01/10/2014
Emile Zola, Lettres à Alexandrine (1876-1901). Date de mise en vente le 2 octobre 2014.
Par Bernard Vassor.
Edition établie, présentée et annotée par Brigitte Emile-Zola et Alain Pagès, avec la collaboration de Céline Grenaud-Tostain, Sophie Guermès, Jean-Sébastien Macke et Jean-Michel Pottier.
Editions Gallimard, 816 pages, ISBN 978 2 07 013921 7.
Docteur en médecine, Brigitte Emile-Zola est l'arrière-petite-fille de l'écrivain. Auteur de nombreux articles sur son aïeul et d'études qui lui permettent d'exploiter le contenu de ses archives familiales, elle a notamment publié Mes étés à Brienne, un ouvrage consacré à la figure de son grand-père Jacques-EmileZola (Editions du Frisson esthétique, 2008)
Professeur à l'Université de la Sorbonne nouvelle-Paris 3, directeur des Cahiers naturalistes, Alain Pagès est responsable de "l'équipe Zola" de l'Institut des Textes et manuscrits modernes CNRS. Auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du naturalisme ou de l'engagement de Zola au sein de l'affaire Dreyfus dont le dernier paru : Zola et le groupe de Médan. Histoire d'un cercle littéraire Perrin 2014) *
Il a assuré en collaboration avec Brigitte Emile-Zola la publication des lettres adressées à Jeanne Rozerot (Gallimard 2004)
Céline Renaud-Tostain, Maître de conférences à l'Université d'Evry-Val d’Essonne, elle est l'auteur de plusieurs études portant sur l'oeuvre de Zola, de Mirbeau, de Jules Renard et de Romain Rolland.
Sophie Guermès, Professeur à l'Université de Bretagne Occidentale, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la littérature des XIX° et XX° siècles dans ses rapports avec le christianisme.
Jean-Sébastien Macke, Docteur ès lettres, il a consacré plusieurs études aux relations entre Emile Zola et le musicien Alfred Bruneau.
Jean-Michel Pottier, Maître de conférences à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, il est l'auteur de nombreuses études sur Rosny aîné dont il a édité le Journal (Du Lérot, 2008)
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Résumé :
Cet ouvrage annoté comprend les 318 lettres adressées par Emile Zola à son épouse Alexandrine qui constituent le dernier et plus grand ensemble de manuscrits encore inédits de Zola.
. Leur divulgation intégrale représente un événement éditorial de la longue histoire de l'édition des Œuvres complètes. Conservées par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, ces lettres ne devaient pas être rendues publiqueS avant le début du XXI° siècle, conformément à une volonté émise par le docteur jacques-Emile Zola, le fils d'Emile Zola. Seuls jusqu'ici quelques rares chercheurs ont pu les consulter. Cette édition de la correspondance intime nous permet d'observer encore mieux l'évolution à la fois intellectuelle, psychologique et affective du grand écrivain lors d'une période charnière de sa vie.
La première partie touche à sa vie amoureuse et affective après la découverte par Alexandrine de la liaison de Zola avec Jeanne Rozerot. Alexandrine prendra alors l'habitude de faire des séjours réguliers en Italie. Les lettres que lui adresse Zola sont un long chemin pour retrouver la confiance brisée et le pacte amoureux qui les unissait.
La seconde partie touche à l'engagement politique du romancier. Il s'agit bien entendu de l'affaire Dreyfus avec un compte rendu détaillé de l'évolution et de sa conviction pour son engagement qui aboutira à son célèbre "J'accuse". Restée à Paris pendant l'exil de son mari, Alexandrine représentera son époux dans un monde intellectuel profondément divisé. par l'Affaire.
Alain Pagès est un récidiviste :
* http://www.paperblog.fr/6988189/alain-pages-histoire-d-un...
http://www.paperblog.fr/5901968/ils-ont-tue-zola-a-propos...
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18/01/2012
Paris disparu : emplacement de l'ancien couvent des Capucines.
Par Bernard Vassor
Ces immeubles, démolis vers 1910, étaient les seuls vestiges de l'ancien couvent ouvert à cet endroit en 1686. Le bâtiment fut déplacé sous Louis XIV, lors de la construction de la place Vendôme. Devenu bien national de la section des Piques pendant la révolution le couvent devint l'Hôtel des monnaies, puis un lieu de spectacles divers. Le cirque Franconi, avant de s'installer boulevard du Crime, y donna là des représentations. Ces quelques maisons situées à l'époque au numéro 84, occupaient l'emplacement actuel de la rue Danielle Casanova.
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07/10/2007
MARCEL LEGAY LE BARDE AU "BOUC NOIR" DE MONTMARTRE
PAR BERNARD VASSOR
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10/12/2006
Jean Baptiste Clément et les moulins
Le jeudi 8 décembre 2005.
La vie de l’auteur du Temps des Cerises commence dans un moulin, et termine ses derniers jours, si l’on peut dire à l’ombre du moulin Radet à Montmartre (dernier domicile 110 rue Lepic).
Né le 31 mai 1836 sur un moulin-bateau amarré au pont de Boulogne-sur-Seine.
Origine de la famille : en 1808, le moulin de Montfermeil appartenant à un hobereau local, a pour locataire un certain Jean-Baptiste Clément, natif de Nanterre.
1813 Changement de propriétaire, monsieur Martin loue à André Vincent Clément le 28 août, son fils Pierre-André lui succède et les Clément s’installent à Montfermeil, et font souche avec les familles du pays, Douet et Patoux.
MOULIN DE MONTFERMEIL
La grand-mère maternelle du petit J.B. possédait un moulin à Saint-Denis dans l’île du Châtelier, une des petites îles, avec l’île des ravageurs près du pont de Saint-Ouen (aujourd’hui l’Ile Saint-Denis). Elle était la propriété de la famille Clément qui avait également acheté le pré voisin au lieu-dit « La Bellangère ».
Depuis des siècles, dans certaines régions de France, le droit coutumier, accordait aux meuniers le privilège de posséder une vigne et de vendre le vin et des produits du moulin. C’est là l’origine des « moulins de la galette » et des guinguettes qui vont se multiplier tout autour des moulins.
Délaissé par sa mère qui ne l’aime pas (il est trop laid !), il passera le plus clair de sa petite enfance chez sa grand-mère Charlotte Compoint (les Compoint étaient de riches propriétaires terriens, il possédaient d’immenses champs allant de Saint-Denis jusqu’au coteaux de la butte Montmartre. Un de ses oncles sera maire de Saint-Ouen, et la Commune de Montmartre a donné trois fois son nom à un Compoint.)
Placé dans un pensionnat rue Buffault dans le 9ème où il restera plusieurs années. Apprenti repousseur sur cuivre, il ne restera pas très longtemps, préférant la fréquentation des cabarets et des guinguettes. Il fera plusieurs métiers, sera trimardeur, manœuvre à la construction de l’aqueduc de Nogent-sur-Marne, parcourant la vallée de l’Aulnoy de ferme en ferme, on le rencontrera sur des chantiers à Montargis, Ormesson et Juvisy sur Orge. Son père le prend un temps avec lui à son moulin de Monfermeil (le Moulin de la Galette [1]) mais Jean Baptiste ne veut pas être meunier, de plus il ne supporte pas la nouvelle femme de son père qui vient de se remarier ! Son premier poème sera pour sa tante Louise, chez qui il trouvera toujours refuge dans ses moments d’extrêmes difficultés.
C’est après le mariage de celle-ci avec Louis-Philippe Poulin, artiste dramatique habitué de la guinguette du « Moulin de Cage » de la grand-mère Charlotte, qu’un ami de Louis-Philippe, Max Revel, homme de lettres, lui donnera ses premières leçons de versification. Avec la dot de Louise, l’oncle Louis gère à Colombe sur « l’île Marante » un moulin de la galette. Jean Baptiste en sera un pilier. En 1863, il publie plusieurs chansons, dont : « Au Moulin de Bagnolet » Ce moulin était également la propriété d’un de ses oncles côté Compoint.
Il fait paraître une nouvelle en 1865 : « Le Moulin des larmes ».
Le Temps des Cerises 1866-1867
L’histoire de cette chanson, qui n’a jamais été un hymne révolutionnaire comme beaucoup veulent le faire croire, ce sont les vergers de Montmartre qui l’ont inspirée.
Moulin à vent de Montmartre Photo Hyppolyte Bayard 1845
Après avoir publié un pamphlet contre Napoléon III, intitulé 89, il s’enfuit à Bruxelles pour éviter la prison.
Vivant dans la misère totale, souffrant de faim et de froid, l’histoire raconte qu’il échangea sa chanson « le Temps des Cerises » au chanteur d’Opéra Alfred Renard, contre un Mac-farlane qui lui permit de ne pas mourir de froid.
L’édition originale est éditée chez Egrot, 25 boulevard de Strasbourg dans le X°.
C’est le portrait de Renard [2] qui figure avec son nom en grosses lettres, le nom de Clément est BEAUCOUP plus petit.
Elle sera dédiée à Anatole Lionnet, chanteur célèbre à l’époque pour ses interprétations de Nadaud et Pierre Dupont. Les éditions suivantes en 1873 et 1876. En pleine répression versaillaise, il est impossible de penser que les censeurs auraient pu laisser passer un hymne quelconque à la Commune. C’est seulement après l’amnistie en 1885, à l’occasion d’une édition collective de ses œuvres, que Jean Baptiste donnera sa fameuse dédicace à « Louise l’ambulancière » donnant depuis à interprétation le sens des paroles d’une modeste chanson d’amour.
LA GUINGUETTE DU MOULIN JOLY
Sur « l’Isle des Druides », appelée également l’île Marante à Colombes.
Le jeudi 12 janvier 2006.
Nous devons aujourd’hui à l’inévitable abbé Lebeuf, pornographe malgré lui, l’histoire de ces petites îles situées entre Asnières et Argenteuil.
L’existence des druides est attestée par l’historien Léon Quénéhen qui signale : « Ne perdons pas de vue que les druidesses n’habitaient pas avec les druides, mais dans des îlots voisins, d’où elles venaient à des époques fixes, et la nuit, leur rendre visite, pour y retourner avant le jour. »
Le village est mentionné pour la première fois au XII° siècle comme appartena L’usage s’était établi, de faire chaque année une procession par les vignes où l’on portait le saint sacrement pour les préserver des vers... Cet usage a été remplacé par l’exorcisme, ce qui est nettement plus approprié !
Le peintre Claude-Henry Watelet, conseiller du roi, receveur général des finances, poète à ses heures, aménagea son domaine sur l’île Marante, surnommée aussi « l’île enchantée »
Il avait fait graver sur les arbres des lieux, des sentences rimées sentimentales ou philosophiques.
C’est également là que Louise Compoint, propriétaire du Moulin-Joly, reçu un compliment de son neveu, à l’occasion de son mariage avec un nommé Poullain vers les années 1855.
C’était la première tentative rimée d’un certain « Jean Baptiste Clément » qui habitera plus tard le village de Colombes, en ménage avec une compagne qui avait deux enfants **
Décrété bien national à la révolution, le moulin sera démoli en 1811, et reconstruit en 1830.
C’est à cette époque qu’il sera, selon le droit coutumier, transformé en guinguette.
Ce « coutumier » consistait en une autorisation pour les meuniers de pouvoir exploiter quelques arpents de vigne autour des moulins, de pouvoir servir des galettes confectionnées avec la farine du moulin et de boire le vin de la vigne du meunier.
Il fait paraître une nouvelle en 1865 : « Le Moulin des larmes ».
Le Temps des Cerises 1866-1867
L’histoire de cette chanson, qui n’a jamais été un hymne révolutionnaire comme beaucoup veulent le faire croire, ce sont les vergers de Montmartre qui l’ont inspirée.
Après avoir publié un pamphlet contre Napoléon III, intitulé 89, il s’enfuit à Bruxelles pour éviter la prison.
Vivant dans la misère totale, souffrant de faim et de froid, l’histoire raconte qu’il échangea sa chanson « le Temps des Cerises » au chanteur d’Opéra Alfred Renard, contre un Mac-farlane qui lui permit de ne pas mourir de froid.
L’édition originale est éditée chez Egrot, 25 boulevard de Strasbourg dans le X°.
C’est le portrait de Renard ** qui figure avec son nom en grosses lettres, le nom de Clément est BEAUCOUP plus petit.
Elle sera dédiée à Anatole Lionnet, chanteur célèbre à l’époque pour ses interprétations de Nadaud et Pierre Dupont. Les éditions suivantes en 1873 et 1876. En pleine répression versaillaise, il est impossible de penser que les censeurs auraient pu laisser passer un hymne quelconque à la Commune. C’est seulement après l’amnistie en 1885, à l’occasion d’une édition collective de ses œuvres, que Jean Baptiste donnera sa fameuse dédicace à « Louise l’ambulancière » donnant depuis à interprétation le sens des paroles d’une modeste chanson d’amour.
Alfred Fierro, note "qu'il y a eu plusieurs Moulin-Joly , dont celui qui portait le nom de son propriétaire vers 1750, qui fut une guinguette célèbre, avant d'être supplantée par sa voisine, Le Tambour Royal de Ramponneau.
Le véritable Moulin Joli était situé sur l'île de Marante, à Colombes,. Le Moulin-Joli de la Courtille ne figure sur aucun palan et on peut légitimement supposer qu'il s'agissait d'un des deux moulins dits de Charonne. "
Ouvrages consultés pour l’histoire des Moulins :
Alfed Fierro 300 moulins à Paris ed Parigramme 1999,
Jean-Claude Gaillard (vice-président de l’association de la sauvegarde du moulin de Monfermeil)Les Moulins d’Aulnoy et d’alentour.
* Qui existe encore aujourd’hui. Il a été déplacé en raison d’affaissement de terrain. Avec un peu de chance, vous pouvez le visiter en prenant rendez-vous avec le meunier, qui ne vous parlera pas de Clément ( c’est encore aujourd’hui pour certains, la honte du village) mais véritable passionné de l’histoire des moulins vous apprendra mille choses.
**Aujourd’hui, qui connaît le nom de Renard ? Au cours de mes recherches, je suis tombé sur un document le concernant qui me laisse perplexe...
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