Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 23 oct. - dim. 29 oct. | Page d'accueil | lun. 13 nov. - dim. 19 nov. »

02/11/2006

Les domiciles d’Henri Murger

 Code d'honneur de la Bohème

1-"un loyer ne doit jamis être payé.

2 -Tout déménagement s'éffectue par la fenêtre.

3- Tailleurs, bottiers, chapelier, restaurateurs appartiennent tous à la famille de Monsieur Crédit". 

...........

Louis-Henri Murger est né dans la loge de concierge occupée par son père qui était tailleur, le 27 mars 1827. Fils de Gabriel Murger et de Henriette Tribou, couturière. demeurant 17 rue Saint Georges, l’enfant a été baptisé à l’ancienne église Notre-Dame-de-Lorette, alors à l’angle de la rue neuve-Coquenard (Lamartine) et de la rue Milton.  La maison de la rue Saint Georges qui commençait alors rue de la Victoire fut démolie et reconstruite plusieurs fois. Ensuite, c'est dans un tronçon de la rue Taitbout actuelle que la famille s’installa. A l’époque,  entre la rue de la Victoire et la rue Saint Lazare, cette ruelle s’appellait la rue des Trois frères. Au numéro 9 d’alors (aujourd’hui 61 rue Taitbout). De Jouy, l’auteur de l’Ermite de la Chausée d’Antin habitait à côté au 11. A l’école élémentaire, il était l’ami d’Eugène Pottier, celui-là même qui écrivit "l'Interationale" trente ans plus tardrencontra 81 rue d’Enfer les frères Desbrosses (Christ et Gothique)qui y avaient un atelier dans une maison qui offrait le pittoresque d'une ferme.. C’est là que vont se rencontrer les premiers futur « Buveurs d’Eau ». De Jouy le recommanda à un voisin, un certain comte Tolstoï au service duquel il entra comme secrétaire.En 1838, il s’installe au 6 rue Monsigny au sixième étage, sa fenêtre donne sur le théâtre Ventadour. Puis, avec son ami Lelioux il occupa une mansarde rue Montholon, puis au 1 et 3 rue de la Tour d’Auvergne. Rue Git-le-Coeur, au milieu, entre des hangars, il y avait une imprimerie et un atelier de brochure, et une sombre petite laiterie qui occupait un petit espace. Cette laiterie était fréquentée par les ouvriers du quartier auxquels étaient mêlés de singuliers être barbus, coiffés de feutres pointus ou de béret bleus qu'il était de bon ton de porter au quartier latin. C'est là qu'eut lieu la rencontre avec "Gothique" et "Christ", ses futurs compagnons de la vie de bohème

..........

C’est là qu'eurent lieu toutes les réunions des « Buveurs d’eau ». Ses premiers séjours à l’hôpital Saint-Louis dans des salles communes de cent lits pour soigner une maladie qui ne lui laissera peu de répit jusqu’à sa mort. A sa sortie, il va habiter une chambre avec Champfleury rue de Vaugirard. Il fait la connaissance de Schanne (Schaunard) dans un atelier où il vivait avec Nadar et Salmon au 56 rue de la Harpe. Après sa brouille avec Champfleury, il retourna travailler chez Tolstoï, et trouvà à se loger 92 boulevard Pigalle (bld de Clichy) . Tous les jours, il se rendait au Café Momus 17 rue des Prêtres Saint Germain l’Auxerrois, où toute  la bande mènait la vie dure au patron qui s’appellait Louvet (?). On y rencontre parfois Pierre Dupont, Gustave Mathieu, Privat d’Anglemont (encore lui !) Déménageant sans cesse « à la cloche de bois » il echoua rue des Canettesavec Lucile au début de leur liaison, puis au 71 rue Mazarine, il fréquentait le Café de la Rotonde quand il apprit que Lucile, qu'il avait réussi à faire hospitaliser à la Pitié était au plus mal. Un ami, interne lui annonça que la religieuse qui s'occupait de la salle Saint Charles (lit N°8) avait constaté la mort de son ancienne compagne..

Le registre de l’hôpital, indique :  
A la date du 9 avril 1848, le décès à trois heures du soir de « Lucile Louvet », agée d’environ 24 ans, fleuriste, native de Paris, habitant 58 rue du faubourg Saint Denis.  Entrée ( à l'hôpital)le 6 mars 1848, tuberculeuse.medium_58_rue_du_fauburg_st_denis_05.jpg                       

58 rue du faubourg Saint Denis aujourd'hui

Lucile Louvet personnifiée par"Mimi" dans "les Scènes de la  Bohème", avait été  son amante avant qu'elle ne le quitte pour un "vicomte". Rodolphe était le double de Murger qui lui ressemblait comme un gant ! Mimi était une grisette qui ne poivait supporter de voire un poète sans domicile quand elle avait un toit à elle, elle apparaît dans la vie de Murger en 1845.  "Rodolphe rencontra Mimi qu'il avait jadis connu alors qu'elle était la maîtresse d'un de ses amis, et il en fit la sienne"                                                                                                                      

Peu après, Murger entra de nouveau à l'hôpital Saint Louis (salle 5, lit n°2) pour y soigner "son  purpura ».compliqué d'une maladie vénérienne.

medium_Hopital_Saint_Louis_02.jpg

 

Il continua sa série des Scènes de la Bohème au Corsaire-Satan, qui aura duré quatre ans, du 9 mars 1845 au 21 avril 1849. A sa sortie, il va vivre rue Touraine Saint Germain (Dupuytren). C’est là que Théodore Barrière va lui proposer d’adapter au théâtre « les Scènes de la Bohème ». La pièce, jouée au théâtre des Variétés, malgré les conditions les plus défavorablzs, un metteur en scène inconnu et la terrible épidémie de choléra va malgré tout, rencontrer un immense succès. Henry s'installe donc ensuite au 48 rue Notre Dame de Lorette, dans un confortable sixième étage.Au cours d'une promenade à Fontainebleau, il tombe en arrêt dans un petit village en lisière de forêt, une auberge, l'auberge Saccaut, près de l'auberge du père Antony. C'est là qu'il passera de longues périodes de repos. A chacun de ses retours, il y entrainait des amis parisiens, faisant concurence à Barbizon qui était sité de l'autre côté de la forêt.A paris, il fréquentait le Café Riche. L'année 1860, de nombreuses adresses témoignent de fréquents déménagements,80 rue de Clichy, 70 rue truffaut, rue neuve-Coquenard (Lamartine) et 11 rue Véron...En janvier 1861, il vient s'installer 16 rue neuve-des-Martyrs (aujourd'hui rue Manuel)au 5° étage, à peine une quinzaine de jours. Une violente attaque, une douleur atroce, une artère obstruée, il est conduit d'urgence à "la maison Dubois" qui a connu tant de patients célèbres pour la bonne raison qu'elle était : "l'hospice de la Société des Gens de lettres" .... 

A suivre..... 

medium_Maison_municipale_de_sante_Dubois_06.jpg(ci-contre)  Maison municipale de Santé Dubois

200 rue du Faubourg Saint Denis 

Lettre de Victor Hugo

à Henry Mürger, 28 rue de la victoire.
18 septembre 1847.
La lettre est écrite, monsieur, et sera au comité en même temps que votre demande. Je suis honteux pour mon époque et pour mon pays que des hommes de votre talent n’aient pas devant eux une belle et large carrière de travail. Tout le monde profiterait, vous et nous. Dans tous les cas, je suis heureux de vous
appuyer.
Croyez à mes plus affectueux sentiments.
Victor Hugo.
 

23:45 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

31/10/2006

Alfred Delvau

 
 
medium_Delvau_PORTRAIT_IMAGE_02.2.jpg
NE DERANGEZ PAS MES PETITS COCHONS

(Le fumier d’Ennius)

 
Alfred Delvau (1825-1867) 

  Né et mort à Paris, littérateur, que vous ne pouvez pas ignorer si vous avez lu les articles précédents.
Il avait fait une étude particulière, comme son ami Privat d'Anglemont des moeurs à Paris, il aimait en révéler les bizarreries, les types curieux de personnages, et les déviations du langage.
Il fut le secrétaire particulier de Ledru-Rollin.. 
Il est l'auteur avec Alphonse Duschèsne de la série d'articles dans le Figaro, où il avait mystifié Villemessant, en écrivant sur une table de la Brasserie des Martyrs, Les Lettres de Junius. DELVAU_hommage_a_son_amis_Duschène_preface.pdf
Ecrivain de talent, on lui doit des ouvrages anecdotiques très divers, une historiographe des cafés restaurants et brasseries de Paris, et des dictionnaires d'argot, et quelques publications clandestines auxquelles il avait participé avec ses amis Nadar, Monnier, Poulet-Malassis, Baudelaire, Privat et bien d'autres. Gérard de Nerval et Murger étaient parfois ses compagnons de voyage à travers Paris.
voici un extrait du récit des derniers jours de Privat d'Anglemont par Alfred Delvau  
medium_Maison_Municipale_de_Sante_Dubois_autorisation_Jeannine_Christophe.jpg
Beaucoup de ceux qui avaient suivi son cortège, beaucoup l'ont rejoint au cimetière Montmartre.
Henry Murger quand à lui, fera le même chemin, de la Maison Municipale de santé Dubois 20 rue du faubourg Saint-Denis au cimetière Montmartre, le 3 février 1861,suivi de ses compagnons buveurs d'eau encore vivants.
             Ci-contre chambre individuelle (avec l'aimable autorisation de Jeannine Christophe)
medium_Maison_MunicipaledeSante_cour_entree_02.2.jpg
  Maison Municipale de santé Dubois, 200 rue du faubourg Saint Denis
Sur Lariboisière :
Jean-Paul Martineaud, Une histoire de l'hôpital Lariboisière, Le Versaillles de la misère ed L'Harmattan 2004
Sur l'histoire de la Maison de santé Dubois, consulter le bulletin de la société historique du dixième arrondissement :
Histoire et Vies du dixième arrondissement, bulletin N° 3 

12:20 Publié dans La bohème littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg