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23/08/2010

Socrate et Xantippe, ou Tanguy et sa femme pour Vincent van Gogh.

Par BERNARD VASSOR

"Si j'arrive à vivre assez vieux,

je serai quelque chose comme le père Tanguy"

Lettre à Théo du 8 septembre 1888.

xantippe jetant de l'eau au visage de Socrate.jpg

Socrate et Xantippe, Anvers 1672 gravure de Van Veen

"Sa femme, non contente de l'injurier , lui jeta un jour de l'eau au visage.."

Les peintres amis de la "boutique" avaient pris l'habitude de surnommer affectueusement, et avec une pointe d'ironie, le père Tanguy, le Socrate de la rue Clauzel. Vincent, qui vouait une haine farouche à l'encontre de la mère Tanguy, l'avait baptisée Xantippe. Nous trouvons dans la correspondance avec Théo des jugements sans appel. Dans une lettre du 23 janvier 1889 il déclare : "(...)bon, ce qui était épatant comme une eau-forte de Rembrandt, c'état la vieille paysanne, juste une femme comme serait madame Tanguy, au cerveau en silex ou pierre à fusil, fausse, traître, folle, tout cela  se voyait(...)".

Bien plus virulent encore, Vincent laisse "parler son coeur" :

«(...) a condition bien expresse qu’il se payerait sur la vente d’un tableau. Xantippe, la mère Tanguy et d’autres dames ont par un caprice étrange de la nature le cerveau en silex ou pierre à fusil. Certes ces dames sont bien davantage nuisibles dans la société civilisée dans laquelle elles circulent que les citoyens mordus par des chiens enragés qui habitent l’institut Pasteur. Aussi le pere Tanguy aurait mille fois raison de tuer sa dame.... mais il ne le fait pas plus que Socrate.....Et pour ce motif le père Tanguy a plutot des rapports – en tant que la résignation et la longue patience – avec les antiques chrétiens martyrs et esclaves qu’avec les modernes maquereaux de Paris"

Venons-en maintenant au pauvre Socrate, qui pour éviter les lamentations et gérémiades de sa femme, préféra qu'elle n'assistât pas à sa mort.

Diogène Laërce, dans Vie de Socrate raconte :

"Aristène me montra le pan de son manteau déchiré :"Je vois ta vanité par les trous"lui dit-il(...)Il estimait nécessaire de s'exposer aux critiques des auteurs comiques :"S'ils citent des défauts qui sont réellement en moi, ils me corrigent; sinon qu'importe !"

Sa femme Xantippe, non contente de l'injurier lui jeta un jour de l'eau à la tête. Comme Alcibiade se plaignait qu'elle fut insuportable avec ses criailleries, Socrate lui dit : "J'y suis pourtant habitué comme si j'entendais continuellement crier des oies. Tu supporte bien toi, le cri de tes oies" C'est dit Alcibiade "qu'elles me donne des oeufs et des oisons" Socrate lui répondit : "C'est pareil pour moi, ma femme me fait des enfants"

Un autre jour, en pleine place, elle lui avait arraché son manteau, et ses amis lui conseillaient de la punir par quelques gifles : "Bien sûr dit-il pour que nous nous battions à coups de poingts et que chacun de vous nous encourage "Vas-y Socrate ! Vas-y Xantippe !"

Il disait qu'il en était des femmes comme des chevaux rétifs. Quand les cavaliers ont pu dompter ceux-ci, ils n'ont aucune peine à venir à bout des autres.(....)

Ces belles paroles et cette belle conduite furent cause que la Pytie le loua publiquement en donnant à Chérophon cet oracle si connu :

"De tous les hommes, Socrate est le plus sage"

Xantippe ou Xanthippe ?

Extraits de cette traduction :

http://helios.fltr.ucl.ac.be/fillon/socrate/Xanthippe.htm

 

PHOTO TANGUY Xantippe.jpg

Le seul portrait photographique connu  de la mère Tanguy

28/02/2008

9 RUE CLAUZEL : L'Oeuf....Concept-store

Par Bernard Vassor

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Concept -store, Déco vêtements objets,

conseil en décoration et scénographie

Un espace d'exposition évènementiel, lieu d'échanges dédié

 à tous les modes de création d'hier et d'aujourd'hui,

Conçu par Pierre Hespel,

contact presse Hélène Hespel

9 rue Clauzel

75009 Paris

Tel : 01 40 16 41 39

Mobile : 06 11 85 51 43

http://www.loeufparis.com/

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Je me permet d'ajouter que c'est un endroit cher à mon coeur. C'était la dernière boutique du père Tanguy, lieu de foisonnement artistique, de l'avant-garde picturale du dix neuvième siècle. C'était la seule galerie au monde où l'on pouvait contempler et acheter (pour une bouchée de pain) des tableaux de Cézanne. C'est là qu'Ambroise Vollard, sur les conseils de Renoir acheta ses premières toiles du peintre d'Aix.

26/08/2006

Un Portoricain à Paris Oller Y Cestero Francisco

Par Bernard Vassor 

Francisco Oller a vu le jour le 17 juin 1833 à Portorico, il est mort en 1917.
De nationalité espagnole, il fit des études à Madrid. Il vint à Paris une première fois en 1855 pour suivre les enseignements de Thomas Couture rue de Laval (comme Manet)
Il fréquente l'Académie Suisse où il rencontre Guillemet, Guillaumin et Cézanne avec qui il restera très longtemps lié, parcourant la région parisienne et peignant avec lui à Auvers sur Oise en compagnie de Pissarro et du docteur Gachet. Il fréquente la boutique du père Tanguy rue Clauzel, se fourni sans payer, avec la caution de Cézanne des fournitures dans cette échoppe.