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06/12/2009

Le Docteur Gachet et "La Société des Eclectiques" suite

Par Bernard Vassor

GACHET SACRE COEUR sépia jpeg.jpg
projet de basilique du Sacré-Coeur.
GACHET SACRE COEUR detail.jpg
Agrandissement de la conclusion du président de séance.
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Petit résumé de la biographie du docteur Gachet à cette époque.
Pendant le siège de Paris, il entre dans la Garde nationale de la dixième légion, au neuvième bataillon. Il est nommé aide-major à l'ambulance Saint-Martin, et une carte-brassard affichée dans la maison musée d'Auvers-sur-Oise indique qu'il officie à "l'ambulance du Grand-Orient" 16 rue Cadet. Or, sur les archives consultées, un opuscule mentionne tous les médecins ayant été présents, le docteur Gachet n'y figure pas, étant de plus hors de portée de la dixième légion, l'ambulance du Grand-Orient dépendant de la 9° légion, non pas bataillon, d'ou vient la confusiion. Pendant la Commune de Paris, il fut requis pour autopsier les ossements de cadavres retrouvés à l'église Saint-Laurent (une histoire rocambolesque que j'ai déjà racontée) Gachet se fait tirer l'oreille, puis sur injonction comminatoire, on lui adjoint un aide, maçon de son état !!!! La fin de la Commune de Paris, mit fin à ces élucubrations. Ses convictions communardes pâlirent quelque peu, lorsque l'on apprit que Dubail, le maire du 10° arrondissement revenu de Versailles où il s'était réfugié, lui adressa des remerciements et félicitations "pour services rendus" (chacun sait ce que cela signifie) et il a été proposé pour la Légion d'Honneur.
Il achète la maison d'Auvers le 9 avril 1872. La veille, Aglaüs Bouvenne avais fondé la Société des Eclectiques, à laquelle Gachet adhèrera l'année suivante le 5 novempbre 1873 présenté par Félix Régamey. Le 31  août le maire du X°, demande pour lui les palmes académiques qui lui sont refusées une première fois. Une seconde tentative fut aussi infructueuse. (Article écrit en compagnie de Jeannine Christophe dans le bulletin de la Société Historique du X° arrondissement)
A suivre.......

18:46 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/12/2009

Paris qui disparaît : 22-24 rue des Bourdonnais, et rue Bertin Poirée, petite histoire d'un vandalisme

Par BERNARD VASSOR

22 rue des Bourdonnais vue de rue de Rivoli 01.jpg
Vue de la rue de Rivoli en 2007.
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A la place de ces maisons classées ayant plus de quatre siècles, des promoteurs ont obtenu de pouvoir bâtir une surface de 4000 mètres carrés de magasins.....A ma connaissance, aucune des associations historiques, ou de quartier n'ont bougé le petit doigt. La Commission du Vieux Paris, d'après un de mes correspondants a protesté mollement. Ce lieu riche en histoires et anecdotes plus ou moins réélles va disparaître à tout jamais pour faire place à une moyenne surface pour sacrifier à la mode du lowcost chère à nos édiles et gouvernants.
22 rue des Bourdonnais escalier gauche 01.jpg
L'escalier à gauche que l'on voit dans le film "Quai des Orfèvres"
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22 rue des Bourdonnais démolition interieure 01.jpg
Démolition intérieure
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Pur ce qui concerne la partie qui doit disparaître rue Bertin Poirée, Jacques Hilairet* signale que c'était à partir de 1660 l'emplacement du siège de la Loterie. Cette loterie avait été autorisée pour permettre la reconstruction du Pont-Royal ou Pont-Barbier. C'est un certain Laurent Tonti qui avait obtenu cette autorisation jusqu'à concurence de 1 100 000 livres.
Bertin Poirée loterie Hilairet hauteur.jpg
Le bureau de loterie en 1701*
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Jacques Hilairet, Dictionnaire Historique des rues de Paris. Les Editions de Minuit 1963. Je n'ai pas trouvé trace aux archives de Paris d'une loterie à cette adresse.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/22_et_24_rue_des_bourdonnais_22_et_24/

 

porte rue des bourdonnais hauteur.jpg
Porte cloutée du XVII° siècle, avec au dessus des autorisations de démolir ces maisons qui sont pourtant inscrites aux monuments historiques, pour en faire, tenez-vous bien une surface commerciale de 4000 mètres carrés !!!!!
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En revoyant le film de Henri-Georges Clouzot, le meilleur policier d'après guerre, d'après le roman de Stanislas-André-Steeman, j'ai découvert que l'appartement de l'héroïne Jenny Lamour (Suzy Delair) et de son mari, (Bernard Blier) où se déroulent plusieurs scènes du film, était situé dans une de ces maisons qui sont en voie de destruction, dans l'indifférence générale. C'est tout un bloc de maisons historiques jusqu'à la rue Bertin Poiré qui sont concernées. mes petits articles écrits il y a un an n'ont servi à rien, mais, pouvait-il en être autrement ? Les pioches des démolisseurs ont commencé leur oeuvre. L'argent commande tout, je n'ai trouvé aucun défenseur du patrimoine, comme mon expérience dans d'autres quartiers de Paris, où d'autres lieux irremplaçables ont été vandalisés, sacrifés sur l'autel du Dieu Profit....
rue des bourdonnais 22 et 24 escalier Hauteur.jpg
L'escalier que l'on voit à plusieurs reprises. dans certaines scènes du film de Henri-Georges Clouzot "Quai des Orfèvres"
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-suite.html

…………..

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-rue-des-boudonnais-re-suite-avec-la-rue-ber.html

………………

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/06/rue-thibaut-odet-partie-de-la-rue-des-bourdonnais.html

 

suite de l'article du 9 janvier 2009 : http://www.paperblog.fr/1465473/quai-des-orfevres-et-le-2...

Il était urgent que l'on démolisse un pâté de maisons classées pour en faire une moyenne surface de 4000 m2  des boutiques de  fringues qui disparaîtront à leur tour dans une dizaine d'années sans doute. Mais sans aucune possibilité de restaurer ce qui devrait être classé au patrimoine indestructible de Paris. Voici l'étendue des dégâts, avec l'aval de la Ville de Paris et du maire d'arrondissement qui a certainement signé le permis de démolir, puis le permis de construire. Un autre projet dans le même périmètre est à l'étude je crois; mais nous enreparlerons sans doute ?

 

22 rue des Bourdonnais emplacement porte à clous.jpg
La porte cloutée datant au moins du XVII° siècle.
22 rue des Bourdonnais JENNYFER.jpg
Un des 2 magasins classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité.....
22 rue des Bourdonnais celio.jpg
L'autre, donnant sur la rue Bertin Poiré à l'emplacement selon l'historien de Paris Jacques Hillairet du bureau de loterie au tout début du
XVIII° siècle.
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A SUIVRE..peut-être ?

20:53 Publié dans histoire d'une démolition | Tags : bourdonnais, paris, thibault aux dez | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Du rififi sur la Butte (Musée de Montmartre)

Par Bernard Vassor

Les collections accumulées depuis plus d'un siècle, provenant de donateurs amoureux du vieux Montmartre (dont je fais partie) ne doivent pas quitter le musée de Montmartre !!! A ce jour, plus de 6000 signatures ont été recueillies contre ce coup de force.

Montmarte c'est 2000 ans d'histoire et de légendes.

Musée Montmartre sur rue 02.jpg
Détail amusant, le premier fondateur de la Société d'Archéologie et d'Histoire fut Charles Sellier qui était conservateur du Musée Carnavalet.

Tartuffe est revenu dans la maison du comédien

de la troupe de Molière Claude de La Rose,

dit "Rosimond" qui y vécut dans les années 1680

rue Saint-Jean, aujourd'hui rue Cortot.

Le bourgmestre et les échevins de la capitale veulent trucider la plus vieille Association Archéologique et Historique parisienne.

Contact presse de la mairie de Paris : Alix Vic-Dupont 01 42 76 49 61/ service.presse@paris.fr

La ville de Paris, dans un communiqué de presse le 12 novembre 2009, dénonce une mauvaise gestion confirmée par un audit conjoint de l’inspection générale des Musées de France du Ministère de la Culture et de l’inspection générale de la ville de Paris diligenté en 2007. Cet audit a souligné le manque de rigueur de la gestion de l’association et l’incapacité à mettre en œuvre un projet culturel en l’absence de conservateur. Malgré les différentes procédures d’alerte (..) l’association s’est lancée dans un projet d’exposition «Jean Marais» dont le coût de production très

excessif *l’a conduite dans la situation sans issue à laquelle elle se trouve confrontée. Dans ces conditions la Ville de Paris n’est pas en mesure juridiquement de poursuivre son soutien financier.

Une première fois en février 2009 puis récemment avec l’arrivée d’un nouveau Président (Daniel Rolland)** la Ville de Paris a proposé à l’association d’étudier avec elle les conditions d’une fin d’activité ce que les japonnais appèlent "le Seppuku ou bien : 腹切Hara-Kiri. Préservant les intérêts du personnel et la pérennité des collections dont l’intérêt scientifique est reconnu. Sous réserve d’un accord de l’Etat, seul à même de se prononcer sur le devenir d’une collection classée Musée de France. La Ville a proposé*** que les collections puissent être reprises par le Musée Carnavalet****La Ville veillera par ailleurs à accompagner, dans la mesure du possible, dans la mesure de ses moyens les conséquences sociales de la crise à laquelle le musée se trouve confronté****

Le but réel de cette procédure (c’est moi qui souligne) :

En ce qui concerne l’Hôtel de Rosimond siège actuel de l’Association et l’Hôtel Demarne attenant, la Ville propose également de lancer dans les mois suivant la fin d’activité, un appel à projets privés pour la reprise des lieux. Ces projets devront présenter une dimension culturelle en lien avec l’arrondissement*******

Pour en terminer provisoirement avec cette affaire, je trouve assourdissant le silence de l'opposition, aussi bien à l'Hôtel de Ville qu'à la mairie du 18°. Celà cache-t-il quelque chose ?????

Je dirai dans une prochaine note, ce que je pense du voeu déposé par les "élus Verts du 18°

.......................................................

 

* 200 000 euros !

**Qui a réduit considérablement les frais de gestion et renégocié avec l’association qui avait fourni « clé en main » l’exposition Jean Marais passée avec l’ancienne présidente qui a conduit l’association à cette situation catastrophique

***Dans un premier temps, puis devant le conseil d’administration de « La Société d’Archéologie du Vieux Montmartre, de disperser les collections entre le Musée Carnavalet, la BHVP, et, ou à la Médiathèque (?)

**** Chacun sait que des œuvres arrivant en nombre dans un musée sont stockées dans des réserves pendant plusieurs mois, voir plusieurs dizaines années comme cela se produit souvent lors de donations.

*****Remarquez la façon élégante que les chinois nomment « langue de plomb » pour dire que des bonnes âmes de l’Hôtel de Ville donneront au personnel l’adresse du Pôle emploi le plus proche.

******Ce qui n’engage pas à grand-chose ! Le premier reprenneur pouvant revendre à un second qui pourrait en faire s'il le souhaite une crêperie, ou un marchand de saucisses comme on l’a vu récemment non loin de là. Je penche plûtôt pour ma part à une grande société de luxe bien en cour, que le Musée de Montmartre connaît  bien.

12:09 Publié dans Evènement | Tags : musée de montmartre, charles sellier, renoir, willette, léon bloy, emiloe bernard, suzanne valadon, maurice utrillo | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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