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03/12/2007

NOTE POUR L'HISTOIRE DE SAINT-LAZARE : La prison pendant la Commune de 1871

Par Bernard Vassor

Après la conférence organisée par Histoire et Vies du dixième la Maison de l'architecture 

et la Cité européenne des Récollets 

 par Marie-Ange Daguillon et l'architecte Patrick Rubin.

Quelques notes pour servir à l'histoire de Saint-Lazare 

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Saint-Lazare : la maison d’arrêt et de correction, était essentiellement peuplée de détenues de droit commun, des voleuses de grands magasins, de souteneurs, de romanichels et de brocanteurs…Il y avait dans Saint-Lazare, des prisons dans la prison, pour les prostituées, les condamnées, et une infirmerie spéciale pour les femmes atteintes de maladies vénériennes, des cachots noirs, cellules de punition, et la quartier des nourrices. Une autre partie destinée à la punition était la quartier appelé "la Ménagerie", en raison de ce qu’il était constitué de cages avec des barreaux et grillages de fer.
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Du 18 mars au 4 mai 1871, le directeur, avait suivi le départ pour Versailles du gouvernement d’Adolphe Thiers. Il avait été remplacé par Philippe Hesse, issu de la Garde nationale. Il était assisté par La Brunière de Médicis et un nommé Méphisto. D’après une Histoire des Prisons de Parisde Géo Bonneron en 1897  (plutôt hostile à la Commune de Paris)
« Méphisto était un personnage bizarre, énigmatique, venu d’on se sait où et dont on ignorait même le nom. C’était le type de croquemitaine voulant faire peur à tout le monde. Son surnom lui venait de son accoutrement. (..)la figure ponctuée d’énormes moustaches, un uniforme rouge , tout chamarré d’or (..) il jurait constamment d’une voix de stentor (..) A chaque instant, il menaçait de fusiller tout le monde. Cela ne pouvait être qu’une comédie, car plusieurs fois il aurait servi d’intermédiaire avec Versailles et des communards faciles à acheter. Il put disparaître sans être inquiété, à l’entrée des troupes versaillaises  à Paris. (…) La Brunière et Méphisto avaient une idée fixe, celle d’un souterrain conduisant de la prison à la maison des mères supérieures, de l’église Saint-Laurent et que la supérieure des sœurs de Marie-Joseph était en relation avec le pouvoir des amis de Thiers ».
Des fouilles intensives, des menaces destinées à terroriser les religieuses n’aboutirent à rien. Les soupçons et  les menaces reprirent de ccb6ad399bddc8a46cca54b413aa3498.jpgplus belle lorsque l’on découvrit  des squelettes sous la nef de l’église. Alors, pris dans une fièvre obsidionale, la rumeur enfla de prisonnières suppliciées de messes noires, enfin toute la cohorte de fadaises qu’engendre la suspicion, encouragée par des articles de presse, même le Journal Officiel de la Commune, va y aller d’un long article de Jules Vallès alimentant la rumeur. Le docteur Gachet fut requis pour effectuer l’expertise des ossements, secondé en cela par un maçon !
La situation dans la prison y était très tendue, les sœurs partirent pour la maison mère à Argenteuil pour s’y réfugier. Le citoyen directeur Hesse, fut remplacé par le directeur de Mazas Pierre-Charles Mouton qui organisa  dit-on des « fins dîners avec des vins généreux »  Le 3 mai 1871, 91 religieuses « des Dames Blanches » furent emprisonnées. Mais mêmes les plus farouches versaillais dirent qu’elles ne furent pas maltraitées. A l’entrée  des troupes venant reprendre la capitale, Pierre-Charles Mouton abandonna son uniforme de directeur, pour revêtir celui d’infirmier avec la croix rouge. Arrêté le 24 mai, il ne fut condamné qu’à une peine légère. Dans la prison commença alors la sinistre besogne de l’armée consistant après un simulacre de procès, de fusiller en masse les prisonniers qui étaient conduits dans la prison. Dans les cours, a dit la sœur Adélaïde le 5 ou 6 juin, lorsque les sœurs sont revenues occuper la prison, "les effets des fusillés étaient encore dans la cour "  
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MAXIMILIEN LUCE : LE PEINTRE RÉVOLTÉ

PAR BERNARD VASSOR

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Ce portrait peint par son ami Signac, résume l'engagement de Maximilien Luce lisant le journal anarchiste "La Révolte".
Né en 1858, mort en 1941, il est l'artiste qui a le plus mis en accord son art et ses idées. D'un mileu modeste, il fut très jeune employé comme apprenti dans différents ateliers de gravure. D'abord Chez Eugène Froment, il prit des leçons à "L'Académie Suisse" . Il rencontra ensuite au cours de son service militaire un cordonnier du XIIIè arrondissement Frédéric Givort,
qui lui fit connaître le "Groupe anarchiste" du XIVè ardt.
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Les membres de cette association libertaire se réunissaient dans des cafés pour discuter des évènements d'actualité, mais jamais une décision n'était prise. Maximilien, prit pour modèles, le monde des travailleurs, des chiffonniers, du petit peuple de Paris et de la banlieue. Son oeuvre fut fortement marqué par les évènements de la Commune. II assista étant enfant ( il avait treize ans) à la féroce répression versaillaise pendant la semaine sanglante.
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L'exécution d'Eugène Varlin
Au somment de la butte Montmartre, rue de la Fontenelle (rue du Chevalier de la Barre aujourd'hui) le relieur Eugène Varlin membre important de la Commision des finances de la Commune de Paris, fut reconnu par un séminariste place Montholon, aussitôt dénoncé à un sergent de l'armée "régulière" (qui lui vola sa montre). qui l'appréhanda place Cadet (devant l'anciène salle des Porcherons dont il est question dans un article précédent)  puis il fut conduit sous escorte, sous les coups, les gifles, les insultes, les crachats d'une foule qui demandait sa mort tous les 10 mètres, et qui augmentait au fur et à mesure de la montée de la rue Rochechouart jusqu'au peloton d'exécution. 
A suivre........
..................

04:00 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg