôle d'Oreste dans La Belle Hélène d'Offenbach.

La cohabitation avec Hortense Schneider tourna au vinaigre. Les deux femmes faillirent se crêper le chignon en coulisse. L'arbitrage fut au détriment de Léa qui rejoignit le théâtre de la Porte Saint-Martin.

Là, elle fit forte impression, et le vice-roi d'Egypte la convia à un dîner chez Bignon, puis dans ses appartements...

Léa Silly possédait aussi un grand talent d'imitatrice qui lui servit grandement dans tous ses rôles et lui servit pour enflammer le public qui la réclamait à outrance.

Mise à jour  24/12/2012

tourna au vinaigre. Les deux femmes faillirent se crêper le chignon en coulisse. L'arbitrage fut au détriment de Léa qui rejoignit le théâtre de la Porte Saint-Martin.

Là, elle fit forte impression, et le vice-roi d'Egypte la convia à un dîner chez Bignon, puis dans ses appartements...

Léa Silly possédait aussi un grand talent d'imitatrice qui lui servit grandement dans tous ses rôles et lui servit pour enflammer le public qui la réclamait à outrance.

Mise à jour  29/12/2010  

 

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