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07/11/2014
Hommage à Léon Scott de Martinville et aux précurseurs méconnus.
Par Bernard Vassor
Le mouvement qui produit les sons est toujours un mouvement de vibration.
Les précurseurs de l'invention des appareils d'enregistrement des sons
Léon Scott de Martinville présente son phonautographe.
J'ai souhaité longtemps de rencontrer quelqu'un qui voulut prendre
le soin d'occuper ma presse en faveur de la vérité,
contre les mensonges que la malignité et
l'ignorance débitent tous les jours au public.
Enfin, j'ai trouvé ce que je cherchais et désormais
l'on va me donner de quoi vous entretenir chaque semaine
de ce qui se passera de plus considérable dans le monde.
Avril 1832
Jean Mommaert
Fondateur de la Gazette bruxelloise à une date indéterminée.
Voyage dans l'Isle Cromatique.
En 1807 Thomas Young décrit un instrument " qui peut servir sans difficulté à mesurer le nombre et l'amplitude des vibrations des corps sonores en leur adaptant un style susceptible de décrire une trace ondulatoire sur un cylindre tournant. Ce fut la première expérience réussie de l'enregistrement de sons émis par un corps solide. Plus tard, avant la véritable invention révélée par Scott de Martinville, d'autres chercheurs perfectionneront le procédé de Young sans toutefois parvenir à accoucher de l'idée de génie émise par un modeste ouvrier typographe, consistant à substituer à l'action du corps en vibration, l'ébranlement indirect de l'air consécutif à une membrane vibrante (comme le tympan de l'oreille) permettant d'enregistrer sur un tambour enduit d'une mince pellicule de noir de fumée, non seeulement les bruits enregistrés par le frémissement des corps solides, mais encore l'écho de la voix et de la parole.
Pour résoudre le problème, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de copier en partie l'oreille humaine, dans son appareil de physique seulement, en l'appropriant au but que je me propose, car ce sens admirable est le prototype des instruments propres à s'impressionner des vibrations sonores. (extrait du pli cacheté déposé en 1857)
Un article remarquablement documenté :
http://www.phonozoic.net/fs/First-Sounds-Working-Paper-04...
Fin de la première partie (A suivre...)
Un espace dédia à la vente à la réparation ainsi que la location est ouvert à Paris. Jalal Aro, véritable encyclopédie en la matière a mis sa passion au service de tout le monde en organisant des visites des conférences sur les machines parlantes. Une exposition permanente présente des affiches, des cylindres et disques de toutes époques.
http://www.phonogalerie.com/lang-francais/contacts/
Aux dernières nouvelles :
https://www.facebook.com/pages/PHONO-Museum-Paris-La-Gran...
15:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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06/11/2014
Une information du "Petit journal" nous apprend que le prix Goncourt a été remis dans une ancienne boucherie !
Par Bernard Vassor
Le 27 mai 1867, le Journal des Goncourt mentionne : Le bœuf gras empaillé du boucher primé Fléchelle, blanchissait de blancheurs sacrées d'Apis*. Jules et Edmond ne pouvaient pas imaginer une seconde que c'est devant l'étal de cette boucherie située 18 place Gaillon, que 147 ans plus tard, il serait remis un prix , non pas bovin, mais littéraire qui serait remis en leur nom !
La promenade du bœuf gras qui se déroulait pendant trois jours (le dimanche, lundi et mardi) au terme de laquelle l'animal était mis à mort aux abattoirs de Montmartre*. La boucherie de la place Gaillon d'Achille Fléchelle était depuis plusieurs années une halte obligée du parcours de l'ordre de marche conduite par des garçons-bouchers vêtus à la turque, et la bête, dont les cornes ornées de fleurs, était chevauchée à califourchon par un enfant en habits de carnaval. Les costumes des participants et le caparaçonnement du bœuf étaient confectionnés par un atelier de couturières conduit par la gracieuse Madame Fléchelle.
C'est un jury qui décernait le prix au boucher possesseur des animaux sélectionnés qui étaient parqués au Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne. Cette année là (1867) était la septième consécutive à remettre la récompense au très influent Achille Fléchelle....
Nous devons à un article du Petit journal d'avril 1867 les noms et pedigrees des 12 bovins en compétition. Le lauréat, un animal élevé par un certain Ménage du Cotentin, était âgé de six ans, il pesait 1550 kilogrammes. Il avait été baptisé La Lune en l'honneur du journal d'André Gill.
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Le restaurant Drouant a ouvert ses portes en 1880.
C'est en 1862 que les Bichons décidèrent qu'après leur mort tous leurs biens seraient vendus pour permettre à dix auteurs de recevoir une prime de 6000 francs or par an. En outre un prix annuel de 5000 francs or sera décerné. Compte tenu des diverses dévaluations et la chute du montant des obligations souscrites à l'époque le montant du prix atteint cette année la somme mirobolante de 10 euros (quand même).
La première remise du prix Goncourt a été proclamée en 1903. C'est l'ancien Hirsute, Zutiste et Hydropathe connu sous le nom de John-Antoine Nau qui fut le premier récompensé.
* Notons au passage que l'annuaire de la boucherie de 1862 indique deux adresses pour le boucher Flésselle, l'une 18 place Gaillon, l'autre aux abattoirs de Montmartre, ça sent le conflit d'intérêt !
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