09/01/2012
Paris égrillard : une maison "A l'enseigne des deux conins", rue Hautefeuille...
Par Bernard Vassor
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Cette voie est certainement la plus ancienne à avoir été dénommée de façon graveleuse dans Paris. L'origine du nom de la rueproviendrait des substractions romaines à l'angle actuel de la rue Monsieur le Prince et du boulevard Saint-Michel qui auraient été désignées au moyen-âge "le Château de Hautefeuille" dans les chansons de geste. La voie se prolongeait au sud. Au nord, elle conduisait au Palais romain des Thermes. C'était une des quatres voies qui reliaient l'île de la Cité aux territoires suburbains.
L'église Saint-André des Arcs, au bas de la rue avait été bâtie aux alentours de l'an mille, reconstruite en 1210 et agrandie en 1660, avec un cimetière qui était attenant. L'église fut démolie en 1800.
Voltaire y fut baptisé le 22 novembre 1694.
Le nom de l'enseigne (disparue au début du XIX° siècle) au numéro 10 actuel de la rue, qui est pourtant évocateur, ne nous informe nullement sur l'activité exacte de cette maison, même si nous savons qu'il était interdit aux Cordeliers d'aller "prendre récréation sous la Hautefeuille". Pourtant, quelques années plus tard, cette maison devint une annexe du couvent des Cordeliers. L'ordre de Prémontrés avait fondé le collège du même nom en 1252, dont le célèbre éditeur Panckouke s'était rendu acquéreur au début de la révolution, pour y emmagasiner ses exemplaires de l'Encyclopédie. Une partie de la rue fut anéantie, lors du percement du boulevard Saint-Germain. La Brinvilliers, au XVII° siècle avait pour complice Sainte-Croix, qui demeurait dans l'hôtel de Fécamp qui possédait une jolie tourelle.
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