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10/02/2011

Une confrontation au musée Rodin : la photographie du père Tanguy, face à son portrait par Vincent van Gogh

Par Bernard Vassor

 

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Pour célébrer l'anniversaire de la mort du père Tanguy, "l'élite" des membres de notre association s'est retrouvée silencieusement devant le portrait du musée Rodin. Pour un petit bonheur posthume, nous avons présenté une photographie aimablement donnée par une amie, descendante colatéralle de Julien TANGUY. Sur cette épreuve, la famille au complet lors du mariage de Mathilde avec Onésime Chenu.

Dans la même salle figurent des têtes scuptées par Rodin et des toiles de personnages ayant contribué à la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy. 

Un regret toutefois, pas une seule de ces personalités pourtant très riches pour certaines, n'a eu l'idée de trouver la centaine de francs nécessaire à son inhumation dans une sépulture décente !

Enfoui dans "la tranchée des pauvres numéro 14" comme on disait à l'époque pour la fosse commune du  cimetière de Saint-Ouen, succursalle du cimetière Montmartre,

il ne reste aujourd'hui aucune trace du "brave" Tanguy dont une pellleteuse a libéré avec tous les ossements des miséreux, cette fameuse tranchée 14, pour faire de la place aux pauvres suivants....

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Une curiosité bibliophilique SUITE, par Bernard Vassor.

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de Dieu exceptée, tout est digne de risée"

Nous ne connaissons pas la date exacte de la parution de ce curieux livre, mais comme l'indique la note manuscrite, le propriétaire de cet ouvrage, affirme l'avoir acheté en 1605. Cette utopie d'un voyage dans une île flottante peuplée d'hermaphrodite, décrit les usages, les coûtumes les édits et ordonnances qui sont d'un esprit subversif total, satyre virulente de la justice de la cour d'Henri III. Des cérémonies en hommage à Vénus, Cupidon et Bacchus devaient être religieusement respectées. Hermaphrodius le roi-femme, ou reine-homme fardé à outrance et pommadé vivait entouré de courtisans tout autant peints de la tête aux pieds.

Ce livre est aussi l'inventaire le plus complet des petits meubles de toilette, cosmétiques et des vêtements utilisés chez les mignons d'Henri III. Une édition postérieure, ajoute d'ailleurs au titre : "Pour servir de supplément au journal de Henri III".  L'auteur, un certainArtus, Thomas sieur d'Embry, issu d'une famille noble, né au milieu du XVIè siècle, vivait à Paris, ami de Blaise de Vigenère, (mort en 1596, auquel Artus d'Embly, semble-t-il survécut) le traducteur d'auteurs latins et grecs et de nombreux traités plus ou moins ésotérique. Nous n'avons pas la date du décès de l'auteur. Son livre fut soumis à Henri IV qui se le fit lire, il demanda le nom de l'auteur, sans intention hostile, et de ne pas inquiéter "un homme qui disait la vérité" du "Discours des Jacophiles" et de "Les Hermaphrodites" .

Voici la notice fort précise et l'adresse d'une librairie  ancienne à Tours, qui m'a autorisé à vous communiquer ces détails : 

 Librairie Ancienne Denis - Tours 

Reference : 4333

‎[Artus, Thomas, sieur d'Embry]‎

‎Description de l'isle des hermaphrodites nouvellement découverte, contenant les moeurs, les coutumes et les ordonnances des habitans de cette isle, comme aussi le discours de Jacophile à Limme, avec quelques autres pièces curieuses. Pour servir de supplément au Journal de Henri III.‎

‎Cologne, héritiers de Derman Demen, 1724 ; in-8 ; plein veau glacé caramel, dos à nerfs orné, armes du marquis Jacques de La Cour de Balleroy en tête et en pied, roulette décorative dorée sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque) ; (4) ff. (frontispice, titre imprimé en rouge et noir, Avis au lecteur, table), 352 pp.‎

‎Le dos est aux armes de Jacques, marquis de La Cour, seigneur de Manneville et de Balleroy en Normandie, maître des requêtes, décédé en 1725 (attribution d'après O.H.R., 1244-1245).Ex-libris gravé du célèbre bibliographe Georges Vicaire, représenté en cuisinier.L'auteur, Thomas Artus, dont la vie est mal connue, a laissé plusieurs ouvrages ou traductions érudites. La première édition, parue en 1605 sous le titre "Les hermaphrodites" lui a assuré une célébrité qui dure encore ; il faut dire que cette satire contre les désordres de la cour de Henri III est fort bien écrite au point qu'elle a pu être comparée à la Satyre Ménippée. "Pour échapper aux maux qui désolent son pays, un Français voyage longuement. À son retour, lorsque la France est en paix avec l'Espagne, il arrive dans une île flottante, ballotée par la tempête comme la France par la guerre civile. Il passe en revue la religion, la justice, les lois militaires, la police de l'île. Les cérémonies de Bacchus, de Cupidon, de Vénus doivent être continuellement et religieusement observées, toute autre religion bannie à perpétuité. Dans la description du palais, que voit-il ? Dans un décor libertin, dans une atmosphère moite et odorante, des personnages fardés, efféminés, minaudant ; sur un lit de parade, Hermaphroditus, un roi-femme ou bien un homme-reine, qu'enduit de fards, d'onguents, de poudres, tout un monde empressé de courtisans : c'est bien le palais du dernier des Valois, d'Henri III et de ses mignons. Ce libelle eut une vogue extraordinaire. On le présenta à Henri IV qui défendit qu'on inquiétât l'auteur, [faisant conscience de fâcher un homme pour avoir dit la vérité]" (d'après J. Balteau, in "Dictionnaire de biographie française"). (Gay-Lemmonyer, I-866 et II-464)Bel exemplaire avec juste les coiffes usées et deux coins très légèrement usés, les pièces de titre sont légèrement passées.‎

Book Picture

 

MISE A JOUR LE 10/02/2011

 

 

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07/02/2011

Albert Lacroix, un éditeur sous le second empire.

Par Bernard Vassor

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Albert  Lacroix serait né à Bruxelles en 1834 ? Il aurait donc eu 17 ans  en 1851 ! Installé 15 boulevard Montmartre et 13 faubourg Montmartre, la succursalles de Bruxelles, "Verbokoven et cie", permit l'édition et la diffusion clandestine des livres des républicains exilés et des ouvrages politiques ou anti-cléricaux interdits sous le second empire.

Les livres interdits étaient passés en contrebande à la frontière Belge. Les "passeurs" rivalisaient d'ingéniosité pour fair parvenir aux lecteurs français des volumes in-18 ou in-32 pouvant facilement se dissimuler. Nous pouvons dater la parution de la liste ci-dessus de 1871, grâce à l'annonce de la publication du livre d'Edgard Quinet Le siège de Paris et la Défense nationale.

Parmi les auteurs édités, ne figurant pas dans notre document, citons Lautréamont qui fut imprimé, mais non mis en vente, et revendu à un éditeur français réfugié en Belgique et Zola pour les premiers Rougon-Macquart. Ironie de l'histoire, après la publication de "La Curée" il fut la victime de spéculations hasardeuses qui le mirent en faillite en 1872. 

 

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