02/03/2009
Théodore Duret, premier historiographe de l'impressionnisme
Par Bernard Vassor
Il vit le jour le 20 janvier 1838 à Saintes (Charente-Inférieure). Il est mort le 16 janvier 1927 au 24 rue d'Amsterdam. Son père, Jules Emmanuel, notaire était le fils d'un grand propriétaire foncier, sa mère Angélique Lohmeyer était la fille d'un armateur qui se livrait au commerce de l'alcool. En 1850 son père abandonna le notariat pour le commerce du cognac, Théodore, à sa majorité fut nommé le représentant de l'entreprise familiale dans toute l'Europe.
Cézanne marié eut un fils en 1872. Son temps a été partagé entre Paris, les environs et sa ville natale d'Aix, où il n'a jamais cessé de séjourner par intervalles, car il a toujours conservé les meilleures relations avec sa famille. Il vécut, pendant des années, d'une manière resserrée, avec la pension reçue de son père. Il ne vendait point alors de tableaux ou à des prix tels, que leur produit n'ajoutait presque rien à son petit budget. Après la mort de son père, en 1886, et celle de sa mère, en 1897, il entra en possession de la fortune paternelle, partagée avec ses deux sœurs et passa à l'état de riche bourgeois de la ville d'Aix. Il y fixa alors sa résidence. Il eut une maison en ville et se fit construire un atelier au dehors, à quelque distance. Devenu riche, il ne changea rien à sa manière de vivre. Il continua, comme par le passé, à peindre assidûment, ne prenant toujours d'intérêt qu'à son art.
Les années semblaient se succéder le laissant isolé, mais le temps qui travaille pour ce qui a de la valeur en soi, travaillait pour lui. A la première génération, qui n'avait connu les Impressionnistes que pour les railler, en succédait une autre, qui savait les comprendre et les apprécier. Cézanne, le plus méprisé de tous dans la période de méconnaissance, devait rester en arrière des autres, lorsque la faveur viendrait à se produire; il demeurerait ignoré de la foule et continuerait à être réprouvé par le monde académique. Mais, en compensation, il allait recueillir l'appui d'un cercle sans cesse élargi d'adhérents, artistes, collectionneurs, marchands.
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Le père Tanguy avait été le premier à tenir de ses œuvres, à une époque où il était comme impossible d'en vendre. C'est Pissarro, qui a toujours professé une grande admiration pour Cézanne, qui avait guidé le père Tanguy et qui amenait ensuite Vollard (faux, c'est Renoir)en des circonstances plus heureuses, à prendre là même voie. Vollard était venu de l'Ile de la Réunion, son pays natal, faire ses humanités et ses études de droit à Paris., Il s'était, à la recherche d'une profession, établi marchand de tableaux. Vers 1880 **** (faux, c'est vers1889) il s'engagea dans l'achat des tableaux de Cézanne. Entré en relations avec le fils, il en acquit environ 200, pour une somme de 80 à 90.000 francs. Il loua, afin de compléter son entreprise, un magasin rue Laffitte, près du Boulevard, où il tint en vue les tableaux. Ce fut pour Cézanne un événement que cette péripétie, qui l'amenait à vendre ses œuvres, maintenant présentées en permanence aux connaisseurs et au public. Aux rares collectionneurs des premiers temps, le comte Doria, M. Choquet, M. de Bellio, puis, suivirent de nombreux autres : MM. Pellerin, Bernheim jeune, Fabbri, Gasquet, Lœser, Alphonse Kann, pour ne parler que des principaux. Sa réputation allait passer les frontières; en Allemagne on recherchait ses œuvres et les jeunes artistes y subissaient son influence.
En France sa prise sur les peintres émancipés de la nouvelle génération devenait évidente, lorsque se formaient à Paris, en 1884, la Société des Artistes indépendants, puis, en 1909, le Salon d'automne. Là il serait tenu pour un maître, c'est sur lui qu'on s'appuierait. Après avoir voulu, au début, montrer ses œuvres aux Salons et aux expositions des Impressionnistes et avoir été amené à v renoncera sous le flot d'injures qu'elles suscitaient, il allait maintenant pouvoir les envoyer, à son gré, à des expositions où elles seraient reçues avec empressement. Il prenait donc part aux expositions des Indépendants des années 1899, 1901 et 1902 et à celle du Salon d'automne de 1905. Un de ses tableaux serait admis à l'exposition universelle de 1889 et plusieurs à celle de 1900. En 1907, le Salon d'automne ferait, après sa mort, une exposition générale de son œuvre.
Maurice Denis a su donner expression aux sentiments des artistes, qui admiraient plus particulièrement Cézanne. Il a peint une grande toile, sous le titre "Hommage à Cézanne"exposée en 1901 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Autour d'un tableau de Cézanne sont groupés en déférence, les peintres Bonnard, Denis, Ranson, Redon, Roussel, Sérusier, Vuillard, et avec eux Mellerio et Vollard.".
***Tanguy fut condamné à un an de prison et deux ans de "haute surveillance" , peine qu'il purgea entièrement, contrairement à ce que disent plusieurs témoins et historiographes, dont Emile Bernard et d'autres, faisant état d'intervention de Jobbé-Duval qui grâce à son appartenance maçonnique serait intervenu pour une amnistie....Jobbé-Duval n'a été initié à la loge Alsace-Lorraine qu'après le retour du Père Tanguy en 1874 ! (Archives du Grand Orient de France, et André Combes : Histoire de la Franc-Maçonnerie au XIX°siècle, éditions du Rocher 1999.*Sources : Roger Bonniot, Emmanuel Laurent Film à trois
Adjoint au maire du neuvième arrondissement pendant la Commune ? C'est ce que disent tous les historiens depuis plus d'un siècle, et que lui-même laisse entendre dans ses Mémoires de façon confuse et alambiquée : Histoire de quatre ans, 1870-1874.
Hormis le fait qu'il n'y eut pas de maire élu pendant la Commune, mais, des délégués, son nom ne figure même pas comme candidat dans la liste des 24 noms cités au Journal Officiel pour les élections municipales du 26 mars.
Après le 4 septembre1870, Gustave Chaudey, l'ami de Duret fut un très court moment nommé à la mairie du IX°. Duret, s'installa-t-il peut-être avec lui dans les bureaux de l'Hôtel Aguado (mairie du neuvième arrondissement) sans exercer de fonction officielle ? Mais rien n'est moins certain. C'est Arthur Ranc qui fut nommé maire du neuvième pendant le siège de Paris, avant la Commune, puis élu délégué aux élections du 26 mars 1871.
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10:09 Publié dans LES IMPRESSIONNISTES ET LES SYBOLISTES | Tags : duret cézanne, cernusci, impressionnisme | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg