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01/10/2010

Daumier, Monet et le père Tanguy : 1499° article sur ce blog

Par BERNARD VASSOR

pere lachaise DAUMIER 02.jpg

Tombe de Honoré Victorin Daumier au père Lachaise.

Vu l'état et le manque d'entretien de la sépulture, puis-je suggérer a l'association des Amis de Daumier d'aller jeter un coup d'oeil et peut-être de faire un petit quelque chose pour entretenir la pierre tombale ?

http://www.honore-daumier.com/

'Association des Amis d'Honoré Daumier (qui) se propose par ses statuts de promouvoir, en France et à travers le monde, l'œuvre multiforme - dessins, peintures et sculptures - de cet immense artiste."

Daumier Valmondois geoffroy dechaume.jpg

Buste de Geoffroy-Dechaume à Valmondois

Voici une anecdote de seconde main, dont je doutais un peu de la véracité, compte tenu d'une petite erreur d'appréciation sur la dimenion de la boutique et de la vitrine dans laquelle on pouvait contrairement à ce qui est dit, présenter plusieurs toiles à la fois.

Sacha Guitry, Portraits et anecdotes :

"Le père Tanguy était marchand de couleurs, rue des Martyrs* (en réalité rue Clauzel). Sa boutique était tout à fait minuscule et sa vitrine si petite qu on ne pouvait y montrer qu'un tableau à la fois. C est là que nous avons commencé, chacun de nous, à exposer nos toiles. Le lundi, Sisley, le mardi, Renoir, le mercredi, Pissarro, moi le jeudi, le vendredi, Bazille, et le samedi Jongkind. C'est donc ainsi que chacun à son tour nous passions une journée dans la boutique du père Tanguy. Un jeudi, je bavardais avec lui sur le pas de sa porte, quand il me désigna du doigt un vieux petit monsieur, portant collier de barbe blanche, important, chapeau haut de forme, qui descendait à petits pas la rue. C'était Daumier - que je n avais jamais vu. Je l'admirais passionnément et mon coeur battait fort à la pensée qu il allait peut-être s'arrêter devant ma toile. Prudemment, nous rentrâmes dans la boutique, Tanguy et moi, et, au travers des rideaux de lustrine que j écartai un peu, je guettai le grand homme. Il s arrêta, considéra ma toile, fit la moue, haussa l une de ses épaules - et s en alla. M ayant raconté cela Claude Monet me regarda fixement et, gravement me confia : Cela été le plus grand chagrin de ma vie ».

Un éminent spécialiste m'avait convaincu de l'inautenticité de cette histoire, lorsque je découvris une autre anecdote citée par Sophie Moneret

(L'Impressionisme et son époque, Denoël 1978) :

"A ce propos, il semble étonnant que Daumier ait pu autrement qu'en plaisantant prier le marchand Latouche de retirer de sa vitrine le Jardin de l'infante de Monet en le qualifiant d'horreur".

25/11/2008

Pierre–Firmin Martin, le marchand de tableaux de la rue Saint Georges, dit : Le Père Martin

Par Bernard Vassor

medium_Jeu_de_carte_chez_le_pere_Martin_05.jpg

Il a vu le jour le 17 février 1817 dans les environs de Salins-en-Jura, mort le 30 septembre 1891. Il est le fils d'un ancien cultivateur devenu marchand de vin à Montmartre 26 rue de la Chaussée Clignancourt.
Henri Rouart rappelle qu'il fut acteur, qu'il joua "les traitres" dans des théâtres de quartier. Il était un ancien ouvrier sellier, .
En 1837, il épousa une couturière, Victoire Adèle Davy, son oncle Stanislas Cloche était brocanteur.
Martin ouvre avec lui une boutique au medium_20_rue_de_mogador_pere_martin.jpg20 rue de Mogador***, se spécialise dans la vente de tableaux. Pierre-Firmin habite alors rue Mansart. Les habitués du lieu l'appellait "le cercle Mogador" ! Il fut le premier à acheter et promouvoir les toiles de Cals, Jongkind et Boudin.En 1859, s'installa 52 rue Laffitte, et il habita ensuite 29 rue Saint Georges où il travailla "en chambre". Précurseur, il sera le premier à s’intéresser aux pré-impressionnistes et aux impressionnistes. En 1874, il est nommé gérant provisoire de "La Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs graveurs" qui organisa la première exposition impressionniste cette année là dans l'atelier de Nadar, boulevard ders Capucines.
Il se fit rapidement une clientèle de riches collectionneurs : le comte Armand Doriat qu’il avait rencontré en 1858 et qui l" accueillit avec un grand nombre de peintres dans son château d’Ourry. En 1899, au cours d'une des ventes après sa mort (1891), on dénombra 36 œuvres de Cals, 69 Corot, 2 Courbet, 10 Daumier, 4 Delacroix, 9 Théodore Rousseau, (…) 22 Vignon, (vues de Jouy-le-Comte, de Vargenville etc…)