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15/11/2010

Léon-Hippolyte-Denizard Rivail (1804-1869) autrement dit ALLAN KARDEC et les charlatans au dix-neuvième siècle


Par Bernard Vassor

Tables tournantes hauteur.jpg 
Esprit, est-tu là ?
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La maladie qui sévit au XIX°, n'épargna pas les plus grands écrivains. De Balzac, prêt à gober toutes les histoires de somnambules, de voyantes et de "baquet de Mesmer", à Victor Hugo, faisanttourner des tables, nous pouvons ajouter Victorien Sardou parmi les plus grands gogos, victimes des fumistes. Il fréquentait avec Goujon et Mathieu, deux secrétaires d'Arago, des milieux spirites qui faisaient tourner des tables et parler des esprits. Un médecin, chez madame Blackwell, sévissait au consulat des Etats-Unis. Une dame Japhet, cartomancienne servait de médium entre le ciel et la terre rue Tiquetone. C'est là que Victorien Sardou rencontra un nommé Léon-Hippolyte-Denizard Rivail (1804-1869), plus connu sous le nom d'Allan Kardec, qui venait de fonder "le Journal Spirite". Celui-ci ne tarde pas à donner chez lui 8 rue des Martyrs, des séances avec la "médium" Mme Duffaux. La maladie gagna les réunions mondaines. On fit tourner des guéridons en questionnant ou faisant écrire les gloires passées, dont certaines, se seraient bien passé de ces productions posthumes ! Des éditeurs publièrent même des tragédies d'outre-tombe d'auteurs comme Racine, un autre publia un ouvrage écrit en collaboration avec.... Dieu !
La "Revue Spirite" de Kardec publia les "Confessions de Louis XI dictées par l'esprit du roi à Mlle Duffaux agée de quatorze ans".
Un médium américain un certain Hume, prédit à Alexandre Dumas qu'il vivrait 113 ans, et qu'il mourrait à la suite d'un duel. Voltaire, questionné à son tour, exprima le regrêt que de son vivant il ait manifesté des sentiments anti-religieux. Jean-Jacques Rousseau dit que pour sa part, il n'avait rien à retrancher de ses opinions. Victor Hugo, à l'aide d'un guéridon fit parler Molière en vers, mais à la manière des romantiques.
Des esprits frappeurs, il y en avait partout, un américain faisait se soulever une table de trente kilos "qui venait se poser légère comme un oiseau sur un divan placé à l'autre bout de la pièce".
Alfred Delvau (toujours lui) raconte que deux américains, venus de Boston, les frères Ira et William Davenport se faisaient attacher solidement avec des cordes puis enfermer dans une armoire. Les lumières éteintes, ils faisaient entendre des instruments de musique, guitare, tambour, clarinette etc..., des mains lumineuses se promenaient sur les visages des spectateurs. Une fois les bougies rallumées les instruments se retrouvaient aux pieds des américains qui s'étaient défaits de leurs cordes. L'affaire fit du bruit, c'est ainsi qu'après un grand battage publicitaire, des affiches posées dans Paris invitaient les parisiens, moyennant un prix exorbitant à venir dans la salle Herz, rue de la Victoire le 12 septembre 1865, assister au phénomène surnaturel. Une foule considérable était venue. La séance fut orageuse, il fallut l'intervention de la police pour évacuer la salle et rembourser les spectateurs.
Gill le zouave spirite hauteur.jpg
André Gill : Le zouave spirite.
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La maladie qui sévit au XIX°, n'épargna pas les plus grands écrivains. De Balzac, prêt à gober toutes les histoires de somnambules, de voyantes et de "baquet de Mesmer", à Victor Hugo, faisanttourner des tables, nous pouvons ajouter Victorien Sardou parmi les plus grands gogos, victimes des fumistes. Il fréquentait avec Goujon et Mathieu, deux secrétaires d'Arago, des milieux spirites qui faisaient tourner des tables et parler des esprits. Un médecin, chez madame Blackwell, sévissait au consulat des Etats-Unis. Une dame Japhet, cartomancienne servait de médium entre le ciel et la terre rue Tiquetone. C'est là que Victorien Sardou rencontra un nommé Léon-Hippolyte-Denizard Rivail (1804-1869), plus connu sous le nom d'Allan Kardec, qui venait de fonder "le Journal Spirite". Celui-ci ne tarde pas à donner chez lui 8 rue des Martyrs, des séances avec la "médium" Mme Duffaux. La maladie gagna les réunions mondaines. On fit tourner des guéridons en questionnant ou faisant écrire les gloires passées, dont certaines, se seraient bien passé de ces productions posthumes ! Des éditeurs publièrent même des tragédies d'outre-tombe d'auteurs comme Racine, un autre publia un ouvrage écrit en collaboration avec.... Dieu !
La "Revue Spirite" de Kardec publia les "Confessions de Louis XI dictées par l'esprit du roi à Mlle Duffaux agée de quatorze ans".
Un médium américain un certain Hume, prédit à Alexandre Dumas qu'il vivrait 113 ans, et qu'il mourrait à la suite d'un duel. Voltaire, questionné à son tour, exprima le regrêt que de son vivant il ait manifesté des sentiments anti-religieux. Jean-Jacques Rousseau dit que pour sa part, il n'avait rien à retrancher de ses opinions. Victor Hugo, à l'aide d'un guéridon fit parler Molière en vers, mais à la manière des romantiques.
Des esprits frappeurs, il y en avait partout, un américain faisait se soulever une table de trente kilos "qui venait se poser légère comme un oiseau sur un divan placé à l'autre bout de la pièce".
Alfred Delvau (toujours lui) raconte que deux américains, venus de Boston, les frères Ira et William Davenport se faisaient attacher solidement avec des cordes puis enfermer dans une armoire. Les lumières éteintes, ils faisaient entendre des instruments de musique, guitare, tambour, clarinette etc..., des mains lumineuses se promenaient sur les visages des spectateurs. Une fois les bougies rallumées les instruments se retrouvaient aux pieds des américains qui s'étaient défaits de leurs cordes. L'affaire fit du bruit, c'est ainsi qu'après un grand battage publicitaire, des affiches posées dans Paris invitaient les parisiens, moyennant un prix exorbitant à venir dans la salle Herz, rue de la Victoire le 12 septembre 1865, assister au phénomène surnaturel. Une foule considérable était venue. La séance fut orageuse, il fallut l'intervention de la police pour évacuer la salle et rembourser les spectateurs.
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Le photographe Bugnet, du 5 boulevard Montmartre invente "le cliché fluidique"

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Un client retrouve sur un cliché fluidique le spectre de son frère noyé un an auparavant.

Vers 1874, la boutique du numéro 5 boulevard Montmartre, juste à côté du théâtre des Variétés, un photographe Jean Buignet avait trouvé un filon en vendant à tout un chacun "l'image fluidique" d'un proche disparu. Moyennant un supplément de vingt francs, il ornait votre portrait de celui de votre femme si vous étiez veuf, de vos père et mère ou de votre oncle dont vous déploriez la perte. La photographie des mânes du défunt était assez floue et peu distincte. Ce qui fait que l'on pouvait reconnaître à peu près n'importe qui. 

La célèbre librairie spirite Leymarie avait commandé à Bugnet tout un lot de clichés fluidiques au prix de cinquante centimes, revendues soixante quinze par la libairie qui faisait aussi tourner les tables dans son arrière boutique. Bugnet perfectionna le système, quand une personne désirait être représentée en compagnie d'un cher disparu, elle se rendait chez Bugnet. Celui-ci s'enquérait des caractéristiques de l'esprit qui devait apparaitre sur la photo puis se rendait dans une pièce voisine. Il demandait au visiteur de revenir le lendemain où le client se voyait photographié à côté d'un spectre ressemblant à la personne évoquée. La somme demandée était cette fois de

vingt francs or !

Victime de son succés, débordé de travail, il commit quelques erreurs. Un jeune homme désireux de revoir sa fiancée auprès de lui, se retrouva flanqué du portrait d'un sapeur barbu lui tenant la main...

Le peintre Paul Chenavard professeur à l'Ecole des Beaux Arts, flairant la supercherie, se mit à faire des expériences pour convaincre la justice de ces procédés délictueux. La police se fit tirer l'oreille, mais quand Chenavard réussit à  écarter toutes les objections, le parquet se décida à agir...

Un commissaire de police se présenta chez Bugnet, et lui demanda de faire son portrait avec l'image de son grand-père. Le spirite ne se fit pas prier. Après avoir rapporté une plaque qu'il venait de sensibiliser, avant d'ouvrir son objectif il se mit à prononcer des invocations sacramentelles. Le commissaire ne lui laissa pas le temps de terminer ses manipulations, dévoilant son écharpe, il saisit l'appareil, la plaque, et procéda à une visite domiciliaire. Il découvrit dans son laboratoire toputes sortes de poupées enrobées de dentelles comme recouvertes d'un linceul. La plaque saisie fut développée en présence du prévenu. Le resultat fut celui attendu, la présence d'un grand-père, en attente de l'arrivée de son petit-fils.

 

Rapport Buguet p Po.jpg

Rapport (archives de la préfecture de Police)

La justice s'empara de l'affaire, et un procès eut lieu le 16 juin 1875, Jean BuIgnet fut condamné pour escroquerie à un an de prison et 500 francs d'amende. Malgré les aveux de Bugnet, un bon  nombre de dupes refusèrent de reconnaître la fraude. Un officier supérieur d'artillerie

lui-même spiritie, avait en pleine audience soutenu que l'accusé avait tort, que lui-même n'était pas dépourvu de connaissances scientifiques, et engagea Bugnet à persister dans ses dénégations.

Après avoir purgé sa peine, Bugnet préféra quitter l'ingrate patrie pour exercer sa noble activité en Belgique afin de ne pas perdre son fluide médionimique.

Un client retrouve sur un cliché fluidique le spectre de son frère noyé un an auparavant.

Vers 1874, la boutique du numéro 5 boulevard Montmartre, juste à côté du théâtre des Variétés, un photographe Jean Buignet avait trouvé un filon en vendant à tout un chacun "l'image fluidique" d'un proche disparu. Moyennant un supplément de vingt francs, il ornait votre portrait de celui de votre femme si vous étiez veuf, de vos père et mère ou de votre oncle dont vous déploriez la perte. La photographie des mânes du défunt était assez floue et peu distincte. Ce qui fait que l'on pouvait reconnaître à peu près n'importe qui. 

La célèbre librairie spirite Leymarie avait commandé à Bugnet tout un lot de clichés fluidiques au prix de cinquante centimes, revendues soixante quinze par la libairie qui faisait tourner les tables dans son arrière boutique. Bugnet perfectionna le système, quand une personne désirait être représentée en compagnie d'un cher disparu, elle se rendait chez Bugnet. Celui-ci s'enquérait des caractéristiques de l'esprit qui devait apparaitre sur la photo puis se rendait dans une pièce voisine. Il demandait au visiteur de revenir le lendemain où le client se voyait photographié à côté d'un spectre ressemblant à la personne évoquée. La somme demandée était cette fois de vingt francs or !

Victime de son succés, débordé de travail, il commit quelques erreurs. Un jeune homme désireux de revoir sa fiancée auprès de lui, se retrouva flanqué du portrait d'un sapeur barbu lui tenant la main...

Le peintre Paul Chenavard (1808-1895) professeur à l'Ecole des Beaux Arts, flairant la supercherie, se mit à faire des expériences pour convaincre la justice de ces procédés délictueux. La police se fit tirer l'oreille, mais quand Chenavard réussit à  écarter toutes les objections, le parquet se décida à agir...

Un commissaire de police se présenta chez Bugnet, et lui demanda de faire son portrait avec l'image de son grand-père. Le spirite ne se fit pas prier. Après avoir rapporté une plaque qu'il venait de sensibiliser, avant d'ouvrir son objectif il se mit à prononcer des invocations sacramentelles. Le commissaire ne lui laissa pas le temps de terminer ses manipulations, dévoilant son écharpe, il saisit l'appareil, la plaque, et procéda à une visite domiciliaire. Il découvrit dans son laboratoire toputes sortes de poupées enrobées de dentelles comme recouvertes d'un linceul. La plaque saisie fut développée en présence du prévenu. Le resultat fut celui attendu, la présence d'un grand-père, en attente de l'arrivée de son petit-fils.

 

Rapport Buguet p Po.jpg

Rapport (archives de la préfecture de Police)

La justice s'empara de l'affaire, et un procès eut lieu le 16 juin 1875, Jean BuIgnet fut condamné pour escroquerie à un an de prison et 500 francs d'amende. Malgré les aveux de Bugnet, un bon  nombre de dupes refusèrent de reconnaître la fraude. Un officier supérieur d'artillerie

lui-même spiritie, avait en pleine audience soutenu que l'accusé avait tort, que lui-même n'était pas dépourvu de connaissances scientifiques, et engagea Bugnet à persister dans ses dénégations.

Après avoir purgé sa peine, Bugnet préféra quitter l'ingrate patrie pour exercer sa noble activité en Belgique afin de ne pas perdre son fluide médiominique.

Mise à jour le 9/07/2010

 

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Cora Pearl la scandaleuse..


Par Bernard Vassor 

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La publication de son acte de naissance dans son autobiographie en 1886, commence par une falsification.

 Née à Plymouth en 1835, Emma est envoyée dans un couvent français à Boulogne sur Mer.
Dans ses "Mémoires", elle révèle à la page 17, qu'elle a débuté dans la prostitution dès l'age de 14 ans avec un diamantaire nommé Saunders d'après elle...
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Le Journal des Goncourt ne la mentionne qu'une seule fois le 15 août 1864 de façon plutôt ordurière :
"Elle toujours elle ! dans la rue, au Casino, à Deauville à Trouville, à pieds en voiture, sur la plage (ce monstre qui n'est rien et qui n'a rien, ni grâce, ni élégance ni esprit de bienfaisance, qui n'a l'élégance que lui vend cent mille francs par an son costumier (...)cette fausse lorette qui comme la lorette fume dezs cigarettes, conduit comme Cora et, vide comme les filles, tue le temps comme elles avec le monde des Morny, à jouer au misti jusqu'à trois heures du matin--l'entraîneuse de toutes ces samopes creuses du monde officiel d'aujourd'hui' (...)

 

LA MAIN ET QUELQUES AUTRES DETAILS DE L'ANATOMIE DE CORA PEARL

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En janvier 1869, Emma Crouch, voulut, pour offrir à ses admirateurs faire le moulage de sa main. Pour ce faire, elle fit appel au sculpteur Louis-Edmond Cougny*. Vingt quatre épreuves furent réalisées en terre cuite qui furent dit-on rapidement épuisées. L'une d'elle, avec cette inscription :" souviens-toi" était destinée à un prince bien connu qui le plaça dans son musée secret.
Sachant que la beauté est éphémère, Cora décida de faire pour sa gorge ce qu'elle avait fait de sa main. Sous la surveillance de Cougny, un mouleur emprisonna dans un corset de plâtre les parties à reproduire et en fit ressortir une épreuve aussi vraie que nature.
"J'ai fait faire le moulage de ma poitrine et de ma main. La main en l'air tient un sein, l'autre sein fait le couvercle. Le tout en onyx. Un monsieur me l'a pris et l'a donne au "Phoque". J'ai su depuis que la maison d'onyx a fait faillite. Quand à ma statue en marbre, je l'ai fait faire par Gallois en douze séances
Au cours de ces séances, Cora Pearl indique à mots couverts la présence d'une femme qu'elle nomme Desmard (nous savons qu'elle transformait tous les noms), qui prenait du plaisir à la contempler "tout cela par obligeance et sans autre application de son oreille sur ma poitrine"
La fabrication de ces objets fut confié à Messieurs Cornu & Cie, fabricant d'objets d'art, dont la facture est reproduite 
plus haut. Cette créance n'ayant pas été recouverte en 1872, après le départ précipité de Cora Pearl en raison de la tentative de suicide du jeune Duval, l'héritier des "Bouillons" du même nom, les créditeurs se manifestèrent et demandèrent une saisie conservatoire des biens de la débitrice, par l'huissier Larguillat, de tableaux, meubles luxueux, lustres et girandoles, peaux d'ours blanc, peaux de tigre et trois grands billards anglais. De plus deux immeubles d'une valeur considérable, rue de Chaillot et à Maison-Laffitte étaient concernés par cette saisie. Le tribunal civil de la Seine sous la présidence du juge Guérin la condamna le 4 avril 1873, à payer la somme de 3300 francs aux plaignants, les frais de la saisie furent à la charge de Cornu.
Nous ignorons s'il reste aujourd'hui des traces de ces oeuvres ?
mise à jour le 15/11/2010.

 

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Tronçin Dumersan, un médecin influent

Par Bernard Vassor

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Archives B.V.
J'avais évoqué lors d'un article précédent, le rôle joué par un personnage très influent pendant la Commune de Paris, émissaire occulte d'Adolphe Thiers. J'ai retrouvé depuis dans des mémoires d'un ancien Préfet de Police, une biographie peu reluisante "d'un de ces hommes d'une moralité douteuse, mais dont l'intelligence pouvait lui être utile, dont l'ancien Président de la République avait l'habitude de s'entourer" 
Troncin était médecin de profession, né en 1824 après son mariage en 1858 avec la veuve deMouriez qui le mit en possession d'une grosse fortune, il accola le nom de jeune fille de son épouse au sien. Il avait des relations étendues dans le monde industriel et financier, le monde de la presse, et des théâtres. Seul le monde médical le tenait à l'écart en raison de soupcons malveillants  qui avaient courus au moment du décès de Mouriez, le directeur légendaire des Folies-Dramatiques.  Tronçin aurait aidé Mouriez à passer de vie à trépas, la Dumersan étant sa maîtresse...Toujours est-il qu'il quitta la médecine, et prit en 1867, avec Varcolier, la direction du théâtre des Bouffes-Parisiens, où il avait fait débuter une vieille connaissance Emma Cruch plus connue sous le nom de Cora Pearl.
Le préfet de Police poursuit :
"Sans aucune espèce d'opinion politique, Troncin-Dumersan a exercé des fonctions administratives, la plupart assez mal définies, sous l'empire, puis après le 4 septembre 1870 avec Gambetta, Thiers etMac-Mahon, que de fonds secrets passèrent par ses mains ! Cependant on a souvent constaté que le sens moral lui manquait....(...) M. Thiers le décora de la légion d'honneur, il était déjà commandeur d'un ordre espagnol et chevalier d'un ordre portugais. 
Cet agent du pouvoir exécutif a constament abusé de la signature de sa femme, ainsi que de celle de ces amis; et s'il n'a pas été poursuivi, c'est à cause du crédit que lui ouvrait monsieur Thiers. De 1864 à1874, il a reconnu avoir commis plus de 200 000 francs de faux en écriture." 
Pour la période de la Commune de Paris, j'ai déjà raconté comment sous le couvert de l'ambassade du Danemark, il faisait la navette entre Paris et Versailles pour récupérer des objets d'art provenant de l'hôtel de la place Saint-Georges occupé par des gardes nationaux.
Poursuivi pour escroquerie le 7 août 1874, avec Hugelmann (un autre homme de confiance de Thiers) il fut condamné à 5 ans dze prison. Sa peine fut beaucoup abrégée et son incarcération fut particulièrement douce. 
mise à jour le 15/11/2010

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