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29/10/2009

Pierre Michon, Grand prix du roman de l'Académie Française

Par Bernard Vassor

Roullin sepia.jpg

Dans les romans ou essais de Pierre Michon, la peinture tient une place primordiale.

Récompensé pour un roman intitulé  "Les Onze", histoire d'un tableau imaginaire et d'un peintre représentant les onze membres du Comité de Salut  public. Pierre Michon, est l'auteur de nombreux essais et romans dont :"Vie de Joseph Roulin, Editions Verdier, 1988.

Ce "facteur" était selon Vincent van Gogh, le sosie provençal du Père Tanguy.

Dans Joseph Roulin, il y a la confrontation de deux grands et beaux mythes du XIXè : celui de l’Art et de la Révolution » dit Pierre Michon dans Le Roi vient quand il veut.

Ce Roulin, fut l'ami d'un peintre hollandais, avec qui il partageait des verres d'absinthe au café de "la mère Ginoux" à Arles en 1888. Contrairement aux deux bistrotiers, il n'a pas, lui, signé la pétition pour le faire expulser de la place Lamartine !

« Roulin avait grandi sous l'Empire, à l'époque où la république était vraiment interdite ; quand plus tard elle fut là, instaurée pour de bon et en quelque sorte obligatoire, il la décréta de nouveau non avenue, car quand on la déclara, quand elle eut un président visible et un drapeau visible, le prince Roulin demeura invisible ; il la reporta donc, la remit aux calendes, au Grand Soir sans doute avec son drapeau rouge sous lequel enfin, patent, le prince folâtre se manifesterait et laisserait là la défroque du vieux Roulin.(...) il avait du goût pour la vengeance, et il arrivait qu'au terme de longues journées d'humiliations il apparût dans la cuisine, jeune toujours mais non pas batifolant, long comme un jour sans pain, pâle, romantique, compassé, coiffât impeccablement le grand chapeau à plumes noires de Fouquier-Tinville, et par-dessus la tête de la mère Roulin accablée qui ne le voyait pas, lût les noms de la prochaine charrette. (...) »

« Il épousa et engrossa Augustine, cajola et engueula Armand, Camille et Marcelle issus d'Augustine, eut un jardin où biner des laitues. Cela lui donna un brin d'apparence, car il ne suffit pas en ce monde d'être facteur, ou entreposeur, comme si ce n'était pas déjà assez tuant, encore faut-il être un facteur rouge ou blanc"









 

19:20 Publié dans Evènement | Tags : peinture, roulin, les onze, pierre michon | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

18/10/2009

Les Jeudis du Bocata

CARINE ET EUSEBIO 05 COUL.jpg

BOCATA

 

31, rue Milton 75009 Paris

01.40.16.82.85

Jeudi 22 octobre

20H.30

Ainsi parlait Nietzsche…

Par

Jean-Paul Jouary

Auteur, philosophe

 

Les soirées sont gratuites. Si vous souhaitez y participer, merci de réserver vos places afin que nous puissions nous organiser. Ceux qui le souhaitent peuvent se restaurer à partir de 19H.30 ou après les causeries. Durant les interventions nous interrompons le service.

Carine et Eusebio

12:49 Publié dans Evènement | Tags : philosophie, jean-paul jouary | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

15/10/2009

Le "Puit d"Amour" : Paris disparu

Par Bernard Vassor

Puit d'Amour.jpg
Emplacement du "Puits d'Amour" foré aux environs du XII° siècle.
Cette maison disparue au moment du percement de la rue Rambuteau en 1838 à l'emplacement actuel de la rue de la Grande-Truanderie et la rue Pierre Lescot, anciennement "carrefour de la Tour". Au moyen âge à l'intersection des deux rues de la Grande-Truanderie et de la Petite- Truanderie* en plein coeur de la Cour des Miracles,  se trouvait un puits qui ne s'appelait encore que "le puits de l'Ariane".
Selon une légende, sous Philippe Auguste, une jeune gille de bonne famille, Agnès Hellebic amoureuse d'un amant volage, se jeta dans ce puits. La position du père à la Cour, fit que l'affaire fit grand bruit. L'endroit devint un lieu de pèlerinage pour les amoureux pendant des siècles. Tous les soirs, on y chantait et on y dansait en se faisant des serments éternels.  En 1525, un jeune homme desespéré par l'inconduite de sa promise, se jeta lui aussi dans ce trou. Sa belle, prévenue et repentante lui tendit une corde et le fit remonter en lui jurant un amour éternel.Tout à fait rassuré, l'amoureux béat fit graver sur la margelle
"L'Amour m"a refait,
En 1525 tout à fait".
Au début du règne de Louis XIV, à la demande de l'épiscopat qui voyait d'un mauvais oeil ces débauches païennes, le puits fut comblé, mettant ainsi fin au scandale qui perdurait depuis plusieurs siècles.  
*Le mot Truanderie, viendrait du "truage", impôt perçu sur les marchandises, ou bien de l'argot "truand" ce qui reviendrait selon certains au même....La rue était aussi appelée "via Mendicatrix"

10:24 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/10/2009

Il faut sauver la maison Basfroi! un article de Rodolphe Trouilleux

basfroi rue carte Rodolphe.jpg
Cet historien de la capitale lutte avec acharnement depuis des années pour la sauvegarde du "Vieux Paris".
Sur son blog Paris secret et insolite, il dénonce une fois de plus des édiles parisiens du XI° arrondissement, peu soucieux du patrimoine, qui faisant fi des protections qui avaient été acquises de haute lutte, il y a quelques années menacent de détruire cette maison.
Vous pouvez aussi consulter le site du

Comité de SAUVEGARDE du 22 rue BASFROI 75011 Paris - France

http://test75011.numeriblog.fr/mon_weblog/

où vous trouvrez de nombreux articles de divers journaux dont le Canard et le Parisien.

13:36 Publié dans POUR LES AMOUREUX DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/10/2009

L’AFP est en danger !!!!

 

Signer la pétition :

http://www.sos-afp.org/fr/node/255

....................

L'AFP ne pourra résister au changement de statut qu'on lui prépare

 

par Claude Moisy

 journaliste, ancien président-directeur général de l'Agence France-Presse. 

 

 

L'agitation provoquée par les spéculations sur un éventuel changement du statut légal de l'Agence France-Presse (AFP) m'amène à violer pour la première fois la règle selon laquelle un ancien président de cette entreprise ne doit plus se mêler de ces affaires. Je le fais parce que, pour avoir "vécu" quotidiennement l'AFP pendant trente-cinq ans, je suis persuadé qu'elle ne peut continuer à exister qu'avec le statut bâtard et aberrant qui lui a été donné lorsque le Parlement l'a dénationalisée en janvier 1957.

Oui, l'AFP est une anomalie juridique et financière, une réalité impossible. Cet "organisme autonome" est censé fonctionner "selon les règles du droit commercial" mais il n'a ni capital ni actionnaires. Pire, il est administré par ses clients ! La loi de 1957 stipule aussi qu'il est financé par la vente de ses services. Mais lorsque cette loi a été adoptée, l'AFP ne gagnait commercialement que 20 % de son coût de fonctionnement. Le reste provenait de fonds publics appelés pudiquement "les abonnements de l'Etat", pour ne pas parler de subventions, gênantes pour une entreprise d'information. Cette contribution gouvernementale représente, encore aujourd'hui, 40 % du budget de l'agence. Entreprise bâtarde donc, qui ne devrait pas exister dans un monde d'économie de marché, mais qui fonctionne quand même depuis cinquante-deux ans.

Et qui ne fonctionne pas si mal puisqu'elle est, avec l'américaine Associated Press et la britannique Reuters, l'une des trois seules agences de presse "globales" qui collectent de l'information générale dans le monde entier et la vendent dans le monde entier. Mais elle a toujours été la plus fragile des trois, avant que la révolution des communications provoquée par Internet ne les fragilise toutes les trois. Associated Press, coopérative de la gigantesque presse nord-américaine, gagnait assez sur son territoire national pour financer ce qu'elle perdait dans le reste du monde.

Depuis que Reuters s'est transformée en instrument des marchés financiers au début des années 1980, l'activité déficitaire de l'information générale pour les médias a fini par devenir marginale dans son chiffre d'affaires et a pu être subventionnée par les profits réalisés sur les marchés financiers.

L'AFP, avec sa petite base nationale et le français comme langue de travail, n'a jamais eu les mêmes possibilités. Sans capital, elle n'a pu financer les investissements nécessaires à son adaptation aux nouvelles technologies de la communication que par des prêts de l'Etat... pas toujours remboursés. Le financement partiel de l'AFP est un élément de l'aide multiforme de l'Etat aux médias français qui, sans elle, dépendraient de deux agences anglo-saxonnes pour leurs informations de l'étranger.

Il y a toujours eu jusqu'ici un consensus dans le monde politique et la haute administration pour considérer que l'existence de l'AFP était un atout pour la France. Le prestige et l'influence attribués à l'instrument valaient bien, estimait-on, l'argent qu'elle coûtait. On peut voir là une notion gaullienne, type Concorde, comportant une dose d'illusion de grandeur, mais le fait est là, incontournable : l'AFP n'existe que par la volonté de l'Etat français.

Il y a une autre anomalie dans l'aventure de l'AFP. Malgré sa dépendance financière de l'Etat après qu'elle est devenue indépendante en 1957, elle a progressivement cessé d'être considérée à l'étranger comme une agence gouvernementale. Elle a, au contraire, acquis la réputation d'un fournisseur d'information crédible. Ses concurrentes ont renoncé à arguer que son financement public partiel constituait une concurrence déloyale et ont respecté son professionnalisme. Cela a été dû à la qualité d'une grande partie de son personnel et à la règle paradoxale formulée par Jean Marin, l'un de ses pères fondateurs : "L'AFP ne peut fonctionner que si celui qui paye ne commande pas." Un tel précepte n'a pas toujours convaincu les gouvernements, de droite ou de gauche. Il y a eu des frictions et des tensions. Mais cela a tenu !

Il semblerait que le consensus soit maintenant remis en question au plus haut niveau de l'État et que la loi portant statut de l'AFP soit promise à de profondes modifications. Sans connaître les intentions des responsables du dossier, je veux leur dire ma conviction que l'introduction d'intérêts particuliers condamnerait l'agence à la disparition plus ou moins rapide.

Il est impensable qu'aucun homme d'affaires, aucune société, aucune autre institution que l'Etat lui-même mette longtemps de l'argent dans une entreprise structurellement déficitaire sans attendre finalement un retour sur son investissement. Si une telle "ouverture" était pratiquée elle entraînerait un jour des restructurations, des réductions, des réorientations qui changeraient radicalement la nature de l'entreprise au point de lui faire perdre son caractère global.

C'est ce qui est arrivé dans les années 1980 à une autre grande agence de presse mondiale, l'américaine United Press International (UPI), propriété d'une fondation familiale contrainte, par ses statuts, de s'en débarrasser lorsqu'elle a commencé à perdre de l'argent. Tombée entre les mains d'une succession d'ambitieux rêveurs inexpérimentés et d'aventuriers peu scrupuleux, elle subit toutes sortes de transformations avant de disparaître en moins de dix ans.

Je ne dis pas qu'il est indispensable que l'Agence France-Presse soit maintenue dans son état actuel quel qu'en soit le prix. Le gouvernement d'une France surendettée peut légitimement penser qu'à l'heure du "monde-en-ligne" où tout un chacun distribue son "information", le financement de la vieille agence mondiale est un jeu qui n'en vaut plus la chandelle. Il peut, par exemple, estimer qu'une simple boîte à communiqués nationale lui serait plus utile et moins coûteuse. Si c'est le cas, il doit le dire clairement au lieu de se défausser du démantèlement sur des seconds couteaux. Si ce n'est pas le cas, et s'il veut que l'AFP garde sa place dans le monde, il doit assumer ses responsabilités.

 

 

 

Claude Moisy est journaliste, ancien président-directeur général de l'Agence France-Presse.

 

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web site at http://www.afp.com

19:37 Publié dans Evènement | Tags : afp, petition, le monde | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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