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28/11/2007

Pour faire suite à l'article "QUELQUES HISTOIRES D'HERMAPHRODITES A TRAVERS LES SIECLES

PAR BERNARD VASSOR

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Gravure dessinée par Jean-Michel Moreau le jeune (1741-1814) et gravée par Le Mire, ou Ghendt*
Nous connaissons deux hermaphrodites célèbres à l'époque : Marie Auger, née aux environs de 1690, marie le 8 juillet 1711 à Contres, dans le Loir et Cher, morte aux environs de 63 ans à Tenay dans le même département..
Nous avons trouvé ces indications sur le très interessant site : masologne.org. de Louis Hainault mort en 1773
Au dix neuvième, un savant, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, fait prEuve comme ses confrères du moment, d'une assez grande inhumanité dans un ouvrage scientifique important, il analyse les "monstres"dans un ouvrage en trois volumes, sur "les anomalies de l'organisation chez l'homme"
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Parmi ces "monstres", on signale un  nommé Louis Hainault, mort en 1773.
Herculine Barbin, dont on peut trouver les "Mémoires" aux éditions du Boucher"
Marie-Madeleine Lefort,
a suivre............
*D'après Annie Lebrun dans la préface du catalogue de la vente G. Nordmann chez Christies en 2006.

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27/11/2007

LE DOCTEUR GIRAUDY, UN HUMANISTE A CHARENTON

PAR BERNARD VASSOR

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Le médecin aliéniste à Charenton, C.S.F. Giraudy, (en activité de la fin du XVIIIè siècle, jusqu'en 1825) indigné de la façon abominable dont on traitait les fous vipolents avait imaginé cet équipement composé de deux paniers reliés par des courroies dont l'intérieur était matelassé pour ne pas blesser les malades. Les méthodes de répression vont ensuite continuellement aller en augmentant. Le traitement par éléctrochoc, était encore pratiqué il y a peu de temps. On peut même remarquer dans l'actualité des civilisations avancées utiliser aujourd'hui encore des moyens de rétorsion hors des limites de la dignité humaine.

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SALE TEMPS POUR LES ARTISTES QUE CE MOIS DE DECEMBRE !!!

PAR ARLETTE CHOURY, CHANTAL CHEMLA, ET BERNARD VASSOR

Quelques dates pour le mois de décembre :

Concernant la mort d'Alexandre Dumas père, notre secrétaire et amie Chantal Chemla ["Dumaso(phile) (logue) (ou lâtre) au choix") distinguée]), m'a fait parvenir ces lettres concernat la mort de son écrivain préféré :

1) Alexandre Dumas (fils) à George Sand

Puys, 6 décembre 1870]

Chère Maman,

Je vous ai écrit deux lettres auxquelles vous n’avez pas répondu, ce qui me prouve qu’elles ne vous sont pas arrivées. Mon père est mort hier lundi 5 Xbre à dix heures du soir sans souffrance. Vous ne seriez pas pour moi ce que vous êtes, que vous seriez toujours laa première personne à qui j’annoncerais cette mort. Il vous aimait et vous admirait plus que toute autre. Je vous embrasse ainsi que toute votre maison à qui la mienne envoie ses amitiés les plus tendres.

A. Dumas f. ( Puys )

………………………………………..

………………..

2) Alexandre Dumas (fils) à Charles Marchal * (extrait) [Puys, 8 décembre 1870]

Cher ami, au moment où votre lettre est arrivée, j’allais vous écrire pour vous annoncer le malheur qui nous a frappés et que nous voyions venir depuis quelques jours. Mon père est mort lundi soir à dix heures, ou plutôt il s’est endormi, car il n’a aucunement souffert. Il avait désiré se coucher le lundi précédent, au milieu de la journée ; depuis lors il n’avait plus voulu et à partir de jeudi, plus pu se lever. Le sommeil était presque continuel. Cependant quand nous lui parlions, il répondait clairement et en souriant toujours. Il n’a commencé à être silencieux et indifférent que le samedi. Il ne s’est plus alors réveillé qu’une seule fois, toujours avec le sourire que vous lui connaissiez et qui ne s’est pas altéré un moment. Il a fallu la mort pour l’effacer de ses lèvres.

* Charles François Marchal (1825 – 1877), peintre, aman de George sand, amené à Nohant par Alexandre Dumas fils en 1861. Il a laissé des portraits de George Sand et de son fils. Devenu aveugle, il se suicida..

..........................................

...................

- Edmond Rostand, DCD le 02/12/19185d4b5167bbde2c32c1b1e19776f4c54b.jpg

- Alexandre Dumas père, DCD le 05/12/1870261aad81fe8129473ddd8c3084ff1d35.jpg

- Mozart, DCD le 05/12/179157480d406b13bdfea2e153030d878889.jpg
- Louis Blanc, DCD le 06/12/1882
-- Camille Claudel, née le 08/12/1864
- Alfred de Musset, né le 11/12/1810c17bb80dbaa723991650c5393eb43115.jpg
- Hector Berlioz, né le 11/12/1803b8189a6396e531c57fc721409a062070.jpg
- Paul Meurice, DCD le 12/12/19058fc51ca3c248e14aa5f9da3d1b99fc0f.jpg
- Alphonse Daudet, DCD le 16/12/1897
- Martin Nadaud, DCD le 2012/1898
- Charles Michel, Abbé de l'Epée, DCD le 23/12/1783
- Adam Mickiewicz, né le 24/12/1798
- Maurice Utrillo, né le 26/12/1883
- Liane de Pougy, DCD le 26/12/1950a32f5aa299a01c8a0fcda7531cebfe70.jpg
- Louis Pasteur, né le 27/12/1822f7542738b0fc3d7328aecdef2feabcc1.jpg
- Maurice Rollinat, né le 29/12/1846a06bc8dc943cc3b350ae1c052e29b6eb.jpg
- Marie d'Agoult, née le 30/12/1805b71535293fb543346e5d7f206c43ccb1.jpg

16:30 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UNE CURIOSITE LITTERAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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Ce curieux ouvrage érotique, fut imprimé anonymement, (s.l.n.d.) en 1520 à Lyon. Le livre est un petit in-8 de 4 feuillets de 24 lignes par page, en caractère gothiques gras. Ironie suprème du propriétaire de cet exemplaire qui l'avait fait relier en maroquin avec un décor de fers monastiques poussés à froid.
L'auteur devait être un certain Preel, si l'on en croit l'acrostiche suivant :
Pronostication /des cons sauluaige, avec la manière /
de les appriuoiser /
Reprenant les sots astrologues /
Elle est si brave que cest raige /
    Et si vaut lieux pour ung villaige /
       L e tiers que une pouchette dorgues 
Il est curieux de constater que les bibliographes qui se sont succédés n'aient pas remarqué cet acrostiche, procédé qui était courant par les auteurs cherchant à dissimuler leurs noms. Manière prudente en l'espèce, car si il était reconnu, il risquait fort un châtiment allant du pilori à la peine de mort par carbonisation.

15:10 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LA BELLE ITALIENNE EMMANUELLA POTOCKA ET GUY DE MAUPASSANT

PAR BERNARD VASSOR

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Emmanuella Potocka, née Pignatelli, d'une riche et célèbre famille napolitaine, vit le jour en 1852. Ses relations avec Maupassant sont mystérieuses et ambiguës. A l'époque où Guy de Maupassant l'avait rencontrée au cours d'un dîner chez l'épouse du comte Felix-Nicolas Potocki. Elle tenait salon dans son hôtel de l'avenue de Friedland, et avait une cour de soupirants dont elle entretenait la flamme amoureuse. C'est ainsi que l'on pouvait y rencontrer Paul Bourget, Jacques-Emile Blanche, Jean-Louis Forain, Frédéric Mistral, et Montesquiou-Fézensac. Maupassant aussi, succomba au charme de la beauté Italienne que l'on avait surnommée "La Gamine". Elle apparaît dans les romans de Maupassant sous les traits de Christiane Andermatt dans Mont-Oriol, et dans Notre Coeur sous ceux de la baronne de Frémines.
Dans une vente d'autographes en 1993, (Alain Nicolas expert,) 110 lettres provenant des archives "Potocka", ont eté mises en vente le 2 décembre...
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Cette photographie réalisée par Georges Mélandri (l'hydropathe), qui avait été son voisin au 19 rue Clauzel (au cinquième étage). Depuis leur rencontre en 1882, il entretint une correspondance jusqu'à ses derniers jours. On peut ainsi suivre l'évolution de sa maladie, ses nombreuses migraines, et la descente aux enfers, il se croit "possédé".
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Vous pouvez consulter le site très savant de Noëlle Benhamou, la spécialiste de Maupassant : MAUPASSANTIANA

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EMMA LIVRY, UNE HISTOIRE TRAGIQUE A L'OPERA

PAR BERNARD VASSOR

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C'est le 15 novembre 1862, lors d'une répétition de "la Muette de Portici" que la jeune Emma Livry, s'approchant trop près de la herse d'éclairage (au gaz), la gaze* de sa jupe s'enflamma. Affolée, elle traversa trois fois la scène avant qu'un pompier ne puisse intervenir. Sa pudeur l'empêcha de se défaire de son costume, et elle ramassa même des morceaux d'étoffe en feu pour se couvrir la poitrine. Après une très longue agonie de 8 mois pleine de souffrances, elle décéda à Neuilly en juillet 1863. Elle avait seulement 20 ans. Promise à une grande carrière, elle avait été remarquée par Marie Taglioni qui en avait fait sa dauphine. C'est Marie Taglioni qui lui fit  confier le rôle principal dans "la Sylphide".et dans le ballet
"Le Papillon"qu'elle avait chorégraphié elle-même sur le premier ballet que Jacques Offenbach ait mis en musique.
Pierre Lacotte**, qui m'avait fait l'honneur de présider la célébration du bicentenaire de la reine incontestée du ballet romantique Marie Taglioni, a "remonté"  le Papillon en 1976, et la Sylphide qu'il a fait jouer à l'Opéra de Paris en 2003, et à la Scala de Milan en décembre 2004.
Le musée de l'Opéra conserve des marceaux de sa jupe calcinée, ainsi qu'une partie de sa ceinture utilisée ce jour là. Elle a été inhumée au cimetière Montmartre. La photo de sa tombe figure sur la partie image de ce blog (à droite pour une fois), de la première visite au cimetière Montmarte. Sa sépulture a été découverte par notre ami Michel Olivès, véritable limier, à la connaissance des cimetières dans la France entière phénoménale. Qu'il en soit une nouvelle fois remercié.
*Le nom de cette étoffe provient de son lieu de fabrication à l'origine, c'était à Gaza (en palestine). Rappelons aussi que le nom de mousseline a pour origine la ville de Mossoul (en Irak)
** Avec Françoise Meignant et Sylvie Jacq Mioche, sans qui la célébrationn'aurait pas pu voir le jour.(en présence de Germaine Prudomeau)

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26/11/2007

QUELQUES ARTISTES ET ECRIVAINS A AUVERS-SUR-OISE

PAR BERNARD VASSOR

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« Auvers, c’est gravement beau »

Vincent  van Gogh (Lettre à Théo)

On aimerait que les vers suivant de François Villon ne soient pas apocryphes :

Je suis Françoys, ce dont me poyse,
Nommé Corbueil an mon surnom,
Natif d’Auvers emprès Ponthoise,
Et du commun nommé Villon.
. 

En 1633 un banquier italien du nom de Lioni  se fit construire un pavillon qui est à l’origine du château actuel.. A la veille de la révolution, il y avait 1550 habitants. Ceratains historiens mentionnent le séjour de Bernardin de Saint-Pierre à Auvers.....  

 En 1814 et 1815, Auvers, comme Montmartre, subit l'occupation Russe et Prussienne. L'inauguration du chemin de fer eut lieu en 1846. Le nouveau cimetière recueillit les ossements de celui qui se trouvait près de l'église, et a été inauguré le 8 décembre 1859. et la mairie en 1862. En 1860, Daubigny annonçait à un ami qu’il avait acheté à Auvers : « un terrain de soixante perches, tout couvert de haricots et sur lequel je planterai quelques gigots si vous venez m’y vouir, sur lequel on est en train de bâtir un atelier de 8 mètres sur 6. (…) Le père Corot a trouvé Auvers très beau, et m’a bien engagé à m’y fixer ». C’est le peintre architecte Oudinot qui fut chargé de la construction. Daubigny , qui avait vécu étant en nourrice chez la mère Bazot à Valmondois, connaissait déjà parfaitement la région. Il vint s’y reposer chez elle bien plus tard, dans « le pays le plus varié de lignes que je connaisse des environs de Paris » Lorsqu’il venait passer des vacances d’été, il habitait une petite maison en haut de la ruelle des Callepont, près de l’église* à côté du café de la Station, tenu par un nommé Partois où se réunissaient les Daubigny père et fils, Daumier, Oudinot Léonide Bourges et Penel un graveur. De temps en temps des amis a182e851d45b920c70adb78f270c0297.jpgvenaient les visiter, il y avait : Harpignie, Jules Dupré, le très zolien Guillemet et Charles Jacque le  graveur. C’est en 1873 qu’il s’établit définitivement à Auvers et sous l’amicale pression de Pissarro, et de Guillaumin C’est cette année là que Cézanne fit ses premières tentatives d’exécution d’estampes chez le docteur Gachet encouragé par Camille Pissarro, Eugène Murer et Guillaumin. Le « pâtissier » Murer s’était fait construire une maison baptisée « le Castel ». Il reçu chez lui Vignon, Renoir et Guillaumin. Parmi les artistes du pays (dont on retrouve pour certains les noms sur les tombes du petit cimetière d’Auvers) nous retrouvons mademoiselle Bourges, Delpy, Martinez, et Felix Buhot. Parmi les artistes étrangers, nous pouvons nommer : le Hollandais Anton Hirshig, (celui qui vint à Paris prévenir Théo de la blessure de Vincent), et qui vivait à l'auberge Ravoux. Walpoole Broocke l’Australien et une colonie d'artistes américains.

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Devant l'auberge Ravoux, notre ami le docteur Michael Pakenham**, parlant à une inconnue.
.................................
Dans le bas de la rue Boucher, une dame Lecomte avait aménagé une vieille grange en atelier qui fut ensuite occupé après la mort de celle-ci par Emile Boggio. Tous les deux reposent au cimetière d’Auvers. Norbert et Charles avaient loué la maison du graveur Martinez, ils y imprimèrent de nombreuses gravures..

Germain Bazin, Albert Châtelet, Van gogh et les peintres d’Auvers, éditions des Musées Nationaux 1954. 

Michael PAKENHAM, fut le chercheur qui obtint l'amitié de Gachet fils, et grâce à son témoignage et à ses recherches nous en apprit beaucoup sur Van Gogh et le docteur Gachet. Sur la photo à gauche, Michael Pakenham, en compognie de l'épistophile Isabeau de Dover est sur le petit chemin qui conduit au cimetière.

23:50 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UN PETIT BAL PERDU A MONTMARTRE : LE BAL CHAPTAL DE LA RUE BREDA

PAR BERNARD VASSOR

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C'est la première fois que je vois mentionné le "BAL CHAPAL" situé au 15 rue Bréda (aujourd'hui Henri-Monnier). En 1850, une commission de sécurité des Théâtres de la préfecture de Police ( 2è bureau) a trouvé conforme le bâtiment par les pompiers, l'architecte de la préfecture et le commissaire de Police du quartier qui se trouvait au 1 rue Bréda. 
Le quartier comme vous le savez était fréquenté par des artistes qui avaient leur atelier dans le secteur, et il était surtout fréquenté par les "Bréda", jeune ou moins jeunes femmes de moeurs légères.
 

13:55 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

INAUGURATION D'UN CIRQUE A PARIS, invitation pour le 29 juin 1875

PAR BERNARD VASSOR

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Le cirque, bâti sur un terrain vague à l'angle de la rue des Martyrs et du boulevard Rochechouart, fut le sujet de nombreux tableaux peints par Degas, Toulouse-Lautrec, Seurat, Signac. Le succès fut immédiat, de nombreuses personalités s'y précipitèrent.
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12:46 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

PAUL ROBIN, UN APOTRE DE L'ÉCOLE LAÏQUE, ANARCHISTE, NEO-MALTHUSIEN

PAR BERNARD VASSOR

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"Le devoir sacré, le premier de tous, est de travailler
 sans relâche au perfectionnement des hommes,
et à l'anéantissement des misères qui les écrasent"
Né le 3 avril 1837 à Toulouse dans un mileu bourgeois, à la limite aristocratique, catholique fervente. Il avait un oncle chanoine.(sa mère était née Martin de Roquebrune et son père était haut fonctionnaire dans la marine) Il fit de brillantes études à Bordeaux, et prépara l'Ecole Normale Supérieure et fut reçu, mais son tempérament frondeur, il se fit mal voire de ses supérieur. Nommé en 1861 professeur au lycée Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon . Ne pouvant supporter l"atmosphère étouffante de l'enseignement sous le second empire, pour se rendre en Belgique, à Liège où il fonda une association et des cours du soir gratuits pour les enfants d'ouvriers où il professe les sciences,, la musique et toutes les matières concernant l'éveil artistique. A Bruxelles où il séjourna, il rencontra la fille du futur dirigeant socialiste libre-penseur  Paul Delassalle, qu'il épousa. Il adhéra alors à la section Belge de l'Association Internationale des Travailleurs. Après de vives protestations  contre la féroce répresion d'une grève à Seraing (Belgique) il fut expusé du royaume. C'est à Genève qu'il se rendit. Acueilli par Michel Bakounine qui l'hébergea provisoirement, il mis sur pied un mouvement socialiste qu'il baptise l'Organe. Mais après quelques mois son caractère intransigeant le fit se séparer des socialistes Genevois. Même ses amis les plus proches, Ccomme James Guillaume le condamnèrent, l'accusant certains de vouloir livrer la section Suisse aux marxistes. Pour survivre, il se fit peintre sur émail. Il a toujours été affilié à la section Belge, et dans le vote au congrès de Bâle, il vote avec les Bakouniniens. Revenu à Paris, il rejoignit Eugène Varlin et Avrial qui le chargèrent de surveiller l'édition des statuts généraux de l'A.I.T EN 1870. A la suite de la publication dans le journal de Rochefort "La Marseillaise"d'articles contre le plébiscite, auquel il avait apporté sa signature,  Après des péripéties, il fut arrêté  le 22 juin et figura dans le troisième procès de l'Internationzle où il bénéficia de deux mois de prison, à Sainte-Pélagie d'abord, à Beauvais ensuite. Libéré par le 4 septembre, il fut tout de même expulsé vers la Belgique. Rompant cet arrêté, il revint avec sa falille  à Paris. Dénoncé, il fut de nouveau incarcéré. Après sa libération, il se rendit à Londres reçu par des positivistes, qui lui permirent pour survivre de donner des leçons particulière. Il fut nommé à l'unanimité sur proposition de Karl Marx membre du Conseil général de l'Internationale. Mais très rapidement, la lutte entre les deux tendances s'envenimait. Des rivalités mesquines  se manifestèrent. Marx cherchant à faire exclure du mouvement la tendance "anti-autoritaire" des partisans de Bakounine. Robin prit parti contre Marx, et fut donc après la condamnation de Marx démis de ses fonctions.
Paul Robin lui fit parvenir la lettre suivante :
"Je suis convaincu que cédant à des haines personnelles, vous avez porté ou appuyé des accusations injustes contre des membres de l'Internationale, objet de ces haines dont le crime était de ne pas partager votre point de vue
Je vous salue". Il continua à donner des leçons et obtint des postes dans plusieurs collèges anglais. Il frquentait à Londres les cercles néo-malthusiens. Il tenta de convaincre ses amis de la fédération jurassienne en vain. Le puritanisme des anarchistes kropotkiniens, des Reclus, Guillaume, leur faisait refuser tout contrôle des naissances, et de la question sexuelle, de la santé phisyque. Il se sent investi d'une mission, il pense qu'il y a une oeuvre pédagogique utile à accomplir. Il revint en France où il collabora "Dictiçonnaire pédagogique" de James Guillaume.
En 1880, un négociant philanthrope, légua au département de la Seine qui devait être affecté à l'accueil d'enfants des deux sexes dans un bâtiment à Cempuis petit village de l'Oise. Pressenti pour le poste de directeur de ce qui allait être un orphelinat, il vit là le moyen de réaliser ses ambitions. C'est alors pour l'époque une révolution sans précédents, ses principes pédagogiques basés sur la liberté, il réunissait sur les bancs garçons et filles. Dans le village, et dans la région, l'orphedevint l'antre de Satan ! On repoussait les murs, un jardin potager avait été créé et confié aux enfant, leur laissant totale liberté pour l'exploiter. On creusa une piscine où filles et garçons se baigaient ensemble. L'accès à tous les lieux étaient libre, la ferme, le parc, le jardin où élèves et professeurs se trouvaient réunis. Les cours se faisaient en plein air quand le temps le permettait. Dans le grand réfectoire, tout le monde mangeait à la même table, le même menu.La pratique du sport jouait un grand rôle dans ce système éducatif. La Marseillaise avait été remplacée par "La Marseillaise de la Paix", "le Chant des Ouvriers" dont Robin en était l'auteur et le compositeur. En 1883, il fut le premier à organiser des colonies de vacances sur un terrain qu'il avait acheté à Mers-les-Bains. Revers de la médaille, le mot eugenisme fut appliqué à sa pensée, et à son action. Là aussi, il fut tristement précurseur, Barrès et Vacher de la Pouge ne publièrent leur idéologie qu'en 1896 !!!
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A la suite d'un accident mortel, l'occasion fut trop belle aux opposants de tout poil d'organiser une campagne féroce, énorme nationale. Le directeur de "l'école sans Dieu" que ses ennemis appelaient "la porcherie de Cempuis" fut révoqué en 1884. Sébatien Faure, ouvrit en 1904 une fondation près de la forêt de Rambouillet, où il appliqua les principes de son ami. Paul Robin conacra les 18 dernières années de sa vie à la propagande qui sera condamnée par son ami Elysée Reclus qui le traite de mystificateur. Son caractère entier, sombre, va faire se restreindre le nombre de ses amis. Le 1 septembre 1912, il avala une dose de chloridrate de morphine dissous dans de l'alcool. Il fut incinéré contre ses dernières volonté au cimetière du Père Lachaise.
Sources :
Archives de la préfecture de Police
Archives familiales
Gabriel Giroud (un ancien élève de Cempuis); Cempuis, éditions Schleicher frères Paris 1900
Jeanne Humbert, Une grande figure : Paul Robin, La Ruche ouvrière, sans date
Thèse déposée aux archives de la Police, Aux origines de l'eugénisme en France (DA 218°) que l'auteur me pardonne, n'ai pas retrouvé son nom...

04:10 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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