13/04/2007
LA CLOSERIE DES LILAS
Par Bernard Vassor
LA CLOSERIE DES LILAS OU JARDIN BULLIER
QUI PREND EN HIVER LE NOM DE PRADO...
plein quartier latin, à l’angle du boulevard du Montparnasse à l’extrémité du Luxembourg, emprunte son nom à l’ancien bal Bullier.
C’était une sorte de guinguette où le voyageur pouvait prendre une chambre à l’étage, un lieu de plaisir concurrent de la Grande Chaumière son aînée. On y voit beaucoup d’étudiants, mais aussi des gandins et comme le dit Alfred Delvau « des petits messieurs de Vestoncourt, étudiants ou non » C’est aussi le domaine des grisettes, donc, à la Closerie des Lilas comme ailleurs, de jolies oies du frère Philippe ; de pures grues, qui viennent là deux ou trois fois par semaine pour y faire ce qu’elles y font ailleurs. Les Louis du quartier latin sont aussi bons que ceux du quartier Bréda. Un des premiers clients est Chateaubriand quand il habitait son ermitage de la rue d'Enfer, avec son chat ramené du Vatican. Au début, dès l'ouverture de La Closerie, il y avait une salle de billard, des tonnelles, et des terrasses ombragées.
Daudet décrit ainsi le bal : "Il nous arrivait, par les soirs d'été, d'y boire un verre de bière ou de limonade. Le public était composé d'étudiants, de bourgeois du quartier, et aussi de révolutionnaires russes qui parlaient bas, avec des mines de conspirateurs à une table située à l'écart. L'un d'entre eux chauve avec un faciès de Kalmouk, nous frappait par l'étincèlement de son regard sombre.
Dans les années 1880, 1890, Jean Richepin, Paul Fort, Roland Dorgelès étaient des habitués. La "Closerie était Dreyfusarde à l'époque" contrairement au Café de Flore, qui était le rendez-vous de "l'Action Française"
Puis, c'est Francis Carco qui va exercer son influence et attirer bon nombre d'écrivains.
A SUIVRE.............
08:55 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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