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14/02/2010

LA FEMME NOUVELLE , les pionnières du féminisme

PAR BERNARD VASSOR

"Refusons pour époux tout homme

qui ne consentirait point à partager le pouvoir"

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Après la révolution de 1830, un éphémère vent de liberté a soufflé sur la presse en France. Depuis le code Napoléon, les femmes étaient réduites à un état d'infériorité. Des lois s'accumulant depuis, l'interdiction du divorce, l'interdiction d'ester, la soumission de la femme inscrite dans le code civil. On rapporte un propos de l'Empereur : "Les femmes sont l'âme de toutes les intrigues, on devrait les reléguer dans leur ménage, les salons du Gouvernement devrait leur être fermés" .
Des femmes comme madame Bernier n'hésitent pas à apporter leur concours aux anti-féministes les plus acharnés. Dans un livre intitulé "Quel est pour les femmes le genre d'éducation le plus propre à donner le bonheur des hommes" où il est dit que la destination des femmes est de faire le bonheur domestique de l'homme, il est nécessaire que dès l'enfance, elle connaisse combien elle est inférieure à l'homme !!!!.
La Bibliothèque nationale en possède un exemplaire richement relié aux armes de l'Empereur Napoléon qui en fit son livre de chevet. Cet état d'esprit était largement partagé par bon nombre d'hommes politiques ou pas.

suzanne voilquin,jeanne désirée,claire démar,marie-reine guindorf,julie parsy

Dans un article précédent : voir le livre de Sylvain Maréchal, le compagnon Gracchus Babeuf précurseur du communisme.
En 1832, est favorisée la création de clubs déguisés et de sociétés secrètes. En 1834, une loi mit fin, interdisant toutes les associations. Entre ces deux périodes, des femmes firent paraître des journaux et des brochures de propagande en faveur de l'émancipation des femmes. De nombreux livres plaidant aussi dans ce sens virent le jour.
En 1832, Suzanne Voilquin , Jeanne désirée, Claire Démar, Marie-Reine Guindorf, Julie Parsy furent les premières rédactrices de cette feuille entièrement féminine, de la conception à la réalisation, impression comprise. C'était surtout un organe saint-simonien  proche du journal "Le Globe". Le mot d'ordre était : "Refusons pour époux tout homme qui ne consentirait point à partager le pouvoir" . Ce journal changea de nom pour s'appeller : "l'Apostolat des Femmes" puis :"La Tribune des Femmes". Elles formèrent ensuite "L'Association de la Femme nouvelles" qui tenait tous les mercredis ses assises au 15 rue Laffitte. La femme messie Flora Tristan, participa aux réunions de cette assemblée.
Dans un des numéros, la fondatrice de "La Femme de l'Avenir", Suzanne Voilquin annonce qu'elle vient de divorcer avec la bénédiction du Père Enfantin, et décidée de céder son mari à une de ses collaboratrices Julie Parsy...
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D'autres comme madame Herbinot de Mauchamps fondèrent une revue mensuelle : "La Gazette des Femmes", journal de législation de jurisprudence, de littérature et de théâtre. Cette revue réclama impérieusement pour les femmes payant 200 francs d'impôt le droit de vote et somma Louis-Philippe d'ajouter à ses titres, celui de roi des Françaises. Les rédactrices demandèrent à la chambre dans une pétition, le rétablissement du divorce. Ce journal lui-aussi ne vécut que deux ans. Il est curieux de noter que tous les membres du comité de rédaction étaient des "Mauchamps"
Un autre organe  de presse féminin, plutôt bas-bleu, est parfois la cible des femmes de la Tribune, c'était le "Journal des Femmes" dirigé par madame Louise Bernard et madame Fouqueau de Passy qui à son tour attaquait les saint-simoniennes.
Plus tard, en 1836, Madame Dauriat donna au Rannelagh, des cours de "Droit social des femmes"qui fut aussitôt fermé par la police. Elles déclarait au cours de ces conférences : "Malheureusement, il y a des femmes si bien "apprises" qu'elles secondent de tout leur pouvoir contre leur sexe, l'éducation et la servilité si propre à préparer toutes les douleurs de l'épouse"
Claire Démar, une des rédactrice de "La Tribune des Femmes" publia deux ouvrages : "Appel aux françaises" et "Ma loi d'avenir".Dans ce dernier, elle souhaitait qu'avant le mariage il soit fait "un essai tout physique de la chair par la chair".
Avant la parution de son livre, elle se suicida avec son compagnon Desessarts. Une autre rédactrice de ce même journal, Marie-Reine Guindorf suivit le même chemin. Les désillusions étaient grandes au sein du mouvement du Père Enfantin...
mise à jour le 8 mars 2011

12:54 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : suzanne voilquin, jeanne désirée, claire démar, marie-reine guindorf, julie parsy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/02/2010

Les femmes dans la carrière des lettres : Des pionnières au moyen-âge

Par Bernard Vassor

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Depuis le huitième siècle, des femmes de condition élevées apprenaient le latin dans les couvents ou monastères et s'adonnaient à l'étude du chant, de la lyre ou bien de l'orgue. Au siècle suivant, la duchesse de Septimanie avait composé un manuel de conduite à l'usage d'une mère à son fils en latin. Au début du treizième siècle, une femme troubadour, originaire de Flandre Marie de France nous a laissé 14 lais, et plusieurs pièces, dont 103 fables et contes souvenirs populaires de la Bretagne. Des "Cours d'Amour et de Gay-Scavoir" sortes de joutes oratoires dites "Tensons" ou "Jeu-parti" venus de Provence, puis répartis dans tout le royaume "Estoient disputes d'amours qui se faisoient entre les chevaliers et les dames poètes entreparlans ensemble de  quelques belles et subtiles questions d'amour", ils les envoyoyent pour en avoir la définition aux dames illustres présidentes, qui tenoient cour d'amour ouverte et plénière, et la-dessus en faysoiyent arrets qu'on nommoit leurs Arrest d'Amour". De leur côté les abbesses professaient dans leurs cloitres la scolastique et le mysticisme. Tel fut le cas "de la très sage Héloïse".

Parmi les dames qui participaient à ces tournois, voici quelques noms :

Alys d'Anduze, la comtesse de Die, Marie de Ventadour, Béatrix de Provence, Eléonore de Provence qui passe pour avoir écrit un roman provençal "Blandin de Cornoouiller", Mariez de France, atuer du "Purgatoire de Saint-Patrice" et à la fin du quatorzième siècle, l'incomparable Christine de Pisan.

Les Dames du Temps jadis

Un document daté de 1292, nous savons qu'il existait à Paris 11 écoles de garçons avec le nom des maîtres et les noms de rues, plus une école de filles dirigée  par Tyfaine, rue où l'on cuit les oes (les oies, aujourd'hui rue aux Ours). Dans ces écoles on apprenait avant tout

le Pater, l'Avé, le Crédo, en langue vulgaire et en latin. On enseignait aussi l'horreur de l'impureté le respect des parents et les pratiques pieuses tels la confession et la communion.

Les conseils donnés étaient que "Toutes fames doivent scavoir filer et coudre, car la pauvre  en aura mestier et la riche connoistra mieux l'ovre des austres...A fame ne doit-on apprendre lettres ni escrire si ce n'est especiemment pour estre nonnain"

Il existait au treizième siècle des écoles  en dehors des monastères, (qui étaient sous l'autorité du chantre de la cathédrale du chantre du chapitre, sans la permission duquel nul ne pouvait enseigner) où les enfants moyennant rétribution étaient admis. Ces "petites écoles" ou "écoles de grammaire" donnaient un enseignement qui se bornait à l'écriture la lecture, à  quelques bribes de calcul et parfois le latin. Dans les écoles, "les enfants doivent être batuz quand ils ne savent leçons"

En 1380 il y avait 40 écoles de garçons et 20 pour les filles. Nous avons les noms des maîtresse qui dirigeaient alors les petites écoles

de filles :

Jeanne Pelletier, Jeanne de Vienete, Sersive la Bérangère, Marion de la Porte, Jeanne la Mercière, Perrette la Verrière, Jeannette du Déluge, Martine la Thomasse, Jacquette la Denise, Jeanne Morelle, Jeanne de Castillon, Jacqueline de Transvire, Jeanne la Féronne, Marie de Lingon,  Jeanne de Ballières, Denise de Nerel, Jeanne de Asmorade, Edelète la Juiote, Marie la Choquette, Jeanne la Bourgeoise,

et Maheu la Bernarde.

18:41 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/02/2010

La Princesse de Clèves et madame Marie-Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de La Fayette

Par Bernard Vassor

"La Princesse de Clèves, le plus beau roman du siècle (le XVII°)

en offre aux yeux toutes les beautés;

c'est une femme qui parle; il est naturel

qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,

elle faisait un roman (..)  Le petit livre

de Mme de La Fayette est un écrin d'or

où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie

Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"

Taine 1857

 

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Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.

Madame de La Fayette (1623-1693) écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante  à la littérature féminine.

Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault

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Ce premier roman écrit en collaboration avec Segrais, fut un prélude à son chef-d'oeuvre paru 16 ans plus tard.
Il est amusant de noter dans l'avertissement du libraire au lecteur :
"En donnant cette histoire au public, je dois dire qu'elle n'a été tirée d'aucun manuscrit qui nous soit demeuré du temps des personnes dont elle parle. L'autheur ayant voulu pour son divertissement escrire des avantures inventées à plaisir, a jugé plus à propos de prendre des noms connus dans nos histoires, que de se servir de ceux que l'on trouve dans des romans"

Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"

 

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Entre les deux ouvrages cités précédemment, Zaydé n'est signé que du nom seul de Segrais, qui reconnut plus tard que le roman était de la main de madame de La Fayette.
Faut-il être ignare ou inculte pour dénigrer ce fleuron du patrimoine et de l'identité française ?

18:37 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/02/2010

Pierre Etaix : Une communication de l'Association "IL ÉTAIX UNE FOIS"

 

 

Dessin pierre Etaix.jpg
Dessin de Pierre Etaix pour "LE CARTON A CHAPEAU".
Et nous les clowns
Qu"allons nous devenir ?
Pierre Etaix, octobre 1981

 

En attendant de revoir "YOYO" au cinéma, retrouvez le... SUR SCÈNE !


Fin janvier, après une semaine de résidence au Théâtre du Pont Tournant de Bordeaux (merci Stéphane Alvarez), Pierre Étaix présentait  la première mouture de " MIOUSIK PAPILLON ", un tout nouveau spectacle mêlant clown, mime, magie, jazz et music-hall.


Quelle émotion de retrouver YOYO sur scène après plus de quarante années d'absence, mais aussi Hadrien Trigance (mime), Odile Étaix (chant), Patrice Authier (piano), Pierre Maingourd (contrebasse), Marc Étaix (batterie).


Aujourd'hui, MIOUSIK PAPILLON est à la croisée des chemins.

Certes, le PAPILLON est né mais il reste encore beaucoup à faire: finir la construction du décor, concevoir et fabriquer les derniers costumes, terminer la mise au point des accessoires de magie, réaliser l'enregistrement et le mixage de la bande son définitive, financer l'achat d'équipements spécifiques (1 projecteur automatique, une patience démontable), prévoir les moyens humains et financiers nécessaires aux dernières répétitions, à la promotion et à la diffusion du spectacle, etc, etc ...

Pierre Étaix et sa petite troupe ne bénéficient, à l'heure actuelle, d'aucune subvention, d'aucune aide, hormis l'indéfectible soutien des membres de l'association "IL ÉTAIX UNE FOIS".
MIOUSIK PAPILLON a donc besoin d'un petit (ou plutôt d'un gros) coup de pouce pour "vivre" et être diffusé.

Un peu plus de 30000 euros sont aujourd'hui nécessaires pour que ce merveilleux projet puisse enfin partir sur les routes !
Alors, si comme nous tous vous souhaitez revoir (ou découvrir) Pierre Étaix sur scène, visitez ce lien pour participer à l'envol du PAPILLON !

YOYO a besoin de votre aide et votre soutien !

Merci.



PS TRÈS IMPORTANT: La petite troupe de Pierre Étaix recherche un théâtre en état de marche pour 2 semaines de répétitions avant la fin mars 2010.

Nous recherchons aussi des partenaires institutionnels ou privés (sponsoring, mécénat, apport en matériel ou prestation).

N'hésitez pas à contacter l'association "IL ÉTAIX UNE FOIS" à cette adresse si vous avez une idée ou une proposition : etaixasso@gmail.com
Merci.


Association "Il Étaix une fois"
1 / 3 rue d'Enghien t;/div>
75010 PARIS

"Ce qu'une goutte d'eau ne peut, l'orage le pleut".

06:29 Publié dans Evènement | Tags : pierre etaix | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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