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08/12/2006

La Maison de la Gourdan

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    Par Bernard Vassor

Marguerite Stock femme Gourdan dîte "La Petite Comtesse"

 Pendant la deuxième moitié du XVIII° siècle elle fut la reine de la prostitution parisienne. Sa maison fut le rendez-vous de la noblesse, du clergé, de la finance et de la magistrature. Une entrée ou sortie secrète était aménagée dans le vestiare, conduisant au numéro 14 dit Hillairet ? C'est sans doute un corridor conduisant rue Saint Sauveur.

D’après le marquis de Rochegude, c’est à l’Hôtel du numéro 12-14 rue Saint-Sauveur que l’entremetteuse Gourdan, venant de la rue Comtesse-d’Artois(d’ou son nom de « la petite comtesse) s’installa en 1774 et mourrut en 1783 ; il ouvrait jusqu’en 1865 sur la rue Dussoubs, ses jolies boiseries du XVIII° siècle ont été vendues. Hillairet qui a copié Rochegude reproduit la même erreur, c'est "l'entrée secrète" qui était à cette adresse. Les habitués  demandaient à entrer par la "petite porte" où ils pouvaient se changer dans le vestiaire qui avait une porte dérobée.

Voici une illustration de Paul Emile Bécat pour une édition moderne de "La Correspondance"medium_BECAT_MadameGourdan_03.jpg                                                                           

                          ci-contre

En 1783 à la mort de "La Petite Comtesse" un ouvrage anonyme attribué d'abord à Hervez puis à Théveneau de Morande, un écrivain maître Chanteur paru d'abord sous le titre :

Correspondance de Madame Gourdan

dite

Petite Comtesse

SPA

1783 

Puis une seconde édition :

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La surintendante en titre des plaisirs de la Ville et de la Cour. Elle écrème la fleur des grisettes de Paris, elle les décrasse,  elle les style, elle les forme et les fait parvenir en fonction de leurs talents et de leurs attraits. 

C'est ainsi qu'elle forma Jeanne Bécu  née à Vaucouleur. Elle etait la fille d’Anne Bécu, couturière, et de frère Ange (Jean-Jacques ou Jean-Baptiste de Vaubernier), moine du couvent de Picpus à Paris.

Elle rencontre Jean du Barry, proxénète, elle devint sa maîtresse, elle est alors prostituée de luxe sous le nom de Mademoiselle Lançon.  Au cours d'un dîner, le roi Louis XV la remarque, succombe à sa beauté.  Quand il apprend son état, il décide de la titrer et lui fait épouser Guillaume du Barry, le frère du maquereau Jean. Elle devient officiellement Madame du Barry en 1768.

Extrait : rue Trousse-Vache, il y avait un parfumeur Monsieur Provence, du temps de "La Gourdan" qui proposait une pommade astringente "qui opère son effet en moins d'un quart d'heure  et donne un aiir de nouveauté aux choses qui ont le plus servi. Le pot coûte un louis. On trouve aussi chez moi des eaux pour rendre la peau plus blanche, des bonbons pour corriger l'odeur de la bouche, et généralement tout ce qu'il faut pour rajeunir une femme et lui donner la beauté".

Et aussi un vinaigre astrigent, et la pommade "Provence" propre à refaire une virginité.

 Monsieur Provence: A LA FONTAINE DE JOUVENCE.

La rue Dussoubs

Elle portait à l’origine le nom de rue des Deux-Portes-Saint-Jean, puis rue des Deux-Portes, pour la simple raison que ,la nuit, au couvre-feu deux portes fermaient les extrémités de cette voie qui conduisait à la rue Tire-Boudin (Marie-Stuart). L’historien marquis de Rochegude nous indique qu’elle portait un « nom grossier » au XIV° siècle. Ce mot que Rochegude n’ose pas prononcer, c’est : la rue Gratte-Cul  . Elle s’ouvrait rue de la Tixanderie avant le percement de la rue de Rivoli, et se terminait rue Thévenot (Réaumur). Le nom de Denis Gaston Dussoubs lui vient d’un député comme Baudin, mort sur une barrcade.Pour Dussoubs, c'était rue Montorgueil lors du coup-d’état de Napoléon III…Dussoubs a eu moins de chance que Baudin, on ne lui a pas élevé un monument, et pas grand monde se souvient des barricades de la rue Montorgueil ! 

La maison à l'autre angle de la rue Saint Sauveur (au 21), est celle où a vécu est mort le Grand Goldoni.        

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