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13/12/2006

LA LICE CHANSONNIERE

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Pierre Jean de Béranger - 1780-1857

 Par Bernard Vassor

Il y avait une croix à la hauteur de la rue de l'Echiquier qui marquait l'entrée du domaine des Filles Dieu qui édifièrent des maisons pour qu'il y en eut une près des Petites écuries afin de les donner à bail. (Les soeurs avaient le sens des affaires)  On pouvait remarquer une enseigne à l'Image du Vert-Galant.... Une veuve la dame Loisel louait des voitures de maître à la fin du XVIII° siècle, le bureau général des fiacres se trouvait en face, à l'enseigne du Lion d'Argent ( démoli en 1913) Au 23 rue du faubourg Saint Denis, chez un marchand de vin, dans une arrière-salle se tenait des réunions de chansonniers, et parfois des utopistes révolutionnaires. Béranger lui-même y venait, il passait inaperçu. Sur des longues tables et de bancs de bois, des ouvriers buvaient du vin en écoutant les chanteurs. On tapait du verre sur la table pour désaprouver, ou bien on applaudissait si l'on était satisfaits.

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On pouvait y rencontrer le docteur Louis Evrat (1797-1871) médecin et ami de Vigny, Mickiewicz, Pauline Viardot, Béranger, il remplissait des fonctions gratuites (comme plus tard le docteur Gachet) au bureau de charité dans  les 1° et X°arrondissements. Dès la restauration, il avait été le propagateur des idées socialistes d'Owen. Il était l'un des plus fidèles soutiens de Flora Tristan, il l'a retrouvée à Londres au moment  des enquêtes de la célèbre "Paria" sur les conditions de vie des femmes et des travailleurs anglais. Il participe activement à la diffusion de "l'Union Ouvrière", le premier manifeste fondateur du syndicalisme en France. Le chansonnier Jules Vinçard ouvrier  important du mouvement socialiste, avait apporté un soutien remarquable à l'émancipation des femmes à l'intérieur du mouvement saint-simonien qui affichait un "féminisme" (le mot n'existait pas à l'époque) de façade. Il venait de fonder un journal ouvrier :"La Ruche Populaire". Pour compléter cette assemblée, le forgeron Jacques Gosset ardent propagandiste du compagnonnage éditeur de brochures ouvrières avec Pierre Moreau,ouvrier serrurier, et Agricol Perdiguier ( menuisier) et  de la Société de l'Union,

société rivale du compagnonnage résolument progressiste basée sur le principe de l'égalité. 

Tous ces jeunes gens étaient maçpns.