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03/02/2008

LE CAFE DE LA CIGARETTE, UNE BRASSERIE DE FEMMES AU QUARTIER LATIN

PAR BERNARD VASSOR

Ce café était en réalité une des premières brasseries de femmes (ou une brasserie à femmes comme l'on disait à l'époque)ayant vu le jour à Paris vers les années 1870. Sitée rue Racine, près de l'établisseùent de bains Racine était fréquentée par Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill etc...Les "serveuses" avaient une sacoche et un très court tablier blanc. L'avantage des brasseries  à femmes, c'est que le patron n'était pas tenu à la même hygiène ni au même contrôle que dans les "maisons". La mode de ces brasseries périclita, et l'on vit apparaître des jeux clandestins. Une descente de police mit bon ordre à cet état de chose, et l'on entendit plus parler de La Cigarette, qui fut remplacée par une librairie, puis par "le Bouillon Chartier" qui existe encore de nos jours.

Léo Trézenick a donné dans un roman intitulé "La Jupe", une description de ce café et du cénacle qui le fréquentait.  

17:54 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PETITE HISTOIRE DU NUMEROTAGE DES RUES ET DES MAISONS A PARIS

PAR BERNARD VASSOR

Depuis la fin du dix neuvième siècle, de nombreuses thèses contradictoire ont été publiées à propos du numérotage des maisons de Paris. Beaucoup mentionnent que c'est sur le pont Notre-Dame, édifié le 31 mai 1413*, à la place du "pont de fust", au lieu-dit "Les Planches mi-bray". Ce pont de bois s'écroula le 25 octobre 1499 et fut reconstruit de 1500 à 1512.

"Il était bordé de maisons "en très bel ordre et de mêsme hauteur". Chaque maison bâtie de la même façon, contenant cellier ouvroir galerie derrière, cuisine, deux chambres et grenier chacune aussi escriteselon le nombre de son rang en lettres d'or .

Ce semblant de numérotation fut provisoire, et ce sont les enseignes qui ont prévalues à la désignation des maisons du pont Notre-Dame, même si les numéros permettant une double identification, sont restés jusqu'à la démolition de cet ouvrage en 1786.

Il fallut attendre 1724 pour que la question soit posée et que certaines maisons des faubourgs de Paris portent sur leurs façades gravé en chiffres arabes de couleur rouge. (Dans un but de recensement fiscal) Des textes règlementaires de 1724, 1726 et 1728 sous la prévôté de Turgot furent plus ou moins appliqués. Un système présentant tant de difficultés, qu'il était presque impossible de s'y retrouver. 

Un projet du très sulfureux écrivain Choderlos de Laclos préconisa un système qui est aujourd'hui encore employé. C'est par un décret du 4 février 1805 que fut adopté le projet de numérotation qui est encore en usage aujourd'hui. (A part quelques modifications au cours du XIXème siècle)

*Et ce dit jour, le mercredi vigille de l'Ascension derrain jour de may ou dit 1413, fut nommé le pont de la Planche de Mibray ;" le pont Nostre-Dame" Journal d'un bourgeois de Paris 1406-1449.

A SUIVRE.................

 

17:10 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/02/2008

PAUL GALLIMARD* : "L'ENCRIER", UN DROLE DE NOM POUR UN BIBLIOPHILE !!!

PAR BERNARD VASSOR

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Ce bibliophile collectionneur  ayant hérité d'une immense fortune a vu le jour le 20 juillet 1830. Il fit des études au lycée Condorcet et suivit une formation musicale très poussée. Dès l'age de treize ans, il commença de collectionner des livres. Il habitait alors 79 rue Saint-Lazare (où est né Gaston Gallimard). Il entra à l'Ecole nationale des Beaux-Arts, puis dans l'atelier du peintre Barillot . Convaincu qu'il avait un rôle à jouer dans le domaine de la protection des Arts, il chercha à se faire une éducation la plus encyclopédique possible. Il parcourut l'Europe dans tous les sens, voyagea en Afrique du nord et en Amérique, visitant tous les musées et les bibliothèques. A son retour, il fut un des premiers membres fondateurs du musée des Arts décoratifs et de la Société des Amis du livre.

C'est ainsi qu'il commandita des artistes dans le but de faciliter leur évolution artistique. Le peintre Besnard exécuta spécialement pour lui, une illustration de "l'Affaire Clemenceau"Il commanda à Rodin des compositions pour son exemplaire des Fleurs du Mal. Il demanda à Renoir de décorer son salon et permit à Eugène Carrière de mener à bonne fin son Théâtre de Belleville. Voulant imiter le fermier-général marquis de La Popelinière, il se fit imprimer  pour lui, trois exemplaires de Germinie Lacerteux illustré par Raffaelli avec une préface de Gustave Geffroy : "qui va dépenser 3000 francs pour se donner à lui seul une édition de luxe"**.

Sa collection de tableaux très éclectique, comprenait des Goya, Corot, Manet, Courbet, Puvis de Chavanne, Bonvin, Troyon, Degas, Wistler, Renoir, Toulouse-Lautrec, Eugène Carrière, les frères Stévens etc...

Ami de Renoir dont il achètera de nombreuses toiles faisant de lui, avec son ami Maurice Gangnat l'un des plus importants possesseurs des oeuvres de cet artiste. Il se rendit souvent dans l'appartement du peintre 33 rue de La Rochefoucault, et dans son atelier au 64 de la même rue. 

Il demeurait 79 rue Saint-Lazare jusqu'à la naissance de son fils Gaston. Nous apprenons dans le Journal des Goncourt, que cet homme : "qui ne vivait que pour les livres, puis pour les tableaux et qui maintenant passe toutes ses soirées aux Variétés, la boutonnière fleurie, au milieu des hétaïres de son immeuble, enfin devenu tout à fait un fêtard, et déclarant que lesartistes qui faisaient autrefois uniqement sa sociétés, sont des êtres mélancolieux, tristes embêtants et n'apportant dans leurs relations que du noir".

Il fut un temps propriétaire du théâtre des Variétés. Il épousa Lucie Duché dont il eut un fils prénommé Gaston qui fondera plus tard la dynastie bien connue, mais....c'est une autre histoire.

Il se sépara de sa femme, et quitta le 79 rue Saint-Lazare pour uin h^tel particulier rue de Clichy

*Gallimard en vieux françois signifie encrier ou écritoire.

**Goncourt Journal

Dictionnaire national des contemporains, Paris s.d T II

Barbara Ehrlich White Renoir, Flammarion 1985

Pierre Assouline Gaston Gallimard, éditions Balland 1984

06:40 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : RENOIR, LUCIE DUCHE, Gallimard | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

01/02/2008

HENRI PILLE LE MONTMARTROIS EXCENTRIQUE MOYEN-AGEUX

PAR BERNARD VASSOR

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Charles-Henri Pille vit le jour le 4 janvier 1844 à Essommes-sur-Marne. Mort à Montmartre le 4 mars 1897. Il fut l'élève de F.Barrias. Il produisit une oeuvre considérable sur papier*. Il fréquenta le Chat Noir de Salis, et le Tambourin d'Agostina Ségatori, dont disent certains témoignages de contemporains, qu'il fut aussi l'amant.
Lors de ses obsèques, c'est Fernand Cormon qui prononça son éloge funèbre à léglise Notre-Dame de Lorette. Il fut inhumé au cimetière Montmartre. Il vécut à Paris, rue de Lancry, puis 162 boulevard Magenta, rue Victor Lemaire (Dupperré), enfin il se fit bâtir un atelier 35 boulevard Rochechouart en 1874 où il vécut jusqu'à sa mort.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard 1999.

10:00 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

31/01/2008

LE CABARET DU COCHON FIDELE, OU BIEN DU COCHON AMOUREUX

Par Bernard Vassor

Mise à jour le 31 janvier 2008

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Le fameux cabaret du Cochon amoureux était tenu par le Père Armand, au numéro 20 de la rue Cujas (qui à l'époque était la rue Cordier). Une enseigne peinte par un certain Beyle, d'autre disent par Courbet était pendue à l'entrée et représentait Rodolphe et Musette ( ou Mimi ?) des Scènes de la vie de Bohème. Bien des légendes ont circulé sur cet établissement. Des étudiants du quartier racontent que le nom du cabaret serait du à l'histoire suivante : Au début de l'installation de l'estaminet, une fort jolie fille, yeux bleus, petit nez retroussé, cheveux blonds, était serveuse de comptoir. Chaque jour, un cochon*fort intelligent venait regarder par la fenêtre la jolie serveuse. Parfois, on le laissait entrer. Amors le pourceau s'arrêtait devant la donzelle, ronflait de contentement, et repartait satisfait. La charmante jeune femme quitta un jour le cabaret.cebbeb6e08b3f2f0980d76407f66724d.jpg Le cochon vint tous les jours, mais ne voyant pas l'objet de son amour, il mourrut de faim au bout d'un mois. L'histoire ne dit pas si notre héros a figuré au menu de ce cabaret qui était fréquenté dit-on par Gustave Courbet, Henri Murger, Timothée Trim (Leo Lespes) et peut-être Manet. Le petit in-16 représenté ci-contre édité par la galerie Etienne Sausset, passage de l'Odéon, qui décrit le cabaret (longtemps après sa fermeture) prétend que les murs étaient couverts de portraits de Nerval, Nadar, Hugo, Hégésippe Moreau et bien d'autres.
Après avoir fermé ses portes, le Cochon fidèle les rouvrit sous le nom de "Brasserie Murger"
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*Ou bien un sanglier, car non loin de là, place Saint Sulplice, un marcassin était la mascotte d'un établissement de bain ?

09:55 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : gustave courbet, tmothee trimm, leo lespes, le cochon fidele, beyle, rodolphe et musette, brasserie murger | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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