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22/03/2012

Van Gogh, pas Van Gogh, Van Gogh… : Par Benoit Landais

 Un article de notre ami Benoit Landais.

Benoit Landais, spécialiste de Vincent, nous a adressé quelques lignes sur les attributions, changeantes ou non.

 vincent van gogh,musée kroller-Muller,Bruno Landais

http://www.kmm.nl/news/307/Flower-still-life-by-Vincent-van-Gogh-rediscovered-

Polémique

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“ La vérité ne triomphe jamais,

mais ses ennemis finissent par mourir.

My present adress is, Mr Vincent van Gogh, 54 Rue Lepic, Paris.”

Cela figure dans l'unique lettre au peintre Horace Livens, désormais référencée 569 disponible sur le site de la nouvelle édition de la correspondance. Des incertitudes demeurent sur la date de ce courrier, automne 1886 ou automne 1887, mais une chose est sûre Vincent décrit pour son ami rencontré à Anvers des fleurs : “I have made a series of colour studies in painting simply flowers, red poppies, blue corn flowers and myosotys. White and rose roses, yellow chrysantemums – seeking oppositions of blue with orange, red and green, yellow and violet, seeking THE BROKEN AND NEUTRAL TONES to harmonise brutal extremes. Trying to render intense COLOUR and not a grey harmony.” autrement dit : “j'ai peint une série d'études de couleur, simplement des fleurs, coquelicots rouges, bleuets, myosotis ; des roses blanches et roses, des chrysanthèmes jaunes; cherchant des oppositions de bleu avec l'orange, de rouge avec le vert, de jaune avec le violet, cherchant les tons rompus et neutres pour harmoniser la brutalité des extrêmes, essayant de rendre des couleurs intenses, et non une harmonie en gris.” (http://vangoghletters.org/vg/letters/let569/letter.html) Ces fleurs se retrouvent dans la nature morte du musée Kröller-Müller d’Otterlo donnant à penser qu’elle fut peinte rue Lepic. Étrangement,  la radiographie révèle sous le Bouquet deux lutteurs que Vincent avait peints à Anvers et que Livens avait très probablement vus : “ J'ai fait la connaissance de deux gars, deux Hollandais, qui dessinent bien, me semble-t-il. Cette semaine, j'ai peint une grande toile représentant deux bustes – deux lutteurs, une pose de Verlat. Ce travail me plaît à merveille.” 555

 (http://vangoghletters.org/vg/letters/let555/letter.html)

Le bouquet avait été rejeté en 2003 par le Musée d’Otterlo en accord avec le Musée van Gogh, mais, coup de théâtre, il est de nouveau déclaré authentique.

 

http://www.kmm.nl/news/307/Flower-still-life-by-Vincent-van-Gogh-rediscovered-

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“Une grande victoire de la science !”. Nombreux sont les médias du monde ravis par l’annonce de l’authentification d’un Bouquet de Vincent conservé au musée Kröller-Müller d’Otterlo.

Plus prosaïque, la réalité impose un rappel. Que s’est-il passé en 2003 quand ce Bouquet a soudain cessé d’être le Van Gogh qu’il était depuis un siècle ? La petite équipe de chercheurs du musée, supervisée par le Musée d’Amsterdam, connaissait pratiquement tout ce que nous savons aujourd’hui : une toile signée, repeinte sur une étude, signalée par une lettre de Vincent et identifiée par radiographie, montrant Deux lutteurs peints à Anvers et fleurs du bouquet détaillées dans une lettre à Horace Livens peintre rencontré… à Anvers.

Ce qui, en 2003, a faussé le regard est un doute émis dix ans plus tôt par l’ancien conservateur de Mannheim Roland Dorn et le marchand zurichois Walter Feilchenfeldt reprochant au bouquet son “esprit français” et sa touche, et sa ressemblance avec les œuvres de Georges Jeannin, assurant qu’il n’y avait sans doute plus personne, pas même à Otterlo, pour croire à son authenticité. La spécialiste canadienne Bogomila Welsh-Ovcharov avait au contraire suspecté la main d’un artiste allemand.

On pourrait croire à un accident collectif, les experts adorent se tromper ensemble, ou à une exception remarquable si d’autres Vincent n’avaient pas subi le même outrage. Ainsi les spécialistes ont réadmis deux autres toiles, appartenant à des collections publiques néerlandaises, qu’ils avaient d’abord récusées. Le Portrait de Gauguin a été réhabilité en 2002 en raison de son support de jute et le très typique Moulin de Blute-fin a été déclaré authentique il y a deux ans par ses anciens ennemis en 2010, sauvé par une étiquette au dos.

Ces repêchages, pour des raisons techniques, qui suffisent à bousculer le mythe de l’infaillibilité  de l’œil expert ,  avaient connu un précédent lorsque le musée Van Gogh d’Amsterdam avait été contraint de déclasser la Vue d’amsterdam achetée par lui à la galerie Nathan de Zurich en 1982.

Les méprises ne s’arrêtent pas là, le musée Van Gogh a déclarées fausses, à tort, de nombreuses œuvres authentiques comme les Harengs du Musée d’Art et d’histoire de Genève, deux toiles une Bouteille de vin et une Assiette, droit venues de Vincent et de son frère Theo, ou encore le (superbe) Portrait d’homme, de Melbourne déclaré faux 2007.

Les déclassements sont toujours le produit d’une même approche :  on ignore la provenance première, on craint les mélanges et les faussaires et le regard se met à loucher. Dorn et Feilchenfeldt se sont particulièrement distingués à ce jeu en condamnant sur cette seule base trois autoportraits (évidemment authentiques), les deux natures mortes parisiennes du musée Van Gogh ou encore le tableau donné par Vincent au médecin de l’Asile de Saint-Rémy et aujourd’hui au musée d’Orsay, sans être capable d’aligner d’arguments permettant d’identifier la main de Vincent et transformant les attributions en loterie.

L’histoire des anciennes méprises expertes dans l’authentification des Van Gogh de 1900 à 1970, bien retracée par  le sociologue Henk Tromp (A Real Van Gogh: How the Art World Struggles with Truth) nous enseigne pourtant qu’impéritie, prestige, jalousies, intérêts, confusion des genres entre commerce et étude, auto-proclamation d’experts, privés comme publics, ont été les moteurs des erreurs récurrentes qui se reproduisent aujourd’hui.

Les experts croyaient que… Ils croyaient fermement et ensemble que la trentaine de faux de la collection Wacker – qui fait aujourd’hui sourire – étaient authentiques, comme dans un bel ensemble, ceux qui viennent de se déjuger en ré-acceptant le Bouquet  continuent à garantir l’authenticité de toutes les œuvres de la collection du docteur Gachet (une quinzaine de faux, dont le terrible Portrait du musée d’Orsay , ou les Branches de Marronniers de la collection Buhrle de Zurich) ou encore l’invendable Jardin à Auvers (monument historique français), la copie des Tournesols, de Tokyo, du Jardin de Daubigny de Bâle, pour ne citer que trois des nombreuses singeries produites par Emile Schuffenecker Schuffenecker. Pire, on fait mine d’avoir trouvé la trace des œuvres dans la correspondance de Vincent qui, par force, les exclut ou les ignore, selon les cas.

Depuis qu’un “Van Gogh”, malheureusement faux, est devenu le tableau le plus cher du monde, avec la vente des Tournesols par Christies’s en 1987, depuis la trop critiquable certification en 2002 de cette toile par le Musée Van Gogh (sponsorisé par le propriétaire de la toile pour près de 20 millions de dollars), depuis les grandes polémiques de la fin des années 1990, l’œuvre de Vincent est sous haute surveillance, mais la parole demeure confisquée par des spécialistes de la communication qui transforment leurs échecs en victoires, tiennent les œuvres authentiques pour fausses, regardent comme équivalents chefs-d’œuvre et fantaisies dépourvues d’intérêts. La quête du savoir, l’ambition de comprendre, la haute critique sont réduites au silence et il faudrait s’en remettre à des experts omniscients, des oracles. Il suffit pourtant de prendre les deux versions du Jardin de Daubigny en se demandant laquelle des deux versions on choisirait si une nous était offerte, pour commencer à voir combien l’autre est fausse. L’art est d’abord une affaire de plaisir.

Trop d’intérêts empêchent cependant que la vérité voie le jour et il est à craindre que, de délai en délai, il finisse par se passer ce qui a présidé à la cure d’amaigrissement imposera au corpus de Rembrandt, comme pour illustrer le mot de Max Planck “ La vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent par mourir.

 

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20/03/2012

L'exécution des accusés de complicité du meurtre du Président Lincoln

Par Bernard Vassor

article écrit le 03/11/2008

On y voit l'échafaud dressé avec la potence qui attend les suppliciés.
Dans ce temps là, la peine de mort existait aux Etats-Unis......
gardner avant la préparation largeur.jpg
Cette image d'Alexander Gardner le pionnier du reportage journalistique, fait suite à une série où il a portraituré tous les protagonistes de l'affaire. Il est rare de trouver des photographes ayant un tel regard. Toutes ses images sont empreintes d'humanité et présente sous lmeur meilleur jour les sujets, que ce soit le Président Lincoln qui n'a jamais paru aussi jovial, que la superbe image presque romantique de Lewis Payne, menottes aux poignets semblant avec courage braver la mort.
gardner réglage de la corde largeur.jpg
Là, on voit les préparatifs, le réglage de la corde autour du cou.
gardner la fin potence largeur.jpg
C'est fini, à droite Mary Surratt.
gardner 3 cercueils et tombe.jpg
Deux fosses ont été creusées. On ne voit que trois cercueils, le quatrième, celui de Mary Jenkins Surratt a été mis à l'écart, même dans la mort, on ne fait pas de mixité....
Mary Surratt 05 cadre.jpg
Marie Jenkins
Gardner lewiw payne 05 sepia hauteur.jpg
Lewis Payne ou Paine ( il semblerait que son nom véritable soit Lewis Powell ????).
Au cours du procès Payne a toujours soutenu que Mary Jenkins Surratt n'était pour rien dans l'affaire, mais rien n'y fit.

20:23 Publié dans HISTOIRE | Tags : alexander gardner | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

L'assassinat du Président Lincoln

Par Bernard Vassor

 
assassinat lincoln gravure retournee largeur.jpg
 
Le 14 avril 1865 au "Ford's Théâter" à Washington
............
La nouvelle arrivée en France, annonce également la mort du sécrétaire d'Etat William Seward, la nouvelle est erronée pour ce qui concerne Seward.
C'est un comédien John Wilkes Booth, armé d'un pistolet "Derringer" et d'un poignard, qui a tiré à bout portant une balle dans la tête au niveau de la nuque du Président Lincoln.
Son forfait accompli, Booth saute du balcon sur la scène, et en comédien consommé, il prononce avec emphase une phrase vengeresse.
 
Puis, il s'enfuit dans la rue laissant tomber son pistolet devenu inutile lincoln gardner pistolet Derringer très comp largeur.jpg et disparaît dans la foule sans chapeau (détail important car à l'époque tous les hommes portaient un couvre-chef).
Les informations en France sont assez confuses (tout comme "l'affaire" elle même le deviendra).
Les journaux annoncent l'arrestation de Jefferson Davis ancien Président des Etats Confédérés capturé en Géorgie, pour participation à un complot visant l'assassinat du Président Lincoln. Les journaux annoncent qu'un procès visant les conjurés et de la mise en accusation de Davis, qui fut conduit dans la forteresse Monroë  du Capitole à Washington, puis transféré dans un navire militaire ancré sur le Potomac. 
 
 
Après une enquête, on arrête des présumés complices :

Samuel Arnold, Michael O'Laughlen, John Surratt, Lewis Paine ou Payne), George Atzerodt, David Herold. le docteur Samuel Mudd  et  Mary Surratt

 

 
Mary Surratt et ses co-accusés arrivant dans la prison du pénitencier.
Pour la suite, un des premiers (et plus grands ) reporters photographes de l'histoire Alexander Gardner nous a laissé des images à la fois des batailles, des personnages illustrant cette histoire, et la fameuse série des photographies de l'exécution des condamnés à la potence.
Des questions se posent encore aujourd'hui sur la culpabilité de certains accusés, et de nombreuses thèses de "complots" sont encore évoquées, des plus farfelues ou nauséabondes aux plus sérieuses parfaitement documentées.
..

20:09 Publié dans HISTOIRE | Tags : ford's théâter, john wilkes booth, william seward, samuel arnold, michael o'laughlen, john surratt, lewis paine ou payne) | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

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