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02/06/2007

LE BAL DE LA REINE BLANCHE, AVEC NINI-LA-BELLE-EN-CUISSES

PAR BERNARD VASSOR

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Sur le boulevard de la Barrière Blanche 
C'est entre la rue Lepic et le cimetière Montmartre, de l'autre côté du mur, que de jeunes ouvrières venaient danser et trouver un amant de coeur. Mais, dans tous ces bals de barrière, des professionnels étaient à l'affut, les proies étant faciles à attraper. Les ingénues, déposaient leur panier d'osier, leur tablier et leur bonnet au vestiaire elles recevaient  un saladier avec des morceaux de sucre, après avoir payé une somme modique. Ensuite, il suffisait de donner 1 sou pour obtenir dans le saladier une piquette coupée d'eau, versée sur le sucre que l'on écrasait avec une cuillère. On y dansait, bien avant la goulue, le chaut ou le cancan. L'attraction de la Reine Blanche, était surnommées. Nini-la-belle-en-cuisse Les lois de la pesanteur étaient les mêmes qu'aujourd'hui, Nini, à la fin de chaque danse, faisait le tour de la piste en marchant sur les mains, ce qui lui couvrait le buste avec sa jupe et lui découvrait la partie charnue de son anatomie qui par litote lui valut son sobriquet. La clientèle masculine, au grand dam des jeunes filles, attendait avec impatience, la fin de chaque reprise pour se repaître du spectacle affriolant. Démoli vers 1887, la Reine Blanche fut remplacé par un autre bal, créé par un ancien boucher, qui existe toujours et qui est aujourd'hui un lieu symbolique de Montmartre.
Les alentours étaient surtout des parties gazonnées, avec ci et là des bottes de foin où venaient dormir les sans-logis, cernées aux alentours de bosquets propices la nuit aux étreintes furtives, ce qui étaient le lot de tout les bals de barrière.

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