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29/06/2010

Quelques colorants naturels.

PAR BERNARD VASSOR

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Les anciens utilisaient la pourpre qui était réservée aux manteaux des praticiens. Il fallait deux coqillages différents, mais nous ignorons quels étaient les les molluques qui fournissaient cette couleur aux phéniciens. Au XVIIéme siècle le botaniste Fabius Columna (1567-1650) a pensé qu'il s'agissait chez les romains du Murex trunculus qui contenait en grande abondance une liqueur colorée. Le pourpre des anciens n'était pas comme on le pense un rouge vermillon, mais, une sorte de violet très foncé. La matière colorante que l'on extrait de l'animal est de couleur jaunâtre. Exposée à la lumière, elle jaunit, puis verdit et prend enfin une teinte violette. Pendant ces transformations, il se dégage une forte odeur qui rappelle l'essence d'ail.
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La gaude est une plante de la famille des câpriers. De toute la plante, on retire une couleur jaune (racine exceptée)
Le principe colorant a été étudié par Chevreul il lui a donné le nom de lutéolïne qui s'extrait par décoction dans de l'alcool à 80 °. On presse, puis on laisse reposer deux jours, enfin, on distile l'alcoolat obtenu. La substance est colorée par la potasse caustique, la baryte, et la chaux. Les acétates de plomb, le cuivre et l'alun donnent un précipité jaune foncé. Une très belle couleur jaune vif est provoquée par de l'acide sulfurique.
Le bois de campêche est issu d'un arbre de la famille des légumineuse. Son écorce est rugueuse, les couches ligneuses sontrouge foncé, l'aubier est jaunâtre les fleurs sont de couleur jaune. Le bois de campêche fut importé au XVIIéme siècle, et n'eut pas tout de suite la faveur des fabricants de couleurs. L'utilisation ne fut admise que lorsque l'on découvrit le moyen de fixer la couleur.. La matière colorante est appelée l'hématine que l'on obtient en faisant infuserdans de l'eau à 50 °, on filte, puis on évapore le précipité.
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La plante qui fournit l'indigo a été connue très tôt en Inde bien avant l'ère chrétienne. Les égyptiens  l''utilisaient courament, des bandelette teintes de momies  étaient produites avec ce colorant. En Italie, dans les premiers siècles de notre ère, l'indigo était importé par les teinturiers israélites qui exerçaient la profession de teinturiers, il venait à Venise  en passant par 'Egypte et la Syrie, mais c'est surtout comme médicament qu'il était utilisé. La culture du pastel a très longtemps freiné l'utilisation de l'indigo en France, cette plante produite à profusion fournissait la teinte bleue depuis des siècles.
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Ces herbes plante de la famille des rubiacées dont on utilise la racine qui donne une belle couleur rouge. Dans l'antiquitéle pouvoir colorant de xette plante importée d'Andrinople et de Smyrne. Acclimatée d'abord en Flandre, puis en Alsace et dans le comtat d'Avignon, cultivée dans des sols marécageux. On lui attribuait des propriétés pharmaceutique et diurétiques. Le broyage des racines sous des meules les convertissent en poudre. La fermentation en tonneaux pendant plusieurs années, augmentent le pouvoir tinctorial et l'éclat de la couleur.
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L'ISATIS TINCTORIA, ou Pastel.
Arrivée en france au XII° siècle, venue d'orient via l'Espagne, le "pastel des teinturiers" ou "la guede" de la famille des crucifères, était utilisé en Europe avant l'introduction de l'indigo. Sa couleur bleue a moins d'éclat, mais une grande solidité à la lumière. Obtenue par le broyage des feuilles, la pâte obtenue est soumise à fermentation, puis séchée. La fabrication du pastel, a permis au XV° siècle dans tout le Lauragais, la constitution de fortunes considérables.
Le kermès (kermes vermilio ou kermes ilicis)  :
Les femelles sont séparées de l'arbre avant la ponte. Lesoeufs de puceron, du "chêne-kermès" une fois broyés et séchés donnent un "acide carminique" mélangé à de l'alun, donnant ainsi un rouge écarlate. Pour le rendre (vermillonné) plus orangé on ajoute du citron.
Le cinabre :
est un sulfure de mercure naturel
Mise à jour le 29/06/2010

11:20 Publié dans La couleur | Tags : pastel, gaude, indigo, fabius columna, murex trunculus | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

21/06/2010

Faut-il hurler avec les loups ? Le pain et le cirque, Allez les boeufs !

Faut-il hurler avec les loups ?

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Panem et circenses (quoi qu'c'est donk ce cirque ?)

"Voir un monde dans un grain de sable.

Et un ciel dans une Fleur.

Tenir l'infini dans la paume de la main.

Et l'éternité dans une heure.
Pour celles et ceux qui préfèrent entrer en méditation ,

plutôt que de bêler avec les moutons ou encore de hurler avec les loups »

William Blake

Faut-il participer à des critiques contre ceux qui étaient encensés par ceux-là même qui il y a quelques temps les portaient aux nues. Il suffit de relire les titres des journaux, presse radios ou télévisés qui tous organisaient la grande séance de décervelage. Ils avaient convoqué pseudo-philosophes autoproclamés, écrivains, hommes et femmes politique de tous bords, unanimement cocardiers.

Plus la peine de penser braves gens ! On a convoqué pour vous depuis des mois, jusqu'à la nausée : philosophes auto-proclamés, écrivaillons, chanteurs pour minettes hystériques, publicitaire hâlé, l'inévitable Tapie, et tous ceux, presse, radios, télévisions, hommes et femmes politiques étaient unanimes : Il fallait soutenir "les bleus"!

Du jour au lendemain "Pâtres chiens et moutons, toute la bergerie", ceux-là même qui les avaient porté aux nues leur sont tombé dessus....

Pourquoi tant de haine ?

Ce qui s'est dit dans le vestiaire ? C"est ce que l'on entend sur les stades lors de rencontres de matchs de football.

Pas plus, pas moins. Même pas un "Casse-toi pôve con!", ni "Pas  vu pas pris!" , encore moins "Mets ton doigt dans mon" en quatre langues.

Je dis à tous ces gens là:

Allez-les-boeufs !!!!

18:29 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/06/2010

Le dévoilement d'une plaque en hommage à Arthur Rimbaud

Par Bernard Vassor

Suite de la notice du 26/05/2010.

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Le mercredi 13 juin, l'Association Internationale des Amis de Rimbaud,(à l'initiative encore une fois de l'infatiguable Dominique Lejay) a fait apposer une plaque à l'angle de la rue Bonaparte et de la rue du Vieux Colombier.

Devant une assistance nombreuse, composée en majorité de rimbaldophiles cette plaque a été dévoilée par le maire du sixième, et des membres des "Amis", dont mon amie, l'arrière petite-nièce d'Arthur.

Il s'est agi de commémorer la présence de Rimbaud le 30 décembre 1871 au premier dîner des"Vilains bonshommes" ou comme le dit Verlaine, des "doigtpartistes"*

L'intention était de rappeler que ce jour là, Arthur avait pour la première fois lu le fameux poème "Le Bateau Ivre" au premier étage du café de Fernand Denogeant situé alors à cet emplacement.

L'ennui, c'est que personne ne sait avec certitude quels poèmes ont été lus ce soir là ! Des "spécialistes" qui l'avaient affirmé, se sont déjugés dernièremenjt en disant "peut-être" ou "certainement". Un éminent rimbaldien m'a confié en privé, qu'il n'était "sûr de rien, mais que cela n'avait aucune importance".

Voici quels étaient les membres présents ce soir mémorable :

Théodore de Banville, Paul Verlaine,  Ernest d'Hervilly, Jules Soury, Léon Valade, Henri Maître, et de quelques autres, que la postérité n'a pas reconnu.

 

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.............................

*Comme le révèle Michael Pakenham, ce néologisme est formé sur le modèle de "bonapartiste", car le critique qui avait surnommé "vilains bonshommes" les jeunes gens qui avaient applaudi "Le Passant" de Copée, avait ajouté : "S'ils croient avoir trouvé une nouvelle forme de l'Art, ils se mettent le doigt dans l'oeil". Inutile de rappeler le sens obscène du mot oeil à l'origine, pourtant utilisé crûment par une certaine dame très haut placée aujourd'hui, qui a traduit cette expression en plusieurs langues en utilisant le sens original de cette formule.

17:42 Publié dans Evènement | Tags : rimbaud, banville, paul verlaine, ernest d'hervilly, jules soury, léon valade, henri maître | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

16/06/2010

Les implications et le rôle inexplorés d'Adolphe Thiers lors de la conquête et la colonisation de l'Algérie

Par Bernard Vassor

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"Quid novi ex Africa ?"

"Les arabes verront que nous

voulons conquérir leur pays tout entier.

Je me suis prononcé en Afrique

pour la colonisation limitée, pour

la conquête complète".

Il y a bien des zones d'ombre dans la biographie d'Adolphe Thiers.

Il est surtout connu chez beaucoup de nos contemporains, comme celui qui a provoqué la boucherie et les massacres de la "semaine sanglante" à Paris en mai 1871.

Balzac fut l'un des premiers à en tracer un portrait peu flatteur dès 1840, dans  son journal, "La Revue Parisienne", puis peint sous les traits de Rastignac avec qui il avait le plus de points communs que tous les autres personnagecomposites.

Nous apprenons, que dans une lettre* adréssée au maréchal Valé, gouverneur général de l'Algérie le 15 juillet 1840, le Président du Conseil (Thiers) invite le Gouverneur "à assurer la conquête et la colonisation du pays".

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Evoquant le traité de Londres de juillet 1840, Thiers écrit :

"Les récents évènements ne menacent pas encore la paix au point de faire changer les déterminations de la France à l'égard de l'Afrique. Je crois que l'Europe se gardera bien de nous placer dans une situation où la guerre serait pour nous une nécessité d'honneur car elle sait bien que nous la mettrions dans un péril effroyable. (...) Il faut agir par Médéah, et Milianah, d'un côté par Oran de l'autre.(...) Nous somme d'avis de pousser la guerre contre Abd El Kader à outrance. Mais nous voudrions hâter aussi la colonisation. Il faudrait d'ici à peu d'années qu'une population chrétienne pû nous servir contre les arabes, dans le cas où un guerre européenne leur fournirait l'occasion et le moyen de se soulever. Cette population seconderait notre armée, la nourrirait et la mettrait en mesure de se passer des arrivages de mer devenus plus rares et plus difficiles. Pour cela, il faudrait peuplé la Mitidja, et pour la peupler, il faut assurer la vie et la propriété de ceux qui voudront s'y rendre. En occupant Mascara, Millanah etc..,leurs intentions seront claires (?).

*Mise en vente publique ce 16 juin 2010, salle Rossini rue ,Drouot.

12:12 Publié dans HISTOIRE | Tags : adolphe thiers, maréchal valé, abd el kader | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/06/2010

Foot ball : « Un sport sans avenir, une influence abrutissante , une fureur bestiale»

Par Bernard Vassor

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Comme nous l’avons vu dans une note précédente sur ce blog, le foot ball moderne est né en Angleterre autour des années 1850. Déjà, le philosophe évolutionniste Herbert Spencer (1820-1903) critiquait sévèrement le foot ball en l’accusant « d’exercer une influence abrutissante ». La romancière George Eliot (1819-1880), quand à elle, condamnait sans appel le foot ball, « comme n’étant rien qu’une fureur bestiale et une extrême violence ». Tous considéraient que cette pratique sportive n’avait aucun avenir. L’ancien communard montmartrois (du 61° bataillon) Paschal Grousset promoteur de la régénération par le sport, estimait que « c’est un jeu rude et grossier, un jeu de goujats ».
C’est en 1888 que naissait officiellement en France le football. D’abord pratiqué (comme en Angleterre) dans des rencontres entre écoles ou collèges, la première, interscolaire, opposant l’Ecole Monge (disparue) à l’Ecole Alsacienne. Un chroniqueur sportif chauvin et xénophobe, tout en rappelant « la décadence du peuple et la dégénérescence de la race anglaise » prétendait, au moment de l’exposition universelle de 1900, que ce jeu était d’origine française…. ! Rappelant que « la soule » était pratiquée au moyen-âge en Normandie et en Bretagne et qu’il avait traversé la Manche pendant la conquête par les Normands. Ce même brave homme prétend que les jours du football sont comptés en France, « car le français dégénéré va plus volontiers au ballon ovale ; dans vingt ans le rugby seul triomphera ».

Conclusion d’un article durant l’Expo U. de 1900 :

« Cette vogue accordée en France à « l’Association » (de football) qui compte cinquante pratiquants pour vieux crétins qui ne peuvent admettre ricanaient :

-Ca ne prendra jamais, jamais ! Je vous l’avais bien dit. Laissons donc aux Anglais leur bouboule ! »

(…) Encore quelques années de patience et nous verrons sur les terrains de football en France des foules aussi considérables que celles qui suivent en Angleterre les grands matches de la saison.

BLOG TV5MONDE :

La Coupe du monde en Afrique du Sud vue par le blog planétaire

20:15 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Les courses de bicycle ( ou grand bi ) au bois de Boulogne

PAR BERNARD VASSOR

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Au Pré-Catelan.
La première grande course fut organisée par la revue : Le Vélocipède illustré en 1869. C'était une course d'endurance  Paris-Rouen, longue de 128 kilomètres parcourus en près de dix heures. Il y eut 95 coureurs engagés au départ, "ils ne furent que vingt en arrivant au port". Le premier champion de l'histoire du cyclisme fut l'anglais James Moore.
Course officielle au Pré-Catalan, un prix de 5000 francs est remis au vainqueur.
C'est il y a peu, en 1855 que les serruriers Michaux, avaient eu l'idée d'ajouter des pédales sur les roues avant des draisiennes ( inventées par le baron allemand Karl Drais en 1817 ) Un petit peu partout en France, des ateliers commencent la fabrication de ces machines.
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Un atelier de fabrication.
En marge de ce sport, une autre industrie parralèle s'installait, dans les clubs vélocipédiques, certaines créatures bien connues, se greffèrent dans les courses de grand bi, et les promenades au bois. Des comités de vigilance veillèrent donc à l'admission des membres de ces associations.
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Des liaisons dangeureuses
.......
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Le manège pour l'apprentissage.
Mise à jour le 10/06/2010

15:01 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/06/2010

Message à quelques lecteurs

Par Bernard Vassor

Merci à tous ceux qui m'adressent des félicitations et des encouragements chaque semaine.

Je voudrai, pour d'autres, indiquer que je ne suis expert en aucune matière. Je ne peux donc pas leur répondre pour ce qui concerne des estimations d'objets, de documents, ou de livres, encore moins à distance. Je suis submergé de propositions d'achats de ces objets que je ne suis pas en mesure d'acheter.

Cordialement

B.V.

10:12 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

06/06/2010

Une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête, si, ça existe !!!

par Bernard Vassor

Et ! Pourquoi pas ?

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La galerie de Brooklynn "Invisible Dog" de Lucien Zayan, expose une sculpture de 18 mètres de long  et 4 mètres de hauteur avec un canotier sur la tête.

C'est l'artiste Xavier Roux qui lui a donné vie.

Un article de Sylvain Cype, dans "Le Monde", indique : "Une tonne et demie d'acier et de pattes enserrent quatre ballons ultra légers en polyuréthane et nylon cousus sur mesure".

En 2005, Xavier Deroux avait proposé son oeuvre à la Mairie de Paris en 2005 pour le 60° anniversaire de la libération des camps de concentration. Mais, "Il fallait passer par New York pour montrer que c'était possible. Maintenant on discute pour la faire entrer en France".

Bientôt, un square portera le nom de Robert Desnos (1900-1945)......

 

LA FOURMI

Une fourmi de dix-huit mètres

Avec un chapeau sur la tête,

Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh! pourquoi pas?

.......................

Le site des Amis de Robert Desnos :

http://www.robertdesnos.asso.fr/index.php

Et :

The Invisible Dog

51 Bergen Street

Brooklyn NY 11201

www.theinvisibledog.org

08:13 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/06/2010

Le championat du monde de Sphéristique, le jeu de l'AparSton ou le ballon à pieds....

PAR BERNARD VASSOR

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Le jeu de l'Aparston, monument en marbre, musée d'archéologie d'Athènes.
Dans quelques jours, des troupes hommes d'affaires richissimes, vêtus de culottes courtes et de maillots indiquant le chiffre de leur Q.I (pour certains, c'est même très exagéré) vont se chamailler autour d' un gros ballon au son d'hymnes vengeurs et guerriers, dans une bataille où le chauvinisme le disputera au patriotisme cocardier devant un public et des journalistes lobotomisés, scandant des slogans d'un niveau d'intelligence, aurait dit Serge Tchackotine, de l'age d'environ sept ans !
............
Voici dans l' "ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS ",
certainement d'après les indications de Julius Pollux, de Naucratis en Egypte (vers 150-200 avant J.C) qui avait la réputation d'être dépourvu d'intelligence, dans son "Dictionnaire Onomasticon".
la description de ce jeu chez les "anciens", dont l'origine remonterait à Pithus, à Nausicaa, aux Syconiens, aux Lacédémoniens et aux Lydiens. Ces peuples y introduisirent mille variétés (de jeux de balle) qui contribuèrent à le rendre plus divertissant et d'un plus grand commerce. Ils ne se contentèrent pas d'admettre que la Sphéristique dans leurs gymnases où ils eurent soin de  faire construire des lieux particuliers destinés à) recevoir tous ceux qui voulaient s'instruire dans cet exercice (...) ils proposèrent encore des prix pour ceux qui se distingueraient en ce genre dans les lieux publics. julius pollux Onomasticon. 06.jpg
Parmi les différents jeux de balle, pratiqués dans la Grèce antique, voici l'Aparston :
"A ce jeu,, les joueurs s'arrachoient la balle les uns aux autres. Ils étoient divisés en deux troupes qui s'éloignoient également d'une ligne qu'on traçoit ( à la craie) au milieu du terrein, & sur laquelle on posoit une balle. On tiroit derrière chaque  troupe une autre ligne, qui marquoit de par et d'autre les limites du jeu. Ensuite les joueurs de chaque côté couroient vers la ligne du milieu & chacun tachoit de se saisir de la balle et de la jeter au delà de l'une des deux lignes qui marquoient le but, pendant que ceux du parti contraire faisoient tous leurs efforts pour défendre leur terrein et puis envoyer la balle vers l'autre ligne. Cela causoit une espèce de combat fort échauffé entre les joueurs qui s'arrachoient la balle et qui la chassoient du pied en faisant diverses feintes (...) Enfin le gain de la partie étoit pour la troupe qui avoit envoyé la balle au-dela de cette ligne qui bornoit le terrein des antagonistes".
L'article de l'Encyclopédie a pour conclusion que selon les médecins, la pratique de la Sphéristique avait divers avantages pour la santé :
"Il croyoient que l'exercice de la grosse et petite balle étoient très propres à fortifier les bras, aussi bien que les muscles du dos et de la poitrine, à débarrasser la tête et à rendre l'épine du dos plus souple, affermir les jambes & les cuisses. Ils n'estimoient pas que le jeu de ballon fût d'une grande utilité, à cause de sa difficulté & des mouvemens violens qu'il exigeoit ; mais en général ils croyoient tous ces exercices contraires à ceux qui étoient sujets aux vertiges, parce que les fréquens tournoiemens de la tête & des yeux, nécessaires dans la sphéristique, ne pouvoient manquer d'irriter cette indisposition. Arrétée en conseilloit l'usage aux lépreux, mais le défendoit à ceux qui avoient la poitrine faible"
...........................................
Le ballon à pieds au milieu du XIX° siècle :

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Depuis quelques temps, on voit se développer dans toutes les classes de la société anglaise un jeu d'une brutalité extrême. Ce jeu consiste à lancer à coups de pied un ballon en caoutchouc recouvert d'une enveloppe de cuir, au dessus d'un but marqué par une longue perche mise en travers de deux poteaux. Situé à la hauteur d'environ cinq mètres du sol, de l'autre à repousser ce ballon, à l'empêcher de franchir cette perche. Les parties durent quatre ou cinq heures. Deux camps sont formés d'environ seize joueurs chacun. Aussitôt que le ballon est lancé les deux camps se précipitent à la fois, l'un pour pousser le ballon, l'autre pour le rejeter. Les joueurs se mêlent entrépignant, se ruent sur la ballon, se poussent s'entrechoquent. Les coudes les poings, les pieds, la tête même tout est à l'oeuvre pour faire lâcher prise à l'adversaire. On se bat réellement, en poussant des cris, provoquant des corps à corps et terre à terre. Après la bataille on ramasse les blessés, il y a souvent des entorses, des membres démis, des jambes ou des bras fracturées. Dans certains établissements, il n'est pas permis de donner des coups de pieds sur les tibias de l'adversaire. Le jeu perd alors beaucoup de son intérêt. Les anglais appellent ce jeu barbare de ballon au pied "football"
..........
Fort heureusement ce jeu ne se pratique pas en France. Nous nous contentons d'un sport nouveau : Le vélocipède au bois de Boulogne ( aménagé en 1852 ) qui vient d'être créé par l'architecte des jardins Jean-Charles Alphand.

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04/06/2010

BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE FELIX PYAT (1810-2010) par Guy Sabatier

Par Guy Sabatier

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Félix Pyat est né à Vierzon dans le Cher d'un prêtre défroqué après 1789 (devenu ensuite avocat légitimiste avec la Restauration) et d'une nonne décloîtrée, le 3 octobre 1810. On comprend pourquoi la révolution française l'influença. Il fit des études au collège royal de Bourges où Jules Sandeau était son condisciple. Ensuite, son père l'envoya à Paris pour faire des études de droit en vue d'embrasser la carrière du barreau. Mais il participa à la révolution de 1830  avec les Etudiants des Ecoles, puis il fréquenta les cercles littéraires du quartier latin. Il connut George Sand avec laquelle il n'eut pas d'atomes crochus et commença une carrière de journaliste au "Figaro" (alors républicain) grâce au berrichon Henri Delatouche. Il abandonna la perspective de devenir avocat et c'est à partir de 1832 qu'il commença à avoir du succès avec ses "mélodrames de la république sociale" : Une Révolution d'Autrefois ou les Romains chez eux, Une Conjuration d'Autrefois, Arabella, Le Brigand et le Philosophe, Ango, Les Deux Serruriers, Cédric le Norvégien, Mathilde, Diogène...Il obtint un triomphe avec Le Chiffonnier de Paris interprété par Frédérick Lemaître au théâtre de la Porte Saint-Martin ! Journaliste à la Revue du Progrès, au Journal du Peuple, à La Réforme, il connut plusieurs démocrates-socialistes : François-Vincent Raspail, Louis Blanc, Godefroy Cavaignac, Alexandre Ledru-Rollin, Victor Considérant et les disciples de Fourier, Félicité de Lamennais...
Quand éclate la Révolution de Février 1848,  il est nommé commissaire de la République à Bourges par le gouvernement provisoire. Ensuite, il est élu Représentant du Peuple à l'Assemblée Constituante. En Juin, il parcourt les barricades pour dissuader les ouvriers d'engager un combat qu'il estime désespéré.
A la Tribune, il défend ardemment le "Droit au Travail" pour qu'il soit inscrit dans le préambule de la Constitution et il s'oppose à la proposition de Tocqueville de créer un président de la République, de surcroît élu au suffrage universel. Avec le groupe de la Montagne, il dénonce l'expédition militaire envoyée par le Prince-Président à Rome pour défendre les Etats pontificaux contre les républicains italiens. Mais leur manifestation du 13 Juin 1849 est réprimée et il doit s'exiler à 38 ans, en pleine gloire mélodramatique. Avec le coup d'Etat de Napoléon III puis la Commune, il restera pratiquemment trente ans hors de France.
Il se réfugie en Suisse (Lausanne et canton de Vaud), puis en Belgique où il fait jouer un nouveau mélodrame à Bruxelles, en 1855 : Une Famille anglaise, enfin en Angleterre. Il retrouve les milieux des proscrits qui ont émigré à Londres. Il rompt avec Ledru-Rollin et fonde le Groupe de La Commune Révolutionnaire qui deviendra, en 1864, la section française en exil de l'Association Internationale des Travailleurs. Il rédige de nombreux libelles incendiaires contre le second empire qu'il proclame lors de meetings enflammés et qu'il fait pénétrer clandestinement en France. Il soutient "l'Indien Juarez" dont les partisans mexicains fusillent l'empereur Maximilien qui avait été placé sur le trône avec le bon vouloir de Napoléon III et l'aide de l'armée du général Bazaine.
Cependant, en 1869, il accepte la seconde amnistie impériale et rentre en France. Mais son séjour sera bref car pour dénoncer l'assassinat du journaliste Victor Noir, il écrit son fameux toast à une petite balle qui en appelle au meurtre de l'empereur. Condamné, il repart à Londres. Mais il revient à la suite de la défaite de Sedan et de la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Pendant le siège de Paris, il fonde un journal intitulé Combat qui critique la frilosité des républicains modérés face à l'occupation prussienne et révèle la capitulation de l'armée de Bazaine enfermée dans Metz.
A la suite des événements de janvier 1871, il crée un autre journal : Le Vengeur dont il sortira une autre série durant La Commune de Paris. Après l'insurrection du 18 mars, Félix Pyat se rallie au mouvement, il est élu comme membre de la Commune dans le Xe arrondissement et siège à l'Hôtel-de-Ville. Quelques affaires vont un peu ternir sa participation : il va s'opposer en particulier au général Rossel qu'il soupçonne d'être un apprenti dictateur et cela l'amène à prendre des décisions malheureuses sur le plan militaire (affaire du Moulin-Saquet). Voulant appliquer les vieilles recettes de la Révolution française, il impose majoritairement un Comité de Salut public. Benoît Malon le traitera de "mauvais génie de la Commune". En outre, après être apparu sur une barricade, Pyat (âgé de 61 ans) disparaît lors des premiers jours de la semaine sanglante. Ce manque de combativité lui sera reproché violemment par Lissagaray dans son Histoire de la Commune où il se montre fanfaron et donneur de leçons avec le sang des autres.
Contrairement à une légende qui le prétend parti immédiatement à l'étranger, Pyat demeure plusieurs mois dans les alentours de Paris et ne regagne Londres qu'en 1872. Il va passer huit années difficiles en reprenant l'écriture de différents libelles contre les opportunistes de la IIIe République.
L'amnistie des communards lui permet de revenir en France en 1880. Avec sa compagne, la modiste Henriette Rigot, il s'installe à Saint-Gratien, 35 rue d'Ermont, qui sera sa dernière demeure. Il participe à plusieurs journaux éphémères, toujours sur la ligne de la République sociale. Il essaye de faire rejouer ses anciens drames et en écrit un nouveau L'Homme de Peine qui est joué au théâtre de l'Ambigu-Comique mais qui n'a pas de succès. Après la mort de Jules Vallès, Séverine dirige Le Cri du Peupleet Félix Pyat rentre dans la rédaction. Outre des articles politiques, Il y fait paraître en feuilleton un roman inspiré de sa fameuse pièce Le Chiffonnier de Paris. Cependant, l'affaire Boulanger bouleverse la scène politique. Lors d'une partielle à Marseille, en 1888, Pyat soutenu par les socialistes de la région (La Voix du Peuple) se présente contre le général et il est élu. Il quitte Le Cri du Peuple car ses collaborateurs, les guedistes et d'autres sont de plus en plus attirés par la mouvance boulangiste.
Pyat siège à la chambre des députés avec Zéphyrin Camélinat et un petit groupe de députés d'extrême-gauche. Fidèle au principe du mandat impératif, il se rend à Marseille tous les six mois pour rendre des comptes à ses électeurs.
Entouré de Jules Perrier et d'Eugène Protot (délégué à la justice sous la Commune),
Pyat décède dans sa maison de Saint-Gratien le samedi 3 août 1889, à huit heures du soir.
Guy Sabatier, le 4 juin 2010.
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Pour célébrer ce Bicentenaire, nous publions un livre qui, outre une présentation, contient le drame inédit Médecin de Néron (écrit en 1847-1848) que Pyat avait conservé dans ses bagages pendant son exil. Le manuscrit fut confié à l'ouvrier-bijoutier Henry Mathey (ex-commandant en second du fort de Vanves pendant la Commune) qui le recopia en plusieurs exemplaires du fait de son admiration pour Pyat. Mathey mourut à l'hospice de Brévannes en 1913 et Lucien Descaves qui lui avait rendu visite, récupéra un exemplaire. Il figure dans ses Archives conservées à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam.
Comment guérir un empereur, incarnation du mal absolu, pour qu'il cesse définitivement de nuire, tel est l'intrigue de ce drame ? On y voit à l'oeuvre le socialisme utopique, humanitaire et eschatologique de Félix Pyat.
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