05/12/2006
LE MUSEE GREVIN
Quand vers 1880 Arthur Meyer décide de créer un musée de cire, il entreprend de monter une société anonyme au capital d’un million de francs que des amis vont compléter les fonds qui manquaient au directeur du Gaulois. C-est l’architecte Esnault-Peelterie qui sera chargé de la construction du musée et des annexes pour les ateliers de sculpture de moulage et de confection.. Ne tenant pas à donner son nom à cet établissement, le conseil d’administration décide de donner le nom d’un artiste connu du moment, pas très compétent bien sûr, mais peu importe, on lui adjoint un adjoint. Après bien des chicanes, assignations procès, une réunion de conciliation permet un accord, et le 29 août 1883, Alfred Grévin fut nommé Président de la Société du Musée
Le journal « le Moniteur » raconte : --. Le jour de l’inauguration, le Tout-Paris se presse autour d’Alfred Grévin qui pose en plastronnant, debout, un crayon à la main, appuyé sur une console, le béret enfoncé sur la tête en arrière »
Le théâtre de cire renaît. Tout le monde se souvient de Curtz anatomiste bernois dit Curtius le précurseur au Palais Royal (en 1770), puis boulevard du Temple qui s’était fait la spécialité macabre des guillotinés de la Révolution. Sa fille adoptive Marie Gresholtz qui pendant la révolution reçu les grands hommes et moula leur visage. Ainsi, Fouqier- Tinville, Mirabeau, Robespierre Collot d'Herbois se prêtèrent de bonne grâce à ces empruntes.
Elle obtint l'autorisation de recueillir les têtes des guillotinés, dont celles de Louis XVI et de Marie-Antoinette On lui accorde de prendre l'empreinte de Marat mort....Toutes ces figures se retouvent aujourd'hui à Londres. Curtius mort, elle hérite de tous ses biens.En 1795 elle épouse un M.Tussaud. Elle part pour Londres où elle emporte tout son matériel et ouvre dans Baker Street le musée Tussaud. Morte en 1850, sa statue de cire continue d'accueilir les visiteurs. Mais la "Maison de la figure de cire" est complètement oubliée. C'était sur les Champs-Elysées une petite échoppe où, pour attirer le chaland, une femme cul-de-jatte, montée sur un piédestal, dansait la polka ! A l'entrée, un rideau rouge monté sur un rail métallique qu'il fallait écarter pour pouvoir pénétrer pour pouvoir regarder une femme de cire avec des yeux qui roulaient, et de l'autre côté, un criminel en habit noir tendait les bras de façon à inviter le public de pénétrer plus avant dans le bouge.
En 1865, dans le passage de l'Opéra, un musée de cire, le musée Hartkoff s'ouvre dans la salle Beethoven. C'était un musée géologique, ethnologique, et anatomiste, la phrénologie étant à la mode. C'est le professeur Shwartz de Stockolm qui avait opéré tous les moulages.
17:55 Publié dans Le successeur de CURTIUS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg