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18/03/2007

VICTOR HUGO, 66 RUE DE LA ROCHEFOUCAULD L'HOTEL ROUSSEAU

Par Bernard Vassor

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HOTEL ROUSSEAU 66 RUE DE LA ROCHEFOUCAULD

C'est en 1776 que l'architecte de l'hôtel de Salm (pavillon de la légion d'honneur)Pierre Rousseau se construisit ce petit hôtel. medium_HOTEL_ROUSSEAU_05_sepia.jpgIl s'agit d'un pavillon carré, agrandi par la suite. Le peintre Edouard Picot en fit son atelier, Eugène Isabey prit sa suite après 1830.

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L'aspect extérieur n'a pas changé, sauf les deux révèrbères encadrant la porte d'entrée, qui ont été enlevés. Il ne doit pas en être de même pour l'intérieur. L'hôtel, qui avait il y a deux ou trois ans avait été mis en vente, a subi de nombreux travaux. Inquiet de l'avenir de cette maison, j'ai suivi les travaux et vu des marteaux-piqueurs attaquer  le sol carrelé d'époque. Le 25 septembre 1871, Paul Meurice  (le secrétaire de Victor Hugo) loua pour lui, dans l'immeuble du 66 rue de La Rochefoucauld le premier étage sur cour. Mais comme l'appartement n'était pas prêt, Hugo s'installa pendant les travaux à l'hôtel Byron, rue Laffitte. C'est le 9 octobre 1871 qu'il emménagea.  Juliette Drouet  y loua un petit appartement 55 rue Pigalle, la maison juste en face. Totor vint l'y rejoindre plus tard.

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15/11/2006

A PROPOS DE COQUENARD ET DE BRUTUS

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Au XVI° siècle, le quartier des Porcherons dépendait de la justice seigneuriale accordée par Louis VII au chapitre de Sainte Opportune"tant dans toute l'étendue des prés situés au sous Montmartre que sur d'autres points."

La justice seigneuriale avait pour siège une maison dîte "La Gamache aux Porcherons" sur le mur de laquelle était apposée une copie du titre confirmatif signée Henri III.

La censive des dames de Montmartre était alors séparée par des fossés. Ces fossés étaient remplis d'eau, c'est de là que l'on pouvait parler d'îles et d'atterrissements, et l'on pouvait passer en bateau des fossés de la Grange Batelière au ponceau de la croix Cadet qui était aussi sur le chemin du grand égout. On suppose l'existence d'une lavoir, d'un bassin ou d'une "chaudière" dans les fossés.

Cette rue Coquenard, est très souvent confondue avec la rue Neuve-Coquenard

La rue Neuve Coquenard qui commençait, avant 1861, rue Lamartine avait absorbé en 1819, l'impasse Brutus ; cette impasse qui existait en 1790, avait été prolongée en 1819 jusqu'à la la rue de la Tour d'Auvergne. L'impasse Coquenard est une partie de la rue Rodier, appelée à l'origine Cité Rodier

A l’origine de ce nom des gens malintentionnés prétendent qu’il provient d’un bon bourgeois de Paris, bon époux à qui ses malheurs conjugaux célèbre dans son quartier dont il faisaient la joie avaient valu ce sobriquet désobligeant.

Une autre version pour laquelle penchent les registres de Saint Germain l'Auxerrois, les mots coquina, coquinaria, coquinarius, coquinare qui voulaient dire dans le latin de moyen-age, cuisine, cuisinerie, faire la cuisine, pour que le souvenir des porcs et des cabarets des Porcherons ne soient pas englobé dans ce petit nom inconvenant.

Le  voisinage des guinguettes valait à la rue au temps de Louis XIV le sobriquet de : Goguenard. 

Dans ce quartier, jadis, au flanc du coteau de Montmartre étaient des restaurants, des guinguettes, les Porcherons où s’allumaient les jours de sainte Liesse, « pour le pourchas des parisiens, les feux des cuisines coquinaria indenomen »

Au milieu de ces « rinces-bouteilles » s’élevait la petite chapelle des Porcherons ou Saint-Jean Porte Latine se transforma en 1646 en église Notre Dame de Lorette sous la protection des abbesses de Montmartre. Entre l'église et la rue des Martyrs, il y avait 3 maisons, un bureau pour la perception des droits d'entrée où une barrière marquait la frontière à la Croix des Porcherons, et une autre à la Croix Cadet au bas de la rue Rochechouart. La partie basse de la rue était fermée par le mur du cimetière appartenant à la paroisse Sainte Eustache, contigüe aux écoles de charité. Le cimetière touchait d'autre part à un marais de "3 arpents, dont le cens était reconnu à Sainte Opportune en 1728 par François Jourdain, prêtre, maître et administrateur de l'hôpital Sainte Catherine. Le jardinier Cliquet, fermier de ce marais était propriétaire à l'encoignure de la place Cadet, de plusieurs quartiers de terre et de deux maisons dont son gendre, nommé Ledru, également maraicher hérita en 1740. Les fermiers- généraux firent construire un mur devant ces maisons de jardinier, pour assurer la recette des deux bureaux établis aux deux bouts de la rue, bien que la plupart des buvettes étaient déjà installées plus haut, vers la butte . Mais les fraudeurs, avaient été pratiqué sous le mur des fermiers-généraux pour faire passer le vin qui provenait d'une bicoque située dans le cul-de-sac de l'impasse Brutus.

Ce passage qui reliait à la rue Rochechouart, avait pour propriétaire M. Briard, c'était le repaire des chiffonniers et des dames galantes pendant la Commune de Paris de 1792

Sous la restauration, un charpentier qui avait acheté la masure, fut fort surpris en faisant des travaux de se trouver à la tête d'une cave richement pourvue en vins dans une cave parfaitement entretenue.

A l'emplacement du 1 et 3 rue Lamartine, Le Grand Salon une buvette géante, où pouvaient tenir 800 personnes servait de bal les jours de fêtes et de Carnaval, on pouvait y côtoyer  des domestiques, des paysans, et des grandes dames venues s'encanailler incognito.  L'endroit fut transformée en caserne en 1815.

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 La chapelle des Porcherons qui était celle des cabaretiers se transforma en 1646 avec permis de l'archevêque de Gondi. moyennant réserve pour l'abbesse de Montmartre du droit qu'elle avait d'y nommer le bénéficier, sous le vocable Notre Dame de Lorette cette petite église qui portait auparavant le nom de Saint-Jean-Porte-Latine.

Pendant la révolution, les bâtiments avaient été vendus en l'an IV 

Dénommée plus tard Notre Dame de Lorette qui fut déplacée (construite par Hyppolyte Lebas en 1823) comme chacun le sait un peu plus loin à la Croix des Martyrs. Les cuisiniers y avaient le siège de leur confrérie et au jour de la fête de leur patron :

Saint Honoré

Qui est honoré

Dans sa chapelle

Avec sa pelle…

Tout de blanc vêtu comme de pures épousées, ils portaient en offrande un énorme pâté d’où, au moment de l’élévation, s’échappaient des volées de pinsons.

Le gouvernement de Napoléon III qui n’aimait pas les mots grivois, remplaça le vocable Coquenard pour y substituer le

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nom plus banal de Rodier. La cité Rodier existait déjà depuis l’établissement des abattoirs de Montmartre. C’est en 1897, que l’impasse Coquenard fut alignée et percée. C’est de ces complications que subsistent les erreurs commises aujourd’hui quand on évoque ces lieux. En clair : la rue Neuve-Coquenard est aujourd’hui la rue Lamartine (dont le nom existe depuis le 16 mars 1848), la rue Coquenard, la rue Rodier. Pour compliquer un peu les choses:

Elle fut ouverte en 1833 sur une largeur de 7,50 m, et portait le nom de cité Rodier (Juliette Drouet y vécut vers 1848). Par décret du 30 décembre 1873, depuis les numéros (conduisant des abattoirs de Montmartre) 9 et 10 inclus jusqu'à la rue de la Tour d'Auvergne.  Alignements (non retenus au POS). Déc. du 30 décembre 1873, depuis les noméros 2 et 9 inclus jusqu'à la rue  Tour d'Auvergne sauf sur une longueur de 5 m environ après la limite séparative des numéroos 6 et 10. Décret du 11 octobre 1850, pour la partie basse.  Le numérotage actuel a été fixé par arrêté du 19 juin 1877.   L'arrêté du 1er février 1877 réunissait la rue Neuve Coquenard, comprise entre les rue de Maubeuge et de la Tour d'Auvergne, à la rue Rodier, comprise entre la Tour d'Auvergne et de l'avenue Trudaine.

Comme pour toutes les rue ayant changé de nom au XIX° siècles, les habitant et des archives conservaient l'ancien patronyme pendant plusieurs dizaines d'années.