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13/11/2014
Une association qui devrait faire du bruit : PHONOPLANETE La Grande Aventure du Son Enregistré 
Par Bernard Vassor et Jalal Aro.
Le phonographe est le premier produit de consommation de masse à avoir pénétré nos foyers, avant la radio et l'électricité. Plus tard, en 1930, au centre d'un film célèbre de René Clair "à nous la liberté", qui servit de canevas à Charlie Chaplin pour "les Temps Modernes", le phonographe est montré comme l'emblème de la production industrielle moderne. Son histoire au cours du XXe siècle est en effet celle d'une évolution phénoménale. Aujourd’hui, l’industrie musicale est omniprésente dans nos existences par la télévision, la radio, les sites de téléchargements, les disques et la diffusion de musique dans la plupart des lieux publics. A Paris au 53 Bld de Rochechouart 75009. A travers environ 150 machines d’époque et en état de fonctionnement, le Musée du Son Enregistré évoque les différentes étapes de l’évolution technique, des premiers appareils à cylindres et à disques sous les formes les plus représentatives jusqu’aux dernières technologies. Une quarantaine d’affiches d’époque viennent illustrer et agrémenter le musée. Nous faisons aussi des parallèles entre les plus importants artistes d’hier et d’aujourd’hui. Un total de 8000 enregistrements, 2000 documents et 2000 photos sont consultables sur demande.
PHONO MUSEUM 53 BOULEVARD DE ROCHECHOUART 75009 PARIS
Du jeudi au dimanche de 14 heures à 18 heures.
Tarif 5 euros la visite simple
10 euros la visite guidée.
Réservation pour les groupes : phonomp@gmail.com
06 80 61 59 37.
Association Loi de 1901.
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Science-fiction, utopie visionnaire ou charlatanisme publicitaire : Courtonne, la télévision en 1889.
Par Bernard Vassor
Un chimiste français, M. Courtonne, a déposé hier, à l'Académie des sciences, sous pli cacheté, et afin de prendre date, la description d'un appareil semblable qu'il appelle «le téléphote ».
Affirmation trouvée dans plusieurs journaux ou revues.
Cette gravure éditée en 1889, présente une invention qui va révolutionner le monde de la communication. L'appareil que nous voyons permettra de visionner à des milliers de lieues de distance les ouvres jouées à l'Opéra de Paris, ou les pièces de théâtre jouées aux quatre coins du monde.
La distance ne sera abolie que de nom, ou du moins par manque de contact.
C'est ce qu'annoncent dans des termes identiques plusieurs journaux, revues scientifiques plus ou moins sérieux. Cette annonce est même relayée par un journal Belge. Un certain Courtonne dit avoir déposé un pli cacheté concernant un appareil qu'il a appelé (après d'autres) le "téléphote" qui permet de voir à distance, comme le téléphone permet d'entendre et ainsi de joindre l'audition à la vision.
C'est l'annonce de la venue à Paris de Thomas Edison qui a précipité les annonces. L'inventeur américain a annoncé que de son côté il avait inventé un instrument similaire qui serait finalisé dans les deux ans. Ce à quoi, Courtonne a annoncé qu'il rendrait publique son invention avant la fin de l'année 1889.
Jusqu'à aujourd'hui (en 2014) il n' a été trouvé aucune trace d'un pli ou d'un paquet cacheté, que ce soit à l'Académie des sciences ou à la Société d'encouragement.
Déjà, en 1881, une revue un article annonce dans "La nouvelle Revue" :
le 24 septembre 1881, dans le Palais même de l'Exposition, sir Shelford Bidwel entretient la Société des ingénieurs civils de Londres du téléphote, c'est-à dire de l'appareil qui permet de reproduire à plusieurs kilomètres l'image des objets.
De son côté, Le Figaro annonce, dans un article dithyrambique de Georges Robert, intitulé "SaMajesté Edison" paru le 8 août 1889, l'arrivée de l'inventeur américain à Paris à l'occasion de l'Exposition universelle. Sa visite est comparée à celle du Shah d'Iran, qui a eu lieu quelques jours plus tôt et critique le Président de la République Carnot de ne pas réserver à Edison l'accueil qu'il mérite(...)
Ce journal consacra de nombreux articles à la gloire de l'inventeur américain en affirmant sans apporter la moindre indication que le grand homme "s'était déjà occupé du téléphote".
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07/11/2014
Hommage à Léon Scott de Martinville et aux précurseurs méconnus.
Par Bernard Vassor
Le mouvement qui produit les sons est toujours un mouvement de vibration.
Les précurseurs de l'invention des appareils d'enregistrement des sons
Léon Scott de Martinville présente son phonautographe.
J'ai souhaité longtemps de rencontrer quelqu'un qui voulut prendre
le soin d'occuper ma presse en faveur de la vérité,
contre les mensonges que la malignité et
l'ignorance débitent tous les jours au public.
Enfin, j'ai trouvé ce que je cherchais et désormais
l'on va me donner de quoi vous entretenir chaque semaine
de ce qui se passera de plus considérable dans le monde.
Avril 1832
Jean Mommaert
Fondateur de la Gazette bruxelloise à une date indéterminée.
Voyage dans l'Isle Cromatique.
En 1807 Thomas Young décrit un instrument " qui peut servir sans difficulté à mesurer le nombre et l'amplitude des vibrations des corps sonores en leur adaptant un style susceptible de décrire une trace ondulatoire sur un cylindre tournant. Ce fut la première expérience réussie de l'enregistrement de sons émis par un corps solide. Plus tard, avant la véritable invention révélée par Scott de Martinville, d'autres chercheurs perfectionneront le procédé de Young sans toutefois parvenir à accoucher de l'idée de génie émise par un modeste ouvrier typographe, consistant à substituer à l'action du corps en vibration, l'ébranlement indirect de l'air consécutif à une membrane vibrante (comme le tympan de l'oreille) permettant d'enregistrer sur un tambour enduit d'une mince pellicule de noir de fumée, non seeulement les bruits enregistrés par le frémissement des corps solides, mais encore l'écho de la voix et de la parole.
Pour résoudre le problème, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de copier en partie l'oreille humaine, dans son appareil de physique seulement, en l'appropriant au but que je me propose, car ce sens admirable est le prototype des instruments propres à s'impressionner des vibrations sonores. (extrait du pli cacheté déposé en 1857)
Un article remarquablement documenté :
http://www.phonozoic.net/fs/First-Sounds-Working-Paper-04...
Fin de la première partie (A suivre...)
Un espace dédia à la vente à la réparation ainsi que la location est ouvert à Paris. Jalal Aro, véritable encyclopédie en la matière a mis sa passion au service de tout le monde en organisant des visites des conférences sur les machines parlantes. Une exposition permanente présente des affiches, des cylindres et disques de toutes époques.
http://www.phonogalerie.com/lang-francais/contacts/
Aux dernières nouvelles :
https://www.facebook.com/pages/PHONO-Museum-Paris-La-Gran...
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06/11/2014
Une information du "Petit journal" nous apprend que le prix Goncourt a été remis dans une ancienne boucherie !
Par Bernard Vassor
Le 27 mai 1867, le Journal des Goncourt mentionne : Le bœuf gras empaillé du boucher primé Fléchelle, blanchissait de blancheurs sacrées d'Apis*. Jules et Edmond ne pouvaient pas imaginer une seconde que c'est devant l'étal de cette boucherie située 18 place Gaillon, que 147 ans plus tard, il serait remis un prix , non pas bovin, mais littéraire qui serait remis en leur nom !
La promenade du bœuf gras qui se déroulait pendant trois jours (le dimanche, lundi et mardi) au terme de laquelle l'animal était mis à mort aux abattoirs de Montmartre*. La boucherie de la place Gaillon d'Achille Fléchelle était depuis plusieurs années une halte obligée du parcours de l'ordre de marche conduite par des garçons-bouchers vêtus à la turque, et la bête, dont les cornes ornées de fleurs, était chevauchée à califourchon par un enfant en habits de carnaval. Les costumes des participants et le caparaçonnement du bœuf étaient confectionnés par un atelier de couturières conduit par la gracieuse Madame Fléchelle.
C'est un jury qui décernait le prix au boucher possesseur des animaux sélectionnés qui étaient parqués au Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne. Cette année là (1867) était la septième consécutive à remettre la récompense au très influent Achille Fléchelle....
Nous devons à un article du Petit journal d'avril 1867 les noms et pedigrees des 12 bovins en compétition. Le lauréat, un animal élevé par un certain Ménage du Cotentin, était âgé de six ans, il pesait 1550 kilogrammes. Il avait été baptisé La Lune en l'honneur du journal d'André Gill.
..........................
Le restaurant Drouant a ouvert ses portes en 1880.
C'est en 1862 que les Bichons décidèrent qu'après leur mort tous leurs biens seraient vendus pour permettre à dix auteurs de recevoir une prime de 6000 francs or par an. En outre un prix annuel de 5000 francs or sera décerné. Compte tenu des diverses dévaluations et la chute du montant des obligations souscrites à l'époque le montant du prix atteint cette année la somme mirobolante de 10 euros (quand même).
La première remise du prix Goncourt a été proclamée en 1903. C'est l'ancien Hirsute, Zutiste et Hydropathe connu sous le nom de John-Antoine Nau qui fut le premier récompensé.
* Notons au passage que l'annuaire de la boucherie de 1862 indique deux adresses pour le boucher Flésselle, l'une 18 place Gaillon, l'autre aux abattoirs de Montmartre, ça sent le conflit d'intérêt !
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