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06/03/2009

Quelques bals populaires et cafés-concerts à Paris au temps jadis .

Par Bernard Vassor

Estaminet lyrique passage Jouffroy, largeur.jpg
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini
 de la mairie du neuvième arrondissement
....
Pour les cafés-concerts, il était établis depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFES-CONCERTS
Café -Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)- Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple) 
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne 
Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra 
Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault 
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V) 
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue dess Vignes, près des Champs Elysées) cavamler 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc. 
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers  seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt ptès de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Casino cadet hauteur.jpg
Le Casino Cadet (18 rue Cadet)
Les bals d'Asnières,(succursalles du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane , derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutiqu de cette rue) 
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil 
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838)dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville 
Les Armes de France, à Belleville 
Le Bal Favié à Belleville 
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis 
Le Bal Dourlans au Ternes 
Le Bal de la Reine Blanche près du cimetière Montmartre à la barrière Blanche (qui sera remplacé par le Moulin Rouge en 1890)
Les Folies-Robert,( par Gilles Robert) ouvert en 1856  rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart. 
bal Chapal rue Bréda hauteur.jpg
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant 
Bal Ragache, Bal Constant, Elysées-Menimontant
Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias,  mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Mesonnier, Daumier, Delaroche, venaient y chercher des modèles.
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal 
medium_GRAND_BAL_PAVILLON_DU_MAIL.j05_SEPIA.jpg
 
Le Bal Cadet à Montrouge 
L'Ermitage-Montmartre, barrière des Martyrs 
La Boule Blanche devenue Boule Noire,  
Salle Lévis, aux Batignolles.

BAL MABILLE largeur.jpg

A Mabille

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Sources, Le Guide Parisien  Paris 1850 
François Gasnault : Guinguettes et Lorettes Aubier 1986

10:03 Publié dans CABARETS GUINGUETTES ET CLUBS REVOLUTIONNAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/03/2009

Une promenade au dix-neuvième siècle sur les pas des frères Goncourt

Par Bernard Vassor

Goncourt l'eclipse hauteur.jpg
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Un voyage à l’envers, "du 1 rue Laffitte au 43 rue Saint Georges",

pour paraphraser le titre d’un article du Journal Paris-mercredi.

Démarrons notre promenade au 1 rue Laffitte, dans la cour du restaurant « La Maison Dorée », où différentes rédactions de journaux se sont succédées. La première feuille, a été après février 1848, l’Evènement , fondé par Froment-Meurice, avec son frère Paul Meurice pour directeur et Charles et François Hugo, ce qui donne une idée de l‘orientation politique de cette publication. Supprimé après le coup d’Etat du 2 décembre, un quotidien littéraire est créée par un cousin des frères Goncourt qui prendra sa suite dans ses locaux, le Journal « Paris » qui était titré Paris-lundi, Paris-mardi, chaque jour de la semaine définissait le titre. C’est le mercredi que Jules et Edmond fournissaient leurs articles. Revenons sur le boulevard des Italiens, la maison mitoyenne qui occupe l’angle de la rue Laffitte est le glacier Tortoni (1804-1894). Sur le trottoir d’en face  était l’hôtel de Brancas dessiné par Belanger occupé par la marquise d’Hetford et de Lord Sémour. Nous revenons sur nos pas, en traversant la rue Laffitte, au numéro 2 le superbe Hôtel d’Aubeterre du XVIII° siècle, avec un perron et quatre marches est la propriété de Lord Hedford en 1820. A quelques pas, à l’angle de la rue Lepelletier (numéro 1 hôtel de Bospin sous Louis XVI), le concurrent direct des frères Verdier (patrons de la Maison Dorée) se trouvait le café Riche.  Au 1 de la rue Lepelletier, étaient installés les bureaux du National, au numéro 2 chez un nommé Salmon, était logée  la Saint-Huberty* ( Antoinette-Cécile Clavel). Il nous faut un peu d’imagination pour imaginer, à la place de l’immense immeuble de style Art déco, construit pour la Bnp Paribas lors du percement du boulevard Haussmann : rue Lepelletier, au 5 hôtel Terray de Rozières***(1738)

au 7 l'Hôtel de la duchesse d’Albuféra, veuve de Suchet, au 9 le compositeur dramaturge Grétry y habita, au 11 , le salon des Italiens, le premier cercle fondé sous Louis XVI , au numéro 12, une galerie du passage de l’Opéra (1833), ouvert sur l’hôtel de Gramont. En revenant sur le boulevard des Italiens où la deuxième galerie du passage de l’Opéra, conduisait à l’entrée de l’Opéra Lepelletier.

…..

En nous tournant vers les numéros impairs, était à l’angle de la rue Favart, « la Librairie Nouvelle lieu de rendez-vous à jour fixe des Goncourt avec Flaubert,  Roger de Bauvoir et Théophile Gautier, les élégantes pour se donner un vernis culturel, venaient s’y montrer. Le financier Mirès, venant de Bordeaux arrive à Paris en 1836. Il s’associe à un autre bordelais Polydore Millaud. L’ascension des deux hommes est fulgurante. Mirès propriétaire de l’Hôtel des Princes rue de Richelieu et de maisons boulevard des Italiens, fit percer un passage au numéro 7....

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Reprenons notre voyage avec Mirès qui venait de marier sa fille avec le prince de Polignac. Après ces noces, l'Empereur lui remit la Légion d'honneur. Haussmann signa un arrêté autorisant l'ouverture au  public du passage qui porta le nom de Passage Mirès. Malheureusement pour lui, l'ascension de ce baron de la finance va être stoppée net  en décembre de la même année par la plainte d'un baron italien nommé Pontalba . Mirès malgré ses relations fut condamné à 5 ans de prison. Le public débaptisa alors le passage pour le nommer Passage de Mazas....puis passage des Princes. ( Hortense Schneider qui triomphait au théâtre des Variétés, avait bénéficié pour d'autres raisons du même surnom de….. Passage des Princes, allez savoir pourquoi ?)  A l'angle du boulevard et de la rue de Richelieu, un des plus anciens cafés : le Cardinal rendu célèbre par le baron de Saint-Criq.

En nous retournant, essayons d'oublier l'immeuble de la Bnp Paribas pour nous retrouver avant le percement du boulevard Haussmann, à l'époque où le boulevard des Italiens rejoignait la rue Drouot. La maison d'angle appartenait au Duc de Choiseul , cette voie était alors la rue Grange Batelière, ce qui fait que bien des maisons ont changé de rue sans changer de place, d'où les nombreuses erreurs des historiens de Paris dont celle de la société historique de la ville qui a situé la demeure de la Taglioni et fait mettre une plaque au numéro 4 de la rue Grange Batelière. Marie Taglioni a bien vécu dans un appartement donné par le Marquis de las Marismas del Guadalquivir au 4 rue Grange Batelière (vous suivez jusqu'ici ?) mais cette portion de rue était devenue la rue Drouot en 1847, donc Marie Taglioni a bien vécu au numéro 4 de l'actuelle rue Drouot . Pour simplifier les choses, la petite portion de rue qui s'appelait rue Pinon dans la prolongement de la rue Grange Batelière fut baptisée rue Grange Batelière avant de devenir la rue Rossini, ouf.....

A  l'angle de la rue Grange Batelière, donc au rez-de-chaussée, le père de Victor Schoelcher avait un grand magasin de porcelaine. Juste au dessus, les salons du Jockey-club siégeaient à deux pas de l'Opéra Lepelletier dont la sortie donnait face la cour de l'hôtel Aguado. (l’actuelle mairie du neuvième) Traversons la rue Drouot pour nous diriger sur le boulevard Montmartre. Un coup d’œil sur le trottoir d'en face à l'angle de la rue de Richelieu à ce qui fut l'hôtel Lecoulteux  à l'époque du directoire. Un glacier Napolitain, Garchi, avait fait de cet espace un lieu un lieu public à la mode, dont les terrasses des jardins changeaient de couleurs grâce à un savant jeu de verres teintés. Un sieur Perrin loua Frascati pour y transporter la salle de jeu de l'hôtel d'Augny après le rachat par le financier Alexandre Aguado qui en fit sa résidence principale.. Les jardins de Frascati conduisaient de le rue de Richelieu à la rue Vivienne, la nuit, de nombreux feux d'artifice y étaient tirés. Si nous levons la tête aujourd'hui, nous apercevons tout en haut de l'immeuble, juste sous les toits, les fenêtres d'un appartement qui était occupé par un homme qui se cachait de ses créanciers et que son tailleur (le tailleur Buisson) lui louait,...enfin lui cédait car le locataire avait trouvé un moyen de paiement original pour l'époque : la Réclame ! C'est ainsi qu'en toute bonne conscience Balzac réglait les notes de son tailleur en monnaie de singe, mais qui passa à la postérité grâce aux romans de Balzac. Boulevard Montmartre numéros pairs la première maison d'angle était le bureau des Petites Affiches puis du journal Le Gaulois d'Arthur Meyer, fondateur du Musée Grévin à 50 mètres de là.

……

Mais avant, arrêtons nous devant le 16 boulevard Montmartre, hôtel construit en 1756 pour être la résidence de l'ambassadeur d'Autriche Mercy d'Argenteau qui y reçu Marie-Antoinette. Le comte Mercy fut aussi l'intermédiaire entre Fersen et la Reine. Certains auteurs signalent que c'est Mercy, qui fournissait l'encre sympathique achetée chez un apothicaire de la rue Saint Honoré (la pharmacie existe encore aujourd'hui près de la fontaine du Trahoir à l'angle de la rue de l'arbre Sec)  Plus tard, la Levasseur épousa de Mercy d’Argenteau, c"était rivale de la Saint-Huberty . Au premier étage, au début du XIX° «  Le Grand Cercle » puis, « Le Cercle des Ganaches », c’était une  salle de jeux pour militaires en retraite ou vieux barbons disait-on et rentiers d'un certain age. L'héroïne de Zola : "Nana", une nuit, en sortant du théâtre des Variétés aperçut les salons du Grand Cercle très éclairés. C'est du balcon du premier étage de l'hôtel Mercy d'Argenteau que fut tiré un feu d'artifice par Ruggieri, le jour de la première de Guillaume Tell à l'Opéra Lepelletier en août 1829. Pour éviter que la "populace" n'encombrat le boulevard, la police avait barré l'accès des deux côtés du boulevard Montmartre, la rue Vivienne n'étant pas encore percée. Pour donner le signal on n’attendait plus que Rossini qui  habitait le 10 du boulevard à l'emplacement du passage Jouffroy..

Un petit homme rondouillard, devant le cordon de police qui barrait le boulevard des Italiens trépignait en levant les bras au ciel :-"yé souis yakomo Lossini" disait-il aux policiers qui lui répondirent « "et moi, je suis le Pape peut-être" »

A SUIVRE…..

09:59 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/03/2009

Les 7 merveilles du monde : Le Machu Picchu

machu_picchu photo sépia hauteur.jpg

Participez à l’élection des Merveilles Naturelles du Pérou  

Après le succès de l’élection de Machu Picchu parmi les 7 Nouvelles Merveilles du Monde, le Ministère du Commerce Extérieur et du Tourisme du Pérou a décidé de faire campagne pour promouvoir les merveilles naturelles du Pérou.  

Le Canon du Colca, le Lac Titicaca et le Fleuve Amazones figurent parmi les candidats à l’élection des 7 Nouvelles Merveilles du monde. 

Ainsi, nous invitons tous les résidents Péruviens en France et les Français amis du Pérou de s’unir à cette campagne et à voter en faveur de ces trois destinations d’exception en allant sur la page web :

www.new7wonders.com/nature/en/vote_on_nominees/   

………………….. 

Participe en la elección de las Maravillas Naturales que posee el Perú   

Tras el éxito de la elección de Machu Picchu entre las 7 Nuevas Maravillas, el Ministerio de Comercio Exterior y Turismo se ha propuesto hacer campaña promocionando las maravillas naturales que posee el Perú.  

El  Cañón del Colca, el Lago Titicaca y el  Río Amazonas, figuran entre los candidatos para ser elegidos como 

una de las 7 Nuevas Maravillas del mundo.  

En ese sentido, se convoca a los residentes peruanos en Francia y a los franceses amigos del Perú a unirse a esta campaña y votar a favor de estos tres destinos de excepción ingresando a la página web :

www.new7wonders.com/nature/en/vote_on_nominees/

 

 

 

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03/03/2009

Le Théâtre des Funambules des Enfants du Paradis, suite

Par Bernard Vassor

Enfants du paradis décors hauteur.jpg
Décors du film conçus par Alexandre Trauner, réalisés par Léon Barsaq.
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Les Funambules :
Il y avait sur le boulevard du Temple, en 1916, une baraque en bois, entre le Tthéâtre de la Gaité, et la salle de Mme Saqui, des acrobates et de danseurs de corde, "Les Monrose", y donnaient un spectacle. Un ancien marchand de beurre à Vincennes, reconverti en voiturier nommé Bertrand, et un marchand de parapluies M.Fabien, installèrent un nouveau spectacle qui prit le nom de Funambules. Pourquoi ce marchand de beurre voiturier se lança-t-il dans le spectacle ? C'est par vengeance ! Il conduisait un jour Mme Saqui, quand une dispute les opposa. Saqui traita Bertrand de "marchand de beure en gras de veau, et détrousseur de grandes routes" qui a son tour la qualifia de "sauteuse".
Bertrand alla trouver un marchand de parapluie pour le financer et fonder un véritable théâtre juste à côté du "boui-boui de la sauteuse".
Les deux compères achetèrent donc la baraque des Monrose qu'ils baptisèrent "Théâtre des Funambules,, ses mimes, ses pantomimes" .
Ils débauchèrent un tout jeune homme qui débutait aux "Variétés-Amusantes" qui avait pour nom de scène Prosper. Il fut connu plus tard sous le nom de Frédéric Lemaître. Puis, ayant eu connaissance d'une troupe d'acrobates qui se produisaient dans les cours, Fabien et Bertrand engagèrent toute la famille, le père et les cinq enfants. Le seul de la famille à n'avoir aucun talent d'acrobate, fut engagé dans un rôle de niais pendant le travail du reste de sa famille. Jean-Gaspard Debureau était né. Il remplaça le "Pierrot" le plus illustre Blanchard, bien tombé dans l'oubli aujourd'hui. Le succès fut tel que les associés s'attachèrent par contrat le plus grand mime reconnu . Théophile Gautier disait de lui, qu'il était l'égal de Mlle Mars, de Talma, der Mlle Rachel et de Frédéric Lemaître. Les pièces qu'il jouait remportaient souvent les plus grands succès, dont j'ai déjà raconté l'histoire dans une notice précédente.. Après la mort de suites d'une crise d'asthme, du mime en 1846, qui eut des obsèques grandioses. Il ne fut pas le seulà faire la célébrité du théâtre. Il y eut Laurent, un mime anglais, auteur et metteur en scène de nombreuses pantomimes qui remplaça un temps Debureau après son décès. Paul Legrand qui incarnait aussi un Pierrot émouvant. Vauthier qui incarna un Polichinelle époustouflant, mort dans la misère la plus noire. Charles Debureau le fils de Jean-Gaspard succéda à Laurent, et obtint immédiatement un succès considérable, le public croyant voire la réincarnation de son père. Il quitta les Funambules pour diriger les Délassements-Comiques. La déconfiture fut telle, qu'il revint penaud aux Funambules qui avaient été rachetés par Dautrevaux et Augrémy. Le vandale Haussmann mit fin aux théâtres du Boulevard du Crime, en procédant à leur expropriation et à la démolition de tous les bâtiments du boulevard du Temple. Le dernier spéctacle fut donné le 15 juillet 1862. C'était une pantomime en 23 tableaux intitulée opportunément : "Les Mémoires de Pierrot" Debureau fils y jouait 21 rôles.
démolition boul du crime en 1862 largeur.jpg

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02/03/2009

Théodore Duret, premier historiographe de l'impressionnisme

Par Bernard Vassor

theodore DURET hauteur.jpg
Le premier historien de l'Impressionnisme, cet ami d'Emile Zola vécut la plus grande partie de sa vie dans le neuvième arrondissement.
Il faut noter que nous avons rencontré de nombreuses erreurs dans son autobiographie.
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Il vit le jour le 20 janvier 1838 à Saintes (Charente-Inférieure). Il est mort le 16 janvier 1927 au 24 rue d'Amsterdam. Son père, Jules Emmanuel, notaire était le fils d'un grand propriétaire foncier, sa mère Angélique Lohmeyer était la fille d'un armateur qui se livrait au commerce de l'alcool. En 1850 son père abandonna le notariat pour le commerce du cognac, Théodore, à sa majorité fut nommé le représentant de l'entreprise familiale dans toute l'Europe.
Il attrapa le virus de la politique en 1863 en se présentant aux élections régionales en tant que candidat modéré. Il fut sévèrement battu, comme dans toutes les élections suivantes....Il rencontra Manet en 1865 par hasard à Madrid, au cours d'un voyage dans un restaurant de la Puerta del Sol à Madrid. Après avoir fait connaissance sur un malentendu, il visitèrent ensemble le musée du Prado. Duret s'installa à Paris en 1867. Il publia un petit livre: Les peintres français en 1867, qui le premier exposa le point de vue de la "peinture nouvelle". Il fut rédacteur au journal libéral Le Globe en 1868 qu'il quitta pour fonder avec Emile Zola Camille Pelletan et Jules Ferry un journal littéraire de tendance républicaine. Cette feuille prit des positions critiques et s'associa au soutien pour la souscription en faveur de Baudin pour l'érection d'un monument au cimetière Montmartre. Cette collaboration avec Zola scellera une amitié indéfectible. (C'est Duret qui a été à l'origine de l'érection et de l'inauguration du buste de Zola dans la maison de Médan.)
Il se représenta encore aux élections législatives en 1869 dans sa région où il fut une nouvelle fois ratatiné. Pendant le siège de Paris, les toiles de Manet ont été entreposées chez lui. Au moment de la Commune de Paris, il figurait parmi les "conciliateurs"avec son ami le banquier italien Cernuschi Ils décidèrent tous deux de fuir Paris en raison de la crainte d'être fusillé au moment de la semaine sanglante par des versaillais triomphant soutenus par une presse haineuse et revancharde.
Le voyage des eux amis les conduira au Japon en passant par Liverpool, New-York, Boston, San-Francisco et après vingt quatre jours de traversée, ils abordèrent YoKohama, puis ils visitèrent longuement le Japon. Ils passèrent par la Mongolie, la Chine, Java, Ceylan et l'Inde d'où ils expédièrent de nombreux objets en France qui seront à l'origine du Musée Cernuschi près du parc Monceau. Duret publia en 1885 en un volume un certain nombre d'articles précédemment publié en articles de presse par lui intitulé : Critique d'Avant-garde. Executeur testamentaire de Manet, il organisa la vente après décès des toiles de son ami. En 1889, il lança la souscription avec Monet destinée à l'achat de  : Olympia de Manet, afin de l'offrir au musée du Louvres.
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Politiquement neutre (semble-t-il)  pendant le boulangisme, il soutint courageusement et activement Emile Zola pendant "l'Affaire", le rejoignit pendant l'exil à Londres pour lui apporter réconfort et amitié. L'affaire Dreyfus terminée il se consacra uniquement à des travaux littéraires et historiques. En 1900 il donna à la Bibliothèque nationale l'ensemble des estampes rapportées du Japon et au Musée Cernuschi sa collection d'objets d'Extrème orient. Il fut le premier Président de la Société des Amis d'Emile Zola  .
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Dans le texte suivant, Théodore Duret commet quelques erreurs :
"En 1870 et années suivantes un petit marchand, qu'on appelait le père Tanguy, vendait des toiles et des couleurs dans une boutique de la rue Clauzel** Les Impressionnistes, qui lui prenaient des fournitures, lui donnaient des tableaux en échange. Quoiqu'il les offrît à des prix infimes, il ne parvenait à en placer que très peu et sa boutique en restait encombrée. Il avait continué, comme tant d'autres, après le siège de Paris, sous la Commune, à faire partie de la garde nationale et, pendant la bataille entre les Fédérés et l'armée de Versailles, avait été pris et envoyé à Satory. Il passa en conseil de guerre. Heureusement pour lui que les officiers enquêteurs n'eurent point l'idée de rechercher les tableaux qu'il tenait en vente, pour les montrer à ses juges, car dans ce cas il eût été sûrement condamné et fusillé. Acquitté (dit Duret ce qui n'est pas exact) il put reprendre son commerce (à l'époque, il était concierge 10 rue Cortot, et ne détenait aucun tableau "qu'il tenait en vente")***. C'était un homme du peuple, doué d'un goût naturel, mais sans culture. Il désignait l'ensemble des Impressionnistes par un mot pompeux, «l'Ecole», qui dans sa bouche avait quelque chose de drôle. En 1879 Cézanne avait quitté un appartement qu'il occupait près de la gare Montparnasse, se rendant à Aix. Il laissait ses tableaux à la disposition du père Tanguy, avec qui j'allais les voir, pour en acheter. Ils représentaient le travail accumulé de plusieurs années. Je les trouvai rangés par piles, contre la muraille, les plus grands à 100 francs, les plus petits à 40 francs. J'en choisis plusieurs dans les piles. (c'est contraire à tous les autres témoignages de contemporains, disant le cérémonial pour la présentation des toiles de Cézanne, et le respect que Tanguy avait pour ces toiles qu'il ne présentait qu'à des connaisseurs)
Cézanne marié eut un fils en 1872. Son temps a été partagé entre Paris, les environs et sa ville natale d'Aix, où il n'a jamais cessé de séjourner par intervalles, car il a toujours conservé les meilleures relations avec sa famille. Il vécut, pendant des années, d'une manière resserrée, avec la pension reçue de son père. Il ne vendait point alors de tableaux ou à des prix tels, que leur produit n'ajoutait presque rien à son petit budget. Après la mort de son père, en 1886, et celle de sa mère, en 1897, il entra en possession de la fortune paternelle, partagée avec ses deux sœurs et passa à l'état de riche bourgeois de la ville d'Aix. Il y fixa alors sa résidence. Il eut une maison en ville et se fit construire un atelier au dehors, à quelque distance. Devenu riche, il ne changea rien à sa manière de vivre. Il continua, comme par le passé, à peindre assidûment, ne prenant toujours d'intérêt qu'à son art.
Les années semblaient se succéder le laissant isolé, mais le temps qui travaille pour ce qui a de la valeur en soi, travaillait pour lui. A la première génération, qui n'avait connu les Impressionnistes que pour les railler, en succédait une autre, qui savait les comprendre et les apprécier. Cézanne, le plus méprisé de tous dans la période de méconnaissance, devait rester en arrière des autres, lorsque la faveur viendrait à se produire; il demeurerait ignoré de la foule et continuerait à être réprouvé par le monde académique. Mais, en compensation, il allait recueillir l'appui d'un cercle sans cesse élargi d'adhérents, artistes, collectionneurs, marchands.

.......
Le père Tanguy avait été le premier à tenir de ses œuvres, à une époque où il était comme impossible d'en vendre. C'est Pissarro, qui a toujours professé une grande admiration pour Cézanne, qui avait guidé le père Tanguy et qui amenait ensuite Vollard (faux, c'est Renoir)en des circonstances plus heureuses, à prendre là même voie. Vollard était venu de l'Ile de la Réunion, son pays natal, faire ses humanités et ses études de droit à Paris., Il s'était, à la recherche d'une profession, établi marchand de tableaux. Vers 1880 **** (faux, c'est vers1889) il s'engagea dans l'achat des tableaux de Cézanne. Entré en relations avec le fils, il en acquit environ 200, pour une somme de 80 à 90.000 francs. Il loua, afin de compléter son entreprise, un magasin rue Laffitte, près du Boulevard, où il tint en vue les tableaux. Ce fut pour Cézanne un événement que cette péripétie, qui l'amenait à vendre ses œuvres, maintenant présentées en permanence aux connaisseurs et au public. Aux rares collectionneurs des premiers temps, le comte Doria, M. Choquet, M. de Bellio, puis, suivirent de nombreux autres : MM. Pellerin, Bernheim jeune, Fabbri, Gasquet, Lœser, Alphonse Kann, pour ne parler que des principaux. Sa réputation allait passer les frontières; en Allemagne on recherchait ses œuvres et les jeunes artistes y subissaient son influence.
En France sa prise sur les peintres émancipés de la nouvelle génération devenait évidente, lorsque se formaient à Paris, en 1884, la Société des Artistes indépendants, puis, en 1909, le Salon d'automne. Là il serait tenu pour un maître, c'est sur lui qu'on s'appuierait. Après avoir voulu, au début, montrer ses œuvres aux Salons et aux expositions des Impressionnistes et avoir été amené à v renoncera sous le flot d'injures qu'elles suscitaient, il allait maintenant pouvoir les envoyer, à son gré, à des expositions où elles seraient reçues avec empressement. Il prenait donc part aux expositions des Indépendants des années 1899, 1901 et 1902 et à celle du Salon d'automne de 1905. Un de ses tableaux serait admis à l'exposition universelle de 1889 et plusieurs à celle de 1900. En 1907, le Salon d'automne ferait, après sa mort, une exposition générale de son œuvre.

Maurice Denis a su donner expression aux sentiments des artistes, qui admiraient plus particulièrement Cézanne. Il a peint une grande toile, sous le titre "Hommage à Cézanne"exposée en 1901 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Autour d'un tableau de Cézanne sont groupés en déférence, les peintres
Bonnard, Denis, Ranson, Redon, Roussel, Sérusier, Vuillard, et avec eux Mellerio et Vollard.".

***Tanguy fut condamné à un an de prison et deux ans de "haute surveillance" , peine qu'il purgea entièrement, contrairement à ce que disent plusieurs témoins et historiographes, dont Emile Bernard et d'autres, faisant état d'intervention de Jobbé-Duval qui grâce à son appartenance maçonnique serait intervenu pour une amnistie....Jobbé-Duval n'a été initié à  la loge Alsace-Lorraine qu'après le retour du Père Tanguy en 1874 ! (Archives du Grand Orient de France, et André Combes : Histoire de la Franc-Maçonnerie au XIX°siècle, éditions du Rocher 1999.*Sources : Roger Bonniot, Emmanuel Laurent Film à trois
Adjoint au maire du neuvième arrondissement pendant la Commune ? C'est ce que disent tous les historiens depuis plus d'un siècle, et que lui-même laisse entendre dans ses Mémoires de façon confuse et alambiquée : Histoire de quatre ans, 1870-1874.
Hormis le fait qu'il n'y eut pas de maire élu pendant la Commune, mais, des délégués, son nom ne figure même pas comme candidat dans la liste des 24 noms cités au Journal Officiel pour les élections municipales du 26 mars.
Après le 4 septembre1870, Gustave Chaudey, l'ami de Duret fut un très court moment nommé à la mairie du IX°. Duret, s'installa-t-il peut-être avec lui dans les bureaux de l'Hôtel Aguado (mairie du neuvième arrondissement) sans exercer de fonction officielle ? Mais rien n'est moins certain. C'est Arthur Ranc qui fut nommé maire du neuvième pendant le siège de Paris, avant la Commune, puis élu délégué aux élections du 26 mars 1871. 

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10:09 Publié dans LES IMPRESSIONNISTES ET LES SYBOLISTES | Tags : duret cézanne, cernusci, impressionnisme | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

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