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03/02/2012

Marie Ernestine Blanche Antigny autrement dit : Blanche d’Antigny

 Nana
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Par Bernard Vassor

"Blanche d'Antigny" fut une des deux "lionnes" ayant servi de modèle à Emile Zola pour le portrait de Nana, l'autre étant Valtesse dze la Bigne

Voici la description presque photographique d’un témoin de son temps :

« C’était une belle, bonne, blonde, réjouie et plantureuse fille aux yeux bleu saphir, à la chair couleur de lait, toujours en gaité et en santé.. Elle avait un buste superbe, une gorge opulente, modelée et arrogante, qui contrastaient légèrement avec la partie inférieure de son corps, relativement grêle. Au total, ragoûtante au possible et ne manquant que d’une seule chose, la distinction. (…)Elle fut un moment une des reines de Paris. Elle se promenait au bois avec un curieux atelage russe et des trotteurs de l’Ukraine, conduite par un moujik en blouse de soie, qui attirait tous les regards. (…) Les hommes à la mode, les jeunes seigneurs les plus courrus, les nababs les plus étincelants, les parvenus les plus cossus lui faisaient une cour acharnée et rivalisaient à son égard de générosité et de passion. »

Elle était parmi les dames galantes, parmi celles qui ont consommé le plus de livres. Elle était une habituée de la « Librairie Nouvelle » du boulevard des Italiens, où tout ce qui se passe et tout ce qui se dit à Paris est raconté et commenté parfois par des témoins oculaires.

 
Elle vit le jour en 1840, et fréquenta dès l'age de 15 ans le bal Bullier. Elle a été engagée comme écuyère au Cirque d'Hiver en 1856. A 18 ans, elle se fit remarquer par sa façon de danser au bal Mabille et obtint ainsi un engagement au théâtre de la Porte Saint Martin. Elle remporta de nombreux succès, et sa notoriété devint immense. En 1862, elle pris pour secrétaire le jeune Arthur Meyer (futur fondateur de journaux et du musée Grévin) lui permettant ainsi grâce à ses relations, une ascension rapide dans le monde du journalisme. Curieusement, Arthur Meyer fut également secrétaire du préfet Janvier de la Motte !!!  En 1863, un prince russe l'emmena à Moscou où elle devint la maîtresse du très riche et très puissant préfet de Police du tsar Mesentof qui en fit la plus recherchée et la plus chère à entretenir des courtisanes du royaume. Revenue à Paris elle occupa les plus grands rôles dans les salles parisiennes et des tournées en province. 
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Pendant la guerre franco-prussienne, elle accueillit les blessés dans son hôtel particulier de l'avenue Friedland. Elle passe la période de la Commune de Paris dans sa maison de Saint Germain en Laye. En 1872, au cours d'un voyage à Londres, elle fréquenta d'anciens communards pros un crits auxquels elle accorda une aide discrète. Jean Baptiste Clément, fou amoureux lui decicacede Parise chanson. Son amour n'étant pas récompensé,  par dépit, il modifiia sa dédicace au profit de la Commune de Paris.... Pour échapper à ses créanciers, elle partit pour l'Egypte en 1873 où elle contracta une maladie infectieuse. De retour à Paris, complètement  ruinée, elle est hébergée par son amie Caroline Letessier qui lui donna asile et la fit soigner  t) Elle figurait dans le carnet de notes préparatoires de Zola pour Nana page 311 avec ces indications : "laide, agée. Esprit. Très mordantes" elle était née vers 1837 Zola en 1840 !). Dans la roman de Zola le portrait de Nana est double : Blanche de Sivry blonde au visage charmant et un peu gras. Le fin du récit est directement inspiré de la mort douloureuse de Blanche d'Antigny. Pour le reste, c'est surtout Valtesse de La Bigne qui est l'inspiratrice du romancier.
Blanche d'Antigny est morte le 28 juin 1874, d'une fièvre typhoïde 93 boulevard Haussman.Elle fut inhumée dans le caveau de Caroline Letessier au Père Lachaise. Suivaient le convoi, des banquiers ou agents de Change : Dolfus, Guntzbourg, Alequier, et des "collègues" de Blanche : Hortense Schneider, Alice Régnault, Lucie Verneuil, Lucie Levy et les acteurs Train et Dupuis
 
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Sources : Archives de la préfecture de Police
Archives de Paris
Mise à jour le 03/02/2012

11:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/02/2012

Louise ou Albertine Chalvet dite Léontine Massin créatrice au théâtre du rôle de NANA

Par Bernard Vassor

valtesse de la Bigne,william busnach,zola,gervex

Gervex, Valtesse de la Bigne, un des modèles du personnage de Nana . N.  

Née le 28 février 1848 ou bien le 29 avril 1853*** ? On la confond peut-être avec sa soeur ? Elle vit le jour à Barbey, près Fontainebleau fille de René Chalvet et Prudence Lorillon. A l'age de treize ans, elle s'enfuit de chez elle pour suivre un amant à Constantinople. Elle revient à Paris avec un petit pécule. Elle a le prince Paul Démidoff pour entreteneur.  Elle est engagée aux Folies-Marigny dans  "La Vivandière", puis au Gymnase de 1865 à 1872. En 1866, ellecrée le rôle de madame  de Folle-Verdure  Vie ParisienElle fut mêlée à l'affaire de la proxénète Bru, dite Piteau, où elle figure sur son carnet d'adresses. Rendue à ses parents en raison de son âge, elle fugue à nouveau.  Elle est également "en affaire" avec la proxénète Marie Gauchet. Pendant le siège de Paris, elle s'engage comme vivandière* au 10°bataillon de la Garde nationale (dans le deuxième arrondissement.)
Le 4 décembre 1872, elle est arrêtée avec sa soeur Constance pour raccolage rue Drouot, elle donne de faux renseignements sur son état-civil* lors de son interrogatoire au poste de police de la mairie du neuvième arrondissement. Conduite à la précture de police, elle décline sa véritable identité, déclare être artiste dramatique aux Folies-Bergères habiter rue Neuve des Mathurins, et être entretenue par un banquier, sans doute Frédéric Pillet-Will*. elle obtient un engagement au Vaudeville une fois libérée, et par pour la Russie où elle fait une petite fortune. De retour à Paris en 1881, elle est choisie pour jouer le rôle de Nana tirée du roman de Zola, adaptée par Willam Busnach, iliam Busnach,
une pièce en cinq actes et 7 tableaux représentée pour la première fois le 29 janvier 1881

Léontine Massin

 
*La vivandière attachée à un bataillon est chargée de fournir de la nourriture, et des objets de première necessité aux gardes nationaux. Trouvée errante, mourrant de faim et de froid dans la rue, elle est conduite à la maison de santé de Charenton où elle meurt quelques jours plus tard en 1901.
**Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.
Sources
Archives de la préfecture de Police...............................
Archives de Paris...........................................................
***C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur cette date de naissance.  Gabrielle Houbre, qui semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, :elle aurait eu douze ans lors de la création de la Vie-Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.d'Offenbach" 
 
medium_Léontine_massin.jpg
 
**Mémoires de Paulus : Parmi les actrices des théâtres, accourues pour applaudir, il y avait la délicieuse Léontine Massin, alors dans tout l'éclat de sa double renommée, d'artiste jouant ses rôles avec succès et de belle courtisane semant, à pleines mains, l'or que déposait à ses pieds, une foule d'adorateurs.
Sources
Archives de la préfecture de Police...............................
Archives de Paris...........................................................
***C'est un véritable mic-mac ! Le père de Léontine a varié trois fois sur cette date de naissance.  Gabriellle Houbre, qui semble pencher pour la date de 1853, ce qui est peu probable, :elle aurait eu douze ans lors de la création de la Vie-Parisienne, dans un rôle important, et n'aurait pas pu être à Constantinople en même temps.
                                                          MISE A JOUR LE 01/02/2012
Deuxième mise à jour le 19/12/2015

 

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