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02/03/2009

Théodore Duret, premier historiographe de l'impressionnisme

Par Bernard Vassor

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Le premier historien de l'Impressionnisme, cet ami d'Emile Zola vécut la plus grande partie de sa vie dans le neuvième arrondissement.
Il faut noter que nous avons rencontré de nombreuses erreurs dans son autobiographie.
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Il vit le jour le 20 janvier 1838 à Saintes (Charente-Inférieure). Il est mort le 16 janvier 1927 au 24 rue d'Amsterdam. Son père, Jules Emmanuel, notaire était le fils d'un grand propriétaire foncier, sa mère Angélique Lohmeyer était la fille d'un armateur qui se livrait au commerce de l'alcool. En 1850 son père abandonna le notariat pour le commerce du cognac, Théodore, à sa majorité fut nommé le représentant de l'entreprise familiale dans toute l'Europe.
Il attrapa le virus de la politique en 1863 en se présentant aux élections régionales en tant que candidat modéré. Il fut sévèrement battu, comme dans toutes les élections suivantes....Il rencontra Manet en 1865 par hasard à Madrid, au cours d'un voyage dans un restaurant de la Puerta del Sol à Madrid. Après avoir fait connaissance sur un malentendu, il visitèrent ensemble le musée du Prado. Duret s'installa à Paris en 1867. Il publia un petit livre: Les peintres français en 1867, qui le premier exposa le point de vue de la "peinture nouvelle". Il fut rédacteur au journal libéral Le Globe en 1868 qu'il quitta pour fonder avec Emile Zola Camille Pelletan et Jules Ferry un journal littéraire de tendance républicaine. Cette feuille prit des positions critiques et s'associa au soutien pour la souscription en faveur de Baudin pour l'érection d'un monument au cimetière Montmartre. Cette collaboration avec Zola scellera une amitié indéfectible. (C'est Duret qui a été à l'origine de l'érection et de l'inauguration du buste de Zola dans la maison de Médan.)
Il se représenta encore aux élections législatives en 1869 dans sa région où il fut une nouvelle fois ratatiné. Pendant le siège de Paris, les toiles de Manet ont été entreposées chez lui. Au moment de la Commune de Paris, il figurait parmi les "conciliateurs"avec son ami le banquier italien Cernuschi Ils décidèrent tous deux de fuir Paris en raison de la crainte d'être fusillé au moment de la semaine sanglante par des versaillais triomphant soutenus par une presse haineuse et revancharde.
Le voyage des eux amis les conduira au Japon en passant par Liverpool, New-York, Boston, San-Francisco et après vingt quatre jours de traversée, ils abordèrent YoKohama, puis ils visitèrent longuement le Japon. Ils passèrent par la Mongolie, la Chine, Java, Ceylan et l'Inde d'où ils expédièrent de nombreux objets en France qui seront à l'origine du Musée Cernuschi près du parc Monceau. Duret publia en 1885 en un volume un certain nombre d'articles précédemment publié en articles de presse par lui intitulé : Critique d'Avant-garde. Executeur testamentaire de Manet, il organisa la vente après décès des toiles de son ami. En 1889, il lança la souscription avec Monet destinée à l'achat de  : Olympia de Manet, afin de l'offrir au musée du Louvres.
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Politiquement neutre (semble-t-il)  pendant le boulangisme, il soutint courageusement et activement Emile Zola pendant "l'Affaire", le rejoignit pendant l'exil à Londres pour lui apporter réconfort et amitié. L'affaire Dreyfus terminée il se consacra uniquement à des travaux littéraires et historiques. En 1900 il donna à la Bibliothèque nationale l'ensemble des estampes rapportées du Japon et au Musée Cernuschi sa collection d'objets d'Extrème orient. Il fut le premier Président de la Société des Amis d'Emile Zola  .
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Dans le texte suivant, Théodore Duret commet quelques erreurs :
"En 1870 et années suivantes un petit marchand, qu'on appelait le père Tanguy, vendait des toiles et des couleurs dans une boutique de la rue Clauzel** Les Impressionnistes, qui lui prenaient des fournitures, lui donnaient des tableaux en échange. Quoiqu'il les offrît à des prix infimes, il ne parvenait à en placer que très peu et sa boutique en restait encombrée. Il avait continué, comme tant d'autres, après le siège de Paris, sous la Commune, à faire partie de la garde nationale et, pendant la bataille entre les Fédérés et l'armée de Versailles, avait été pris et envoyé à Satory. Il passa en conseil de guerre. Heureusement pour lui que les officiers enquêteurs n'eurent point l'idée de rechercher les tableaux qu'il tenait en vente, pour les montrer à ses juges, car dans ce cas il eût été sûrement condamné et fusillé. Acquitté (dit Duret ce qui n'est pas exact) il put reprendre son commerce (à l'époque, il était concierge 10 rue Cortot, et ne détenait aucun tableau "qu'il tenait en vente")***. C'était un homme du peuple, doué d'un goût naturel, mais sans culture. Il désignait l'ensemble des Impressionnistes par un mot pompeux, «l'Ecole», qui dans sa bouche avait quelque chose de drôle. En 1879 Cézanne avait quitté un appartement qu'il occupait près de la gare Montparnasse, se rendant à Aix. Il laissait ses tableaux à la disposition du père Tanguy, avec qui j'allais les voir, pour en acheter. Ils représentaient le travail accumulé de plusieurs années. Je les trouvai rangés par piles, contre la muraille, les plus grands à 100 francs, les plus petits à 40 francs. J'en choisis plusieurs dans les piles. (c'est contraire à tous les autres témoignages de contemporains, disant le cérémonial pour la présentation des toiles de Cézanne, et le respect que Tanguy avait pour ces toiles qu'il ne présentait qu'à des connaisseurs)
Cézanne marié eut un fils en 1872. Son temps a été partagé entre Paris, les environs et sa ville natale d'Aix, où il n'a jamais cessé de séjourner par intervalles, car il a toujours conservé les meilleures relations avec sa famille. Il vécut, pendant des années, d'une manière resserrée, avec la pension reçue de son père. Il ne vendait point alors de tableaux ou à des prix tels, que leur produit n'ajoutait presque rien à son petit budget. Après la mort de son père, en 1886, et celle de sa mère, en 1897, il entra en possession de la fortune paternelle, partagée avec ses deux sœurs et passa à l'état de riche bourgeois de la ville d'Aix. Il y fixa alors sa résidence. Il eut une maison en ville et se fit construire un atelier au dehors, à quelque distance. Devenu riche, il ne changea rien à sa manière de vivre. Il continua, comme par le passé, à peindre assidûment, ne prenant toujours d'intérêt qu'à son art.
Les années semblaient se succéder le laissant isolé, mais le temps qui travaille pour ce qui a de la valeur en soi, travaillait pour lui. A la première génération, qui n'avait connu les Impressionnistes que pour les railler, en succédait une autre, qui savait les comprendre et les apprécier. Cézanne, le plus méprisé de tous dans la période de méconnaissance, devait rester en arrière des autres, lorsque la faveur viendrait à se produire; il demeurerait ignoré de la foule et continuerait à être réprouvé par le monde académique. Mais, en compensation, il allait recueillir l'appui d'un cercle sans cesse élargi d'adhérents, artistes, collectionneurs, marchands.

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Le père Tanguy avait été le premier à tenir de ses œuvres, à une époque où il était comme impossible d'en vendre. C'est Pissarro, qui a toujours professé une grande admiration pour Cézanne, qui avait guidé le père Tanguy et qui amenait ensuite Vollard (faux, c'est Renoir)en des circonstances plus heureuses, à prendre là même voie. Vollard était venu de l'Ile de la Réunion, son pays natal, faire ses humanités et ses études de droit à Paris., Il s'était, à la recherche d'une profession, établi marchand de tableaux. Vers 1880 **** (faux, c'est vers1889) il s'engagea dans l'achat des tableaux de Cézanne. Entré en relations avec le fils, il en acquit environ 200, pour une somme de 80 à 90.000 francs. Il loua, afin de compléter son entreprise, un magasin rue Laffitte, près du Boulevard, où il tint en vue les tableaux. Ce fut pour Cézanne un événement que cette péripétie, qui l'amenait à vendre ses œuvres, maintenant présentées en permanence aux connaisseurs et au public. Aux rares collectionneurs des premiers temps, le comte Doria, M. Choquet, M. de Bellio, puis, suivirent de nombreux autres : MM. Pellerin, Bernheim jeune, Fabbri, Gasquet, Lœser, Alphonse Kann, pour ne parler que des principaux. Sa réputation allait passer les frontières; en Allemagne on recherchait ses œuvres et les jeunes artistes y subissaient son influence.
En France sa prise sur les peintres émancipés de la nouvelle génération devenait évidente, lorsque se formaient à Paris, en 1884, la Société des Artistes indépendants, puis, en 1909, le Salon d'automne. Là il serait tenu pour un maître, c'est sur lui qu'on s'appuierait. Après avoir voulu, au début, montrer ses œuvres aux Salons et aux expositions des Impressionnistes et avoir été amené à v renoncera sous le flot d'injures qu'elles suscitaient, il allait maintenant pouvoir les envoyer, à son gré, à des expositions où elles seraient reçues avec empressement. Il prenait donc part aux expositions des Indépendants des années 1899, 1901 et 1902 et à celle du Salon d'automne de 1905. Un de ses tableaux serait admis à l'exposition universelle de 1889 et plusieurs à celle de 1900. En 1907, le Salon d'automne ferait, après sa mort, une exposition générale de son œuvre.

Maurice Denis a su donner expression aux sentiments des artistes, qui admiraient plus particulièrement Cézanne. Il a peint une grande toile, sous le titre "Hommage à Cézanne"exposée en 1901 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts. Autour d'un tableau de Cézanne sont groupés en déférence, les peintres
Bonnard, Denis, Ranson, Redon, Roussel, Sérusier, Vuillard, et avec eux Mellerio et Vollard.".

***Tanguy fut condamné à un an de prison et deux ans de "haute surveillance" , peine qu'il purgea entièrement, contrairement à ce que disent plusieurs témoins et historiographes, dont Emile Bernard et d'autres, faisant état d'intervention de Jobbé-Duval qui grâce à son appartenance maçonnique serait intervenu pour une amnistie....Jobbé-Duval n'a été initié à  la loge Alsace-Lorraine qu'après le retour du Père Tanguy en 1874 ! (Archives du Grand Orient de France, et André Combes : Histoire de la Franc-Maçonnerie au XIX°siècle, éditions du Rocher 1999.*Sources : Roger Bonniot, Emmanuel Laurent Film à trois
Adjoint au maire du neuvième arrondissement pendant la Commune ? C'est ce que disent tous les historiens depuis plus d'un siècle, et que lui-même laisse entendre dans ses Mémoires de façon confuse et alambiquée : Histoire de quatre ans, 1870-1874.
Hormis le fait qu'il n'y eut pas de maire élu pendant la Commune, mais, des délégués, son nom ne figure même pas comme candidat dans la liste des 24 noms cités au Journal Officiel pour les élections municipales du 26 mars.
Après le 4 septembre1870, Gustave Chaudey, l'ami de Duret fut un très court moment nommé à la mairie du IX°. Duret, s'installa-t-il peut-être avec lui dans les bureaux de l'Hôtel Aguado (mairie du neuvième arrondissement) sans exercer de fonction officielle ? Mais rien n'est moins certain. C'est Arthur Ranc qui fut nommé maire du neuvième pendant le siège de Paris, avant la Commune, puis élu délégué aux élections du 26 mars 1871. 

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24/05/2008

LOUISE DESBORDES-JONAS, UNE ARTISTE FEMME, FEMME ARTISTE

PAR BERNARD VASSOR

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LOUISE-ALEXANDRA DESORDES-JONAS
Elle a vu le jour vers 1855 à Angers. La date de son décès n'est pas précisée dans les notices qui lui sont consacrées. (à rechercher dans les registres d'état-civil du Maine-et-Loire) Peintre symbolisye, elle fut l'élève, comme Sarah Bernhardt qui fut son amie, de l'ateleer d'Alfred Stevens. C'est peut-être là d'ailleurs, qu'elles se sont rencontrées. Le marchand de tableaux de la rue de Sèze Georges Petitlui demenda de décorer le plafond de son hôtel particulier.
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Sarah Bernhardt(1859-1923) lui dédicaça longuement sur plusieurs pages, l'article de l'Echo de Paris qu'Henry Bauër avait consacré à "La divine", surnommée aussi "La voix d'or".
Elle fut aussi l'amie (en tout bien tout honneur) de Jean Lorrainet de Rachilde.Le critique Henry Bauer était le fils naturel d'Alexandre Dumas et d'Annette Hertzer, femme Bauër. 
Henrifut un temps l'amant de Sarah, et après leur rupture, ils restèrent amis jusqu'à la fin de leur vie. Henry Bauër (né en 1851) avait été surnommé "Le mousquetaire de la plume".Déporté en Nouvelle-Calédonie pour participation à la Commune de Paris. il devint critique littéraire et critique d'art dans différents journaux à son retour en France après l'amnistie de 1880.
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Alexandre Dumas père et Henry Bauër, devinez qui est qui ?
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Henri Bauërse joignit à Sarah pour dédicacer l'article de l'Écho de Paris sur plusieurs pages, ce qui démontre l'intimité de ces trois personnages, celui de Louise Desbordes reste encore une énigme.
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Une autre toile de cette femme-artiste est exposée à la galerie du 21 rue Drouot
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Je remerciele Cabinet d'expertise "Antiquaire Drouot" 21 rue Drouot 75009Paris (à l'angle de la rue de Provence), pour m'avoir autorisé la photographie de documents et de tableaux qui seront mis en vente au mois de juin,  je vous préciserai la date et l'étude chargée de cette vacation
Antiquaire Drouot Tel : 01 47 70 20 18

22/05/2008

JULES CHERET, PEINTRE, SCULPTEUR, LITHOGRAPHE, AFFICHISTE

PAR BERNARD VASSOR

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"Il élève l'affiche au rang de la peinture murale"
Gustave Geffroy
"Il a la main divine du créateur"
Toulouse-Lautrec
Jules Cheret, (1836-1933) est né à Paris, mort à Nice, sa ville d'adoption. Il est cerrtainement le plus fécond des affichistes. Chéret est classé dans la catégorie des impressionnistes. Elève de Lecoq et Boisbaudran, il produit sa première affiche à l'age de dix-neuf ans : "Orphée aux Enfers". Remarqué par Gavarni qui l"e fit entrer à l'imprimerie Lemercier. Il partit se perfectionner à Londres où il rencontra le pharmacien Le Maou, loufoque, qui versifie l'éloge des produits de Rimmel. Jules Cheret illustre ces poésies, et c'est ainsi qu'il fut présenté au parfumeur Rimmel.  C'est cette rencontre décisive qui va le lancer et orienter sa carrière.
 Il inventa un procédé lithographique en couleur.Il ouvrit son propre atelier lithographique qu'il céda ensuite à l'imprimerie Chaix. Ses oeuvres sont admirées par des critiques aussi différents que Goncourt, Fénéon, puis Apolinaire.
A SUIVRE........

16/10/2007

HENRY MORET UN PEINTRE "RÉVOLUTIONNAIRE PAISIBLE"

PAR BERNARD VASSOR

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(1856-1913) Élève de Jean-Léon Gérôme à l'école des beaux-Arts. A Pont-Aven, il est lié à Laval, Jourdan, Chamaillard, Émile Bernard et Gauguin. Il ne participa pas cependant à l'exposition au Café Volponi en 1889. Sa manière se modifie et il adopte les principes synthétistes. Vincent Van Gogh le classait dans le nombre des artistes pouvant venir à Arles dans son "phalanstère"..C'est Émile Bernard qui le qualifie de "révolutionnaire paisible et sincère, fort sérieux, assidu et silencieux". Sa palette est très caractéristique par l'association des couleurs éclatantes : orange, vert, rose et jaune. Il fréquente le Pouldu et Belle-Ile-en-mer. Il est sous contrat avec Durand-Ruel en 1900 qui l'incite  à voyager en Hollande pour diversifier son oeuvre. Son style se rapproche de celui de son Maxime Maufra, et l'on parle à l'époque d'une similitude avec le style de Claude Monet.

 

28/09/2007

JEAN-LOUIS FORAIN

PAR BERNARD VASSOR

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AU CAFE LA NOUVELLE ATHENES.
Jean-Louis Forain est né à Reims en 1852, mort à Paris en 1931. Dans sa jeunesse, il rencontre Jacquesson de Chevreuse qui lui donne dans son enfance des leçons de dessin. Il prend ensuite des lcours dans l'atelier de Léon Gérome, puis il devient l'assistant de Carpeaux.Il est pendant la Commune,l'assistant d'André Gill éphémère "directeur du musée du Luxembourg". Il fréquente le salon de Nina de Villard rue Chaptal, puis rue des Moines, où il fait la connaissance de Verlaine.
a suivre.......

16/05/2007

MON COPAIN EMILE BERNARD (VINCENT VAN GOGH)

Par Bernard Vassor

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 Le musée Van Gogh, détient ce curieux carnet de dessins qui démontre une fois de plus la profonde amitié et la grande intimité qui régnait entre Vincent et Emile Bernard.

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Une biographie de Jean-Jacques Luthi et Armand Israel qui ont été rappelons le les parrains et marraines avec Sophie Renoir, Maya et Diana Picasso, Sandrine et Lionel Pissarro, Ruben Altério et....
liste complète sur le site  de PascalE Tannous et Christophe Hottinger, co-organisateurs de cette réalisation.
pour la célébration et la pose d'une plaque rue de Larochefoucauld appartement où vécut Auguste Renoir. 
Emile Bernard et Anquetin, ont rencontré Vincent Van Gogh dans la boutique du père Tanguy où dit Emile Bernard "C'est là est née l'école de Pont-Aven" 
A SUIVRE.........

07/03/2007

CLAUDE MONET, souscription pour l'achat de l'Olympia de Manet

Par Bernard Vassor

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Claude Monet avait ouvert une souscription pour éviter le départ pour les Etats-Unis pour l'achat de l'Olympia, afin de l'offrir au Louvre. Il avait écrit au Ministre des Beaux-Arts, lettre publiée par le Figaro
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 "Je me suis assez remué et occupé de cette affaire pour savoir de bonne source que ces Messieurs du Conservatoire se trouvent très embarrassés. Tant qu'il s'est agit d'offrir le tableau au Louvre, ils étaient fort tranquils, souriant de ma candeur. En l'offrant à l'Etat pour qu'il soit mis au Luxembourg, il s'agit de discuter la valeur de Manet. Certes, je les crois assez bêtes assez ignorants pour commettre une bétise et refuser l'Olympia (...) Pour le moment la haine est plus pour Olympia que pour Manet"

 

18/12/2006

Le café "La Nouvelle Athènes", la place Pigalle, "Le Rat Mort"

    Par Bernard Vassor


Le vendredi 9 septembre 2005.

J’me souviens d’un coin de rue aujourd’hui disparu...

Il n’y a aucun autre endroit, où ont pu se révéler tant de talents littéraires et artistiques. En 150 ans, ce lieu a accueilli ceux qui se sont révélés être les pionniers de leur temps.

Nouvelle Athènes, aujourd’hui le n°9 place Pigalle.

La place Pigalle et ses cafés, première partie

Aménagée en quarts de cercle en 1826, après le percement des avenue et rues Frochot et Dupéré à la barrière Montmartre ( ou barrière Pigalle). La fontaine en son centre date de 1863. Jusqu’alors, à la place de cette fontaine, un "puits encagé" devant la rotonde de la barrière décorait le lieu. On n’y puisait plus d’eau depuis longtemps, mais le puits existait quand même dans ce quartier Bréda où fleurissaient lorettes peintres et modèles de tout acabit. De chaque côté de la rotonde se trouvait une guérite près de la grille du "mur murant Paris" C’est le 22 mai 1862 que Gabriel Davioud (1823-1881), architecte, présente son projet. La fontaine est construite entre 1862 et 1863 à la place de la rotonde. Au centre du bassin circulaire interrompu par six bornes carrées, un piédestal octogonal supporte un piédouche cannelé et une vasque à godrons en fonte.
Dans une lettre du 29 juin 1868 de la Direction des Eaux et Egouts de Paris, on note : « Cette vasque est le réceptacle de toutes les ordures du boulevard et même des pavés et moellons trouvés aux environs ; les cantonniers y lavent leurs balais, les marchandes aux petite voitures s’y débarrassent de leurs rebuts de poissons ; le soir, vers la nuit, c’est là que l’on vient baigner et nettoyer tous les chiens du quartier ».
La conséquence en est l’installation d’un petit jardin autour de la fontaine, et d’une grille de fer qui servait de clôture.
C’est dans la seconde moitié du 19ème siècle que la place Pigalle va jouer un rôle important dans la vie artistique parisienne.

Au n°1 se trouvait le café « Abbaye de Thélème » où les garçons étaient habillés en moines et les serveuses en moniales.

Au n° 7 actuel de la place, un limonadier s’installe en 1835. Cet établissement édifié à l’angle de la rue Frochot et de la place, se nommait "le Grand Café de la Place Pigalle" mais les clients vont s’empresser de le baptiser "le Rat Mort" en raison de l’odeur pestilentielle qui empuantissait l’endroit, ce qui ne l’empêchera pas de devenir le rendez-vous de tout ce qui comptait comme journalistes, écrivains, peintres et jolies dames esseulées. On pouvait aussi rencontrer tous les chiens du quartier, terriers, épagneuls, bichons havanais, lévriers, barbets, caniches, qui s’y livrent à des combats acharnés. Cet endroit est aujourd’hui un lieu de striptease.

Aux confins de la rue Pigalle, à la jonction des deux demi-lunes qui avaient été tracées de part et d’autre en partant des guérites et qui était le passage des boeufs conduits à l’abattoir de l’avenue Trudaine s’installa un autre marchand de vin. Quelques années plus tard (vers 1855), que cet endroit sera connu sous le nom de "Nouvelle Athènes". C’est aujourd’hui le n°9 place Pigalle.

Au n°11, les Folies Pigalle ont remplacé les ateliers d’artistes qui se trouvaient là et où notamment Puvis de Chavannes (entre autres artistes) y avait son atelier.

Au n°13 enfin, au rez-de-chaussée du bel immeuble construit en 1879, se trouve le grand café Les Omnibus, le « marché aux musiciens »jusqu’à la fin des années 1960 et qui tient son nom de la ligne Pigalle-Bercy établie à côté de « La Poste aux Chevaux »,
Lieu historique qui lui aussi a été dévasté et qui est remplacé par des immeubles « modernes »

On peut imaginer Baudelaire attendant de voir passer « Apolonie », attablé à « La Nouvelle Athènes » écrire sur une feuille volante cet hommage à Paris la Catin, qui figure dans l’exemplaire de Poulet-Malassis :

Hommage à Paris, vu du Haut Montmartre :

"Je t’aime, ô ma très belle ô ma charmante... Que de fois...
Tes débauches sans soif et tes aurores sans âme, Ton goût de l’infini,
Qui partout dans le mal lui-même se proclame,
Et tes feux d’artifice, éruptions de joie,
Qui font rire le ciel, muet et ténébreux.
O vous soyez témoins que j’ai fait mon devoir,
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence :
Tu m’a donné ta boue et j’en ai fait de l’or".

Ce lieu restera dans l’Histoire comme le siège des avant-gardes, des impressionnistes au mouvement punk en passant par le jazz, le tango (premier endroit où "l’importateur" du tango Manuel Pizaro donnera des cours au premier étage dans les années 1920). Il était à lui seul un symbole.