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10/04/2010
Octave Mirbeau et la 628E8, suite..
Par BERNARD VASSOR
Reliure en maroquin mosaïquée, maquette de Pierre Bonnard.
Nous avons vu dans des articles précédents, l'histoire dans "La 628E8", du chapitre "Avec Balzac" qui fut supprimée sans explication. Il y a aussi le voyage en Hollande sur les pas de Vincent van Gogh à Bréda.
Octave Mirbeau fut un des premiers écrivains qui fit l'acquisition d'une automobile immatriculée 628E8.
Sa conduite fut tout aussi anarchique que lui. Il a collectionné les contraventions pour excès de vitesse.
Il fut même interpellé avec son mécanicien (chauffeur) Paul Taillebois, matricule n° 34746, pour avoir monté les Champs-Elysées en conduisant à gauche. A l'officier de paix du 8° arrondissement le sous-brigadier Lecomte qui lui avait demandé son adresse, n'ayant aucun papier d'identité, il refusé de la communiquer prétextant qu'il croyait que son domicile (68 avenue du Bois de Boulogne) était mentionné sur son certificat de capacité (permis de conduire). Les deux hommes furent conduits au "quart de police" et renvoyés après le contrôle de leur identité.
Archives de la préfecture de Police.
17:42 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
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PAUL SESCAU PHOTOGRAPHE ET VISIONNAIRE
Par Bernard Vassor
Au troisième étage du 66 rue Pigalle*, les derniers vestiges avant destruction du minuscule "atelier" de Sescau.
C'est à cet endroit (au 68 rue Pigalle), et non au 9 place Pigalle, qui était l'entrée du café de la Nouvelle Athènes**, comme indiqué sur l'affiche de son ami Toulouse-Lautrec que se trouvait un des ateliers (minuscule : 2,75m X 2,75m environ, encombré d'une fausse cheminée en bois) de Paul Sescau. L'autre arelier, plus grand était situé 53 rue Rodier. Une petite précision, le 9 place Pigalle était l'entrée du célèbre café de "La Nouvelle Athènes" (c'est dans ce lieu que Henry a fait le portrait de son ami Vincent). Bien que situé au dessus de ce café, l'entrée était rue Pigalle. Il y avait une autre entrée rue Frochot. Sescau fut le premier à photographier les oeuvres de Toulouse-Lautrec. Il y figure en tant que personnage sur bon nombres de toiles :
"Au Moulin Rouge","la Danse au Moulin Rouge", à côté d'Yvette Guilbert, "la baraque de la Goulue" avec Oscar Wilde et Félix Fénéon.
Affiche de Toulouse-Lautrec 1894.
Le 16 mars 1895, Sescau offrit à son ami à son domicile 53 rue Rodier, un repas mémorable, dont voici le menu :
La Bouillabaisse
Hors d'oeuvre :
L'agnelet rôti
Le Sarigue en Liberty*
Foie gras de l'oie Fuller**
Végétables
Pièce humide
Cheese and fruits
Ti noir
Pivre Lilas frotteurs
&
Champagne Charlie.
Il faut dire que Zola, peu de temps auparavant, avait offert un dîner où il proposait du kangourou.
Sescau illustra en 1897 de "100 photographies d'après nature" un roman populaire de la comtesse de Martel (Gyp) intitulé "Tototte", édité chez Nilson & Lamm en 1897.
Sescau fut un précurseur du roman photographique, sous le pseudonyme de Van Pusch, il définit avec André Ibels dans "Enquête sur le roman illustré par la photographie" au Mercure de France en janvier 1898 que "le roman du futur sera le cinématographe, et que le Livre aura même du relief stéréoscopique !".
*Jeu de mot un peu douteux, le sarigue est un marsupial à très longue queue, rappelons que Henri, pour des raisons similaires, avait été surnommé "La cafetière" et à l'époque Samuel Bing avait importé d'Angleterre et mis à la mode, dans son exposition "Art Nouveau" les tissus imprimés fleuris du marchand Arthur Lassenby Liberty.
**Faut-il préciser que la danseuse américaine dite "la Loie Fuller" rencontrait un immense succès avec sa danse sur un carré de lumière électrique où elle faisait virevolter de nombreux voiles ? Le peintre d'Albi était un de ses fervents admirateurs, avec Rodin, qui eut une liaison avec elle, Camille Flamarion, qui dans un moment d'égarement amoureux la nomma membre de la Société d'astronomie, et Pierre et Marie Curie à qui elle avait demandé des morceaux de radium, afin de les coudre sur sa robe qui serait ainsi devenue phosphorescente !!!
*Registre du bulletin du cadastre, archives de Paris.
**Lui aussi victime de vandalisme municipal
mise à jour le 10/04/2010
10:38 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
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L'épilogue de l'affaire Dreyfus : Zola au Panthéon, textes réunis par Alain Pagès
Par BERNARD VASSOR
Cet ouvrage rassemble des contributions sur l'histoire mouvementé du transfert des cendres d'Emile Zola, du cimetière Montmartre jusqu'à la crypte du Panthéon, et propose une réflexion sur la réception et le destin posthume de l'écrivain. Georges Clemenceau le 4 juin 1908 avait décidé avec le gouvernement qu'il dirigeait, d'organiser une cérémonie pour rendre hommage à son ami qu'il avait défendu 10 ans plus tôt dans le journal "L'Aurore". Cette décision s'était heurtée à une violente opposition du parti nationaliste qui a crié au scandale, en stigmatisant "l'indigne honneur rendu au pornographe Zola".Ce recueil de contributions réunies dans cet ouvrage retrace l'histoire mouvementée de la panthéonisation. Elle analyse les enjeux politiques et idéologiques d'un évènement qui peut être considéré comme le véritable épilogue de l'affaire Dreyfus.
La table des matière vous donne une idée de la qualité des intervenants :
07:03 Publié dans Evènement | Tags : dreyfus, alain pagès, zola, presses sorbonne nouvelle | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
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