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08/01/2010

Paris disparu : L'Arche Popin et l'Arche Marion

Par Bernard Vassor

ARCHE POPIN hauteur.jpg
L'Arche -Popin.
La construction de cette partie du quai appelé à l"époque "de la Saulnerie" fut entreprise en 1369., avec des maisons en bordure du fleuve.
Des arceaux qui enjambaient la rue pratiquaient une ouverture conduisant au fleuve. L'Arche Popin, ou Pépin était à l'emplacement actuel de la rue Edouard Colonne prolongeant la rue des Lavandières Sainte-Opportune. Elle fut également dénommée rue de l'abreuvoir-Popin. Jean Popin-du Porche, riche propriétaire de terres qui s'étendaient dans les rue Saint-Germain l'Auxerrois, Thibaut-aux-Dez et Bertin Poiré Il possédait en outre dans la campagne, un canton sur lequel on a bâti les rues de Richelieu, Neuve-des-Petits-Champs et Sainte-Anne. La plupart des maisons frappées d'alignement furent détruites en 1836. Les travaux effectués en 1913 pour la modification des  égouts et la construction de la nouvelle ligne métropolitaine n°7, firent disparaître le reste des maisons du moyen-âge.
Un registre des délibérations du bureau de la Ville de Paris le 23 octobre 1606 note :
"Le pavé du quay de la Mégisserye, à commencer du coin de la Vallée de Misère jusques à l'arche de la descente de l'abbreuvoir Pépin,(..)Le pavé de dessus l'arche dudict abreuvoir Popin contient huict thoises de long sur quatorze (piedz) thoises de large".
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L'Arche Marion.
Les rues avoisinant le quai de la Saulnerie : Avant 1297, nous savons que la rue des Bourdonnais était la rue Adam Bourdon, puis rue de l'Abreuvoir-Thibaut-aux-Dez, en 1398 elle était désignée sous le nom de rue des Jardins, vers 1450 ruelle  qui fut Jean de la Poterne qui possédait des étuves. Au début du seizième siècle ce fut la ruelle des étuves, puis rue des étuves aux femmes. Plus tard, une "baigneuse"(qui possédait un établissement de bain) nommée Marion, donna son nom aux étuves située près de l'arche qui surplombait la ruelle, soutenue par deux piliers qui servait souvent de rendez-vous aux gardes-françaises pour se livrer à des duels.
La maison de bains, laissa place par la suite à un lavoir. L'Arche-Marion est mort de vieillesse, une nuit, les habitants, voisins de "La Belle-Jardinière" furent réveillés un formidable craquement. Le fond de bois du lavoir fut emporté par une crue de la Seine.